Il faut sauver le soldat Akono

Cameroun : Il faut sauver le soldat AkonoLions Indomptables. Avec la défaite contre la Tanzanie mercredi dernier, Jean-Paul Akono est plus que jamais sur un fauteuil éjectable, au moment où des noms circulent pour le remplacer.

Depuis sa nomination le 15 septembre 2012, l'entraîneur Jean-Paul Akono n'a jamais été aussi mal qu'il ne l'est depuis la désillusion des Lions Indomptables contre les Taifa Stars de Tanzanie, 124èmes au classement Fifa mercredi dernier à Dar Es Salam. Selon des sources proches du technicien camerounais, « le coach se sens meurtri, trahi par ceux qu'il considérait comme ses enfants ».

Akono est d'autant plus mal que la défaite contre la Tanzanie (1-0) intervient au moment où il comptait répondre à ses détracteurs, ceux qui ont estimé qu'il a été incapable lui qui a été nommé avec l'appui du président de la République en personne, de qualifier le Cameroun pour la Coupe d'Afrique des Nations (Can) en cours en Afrique du Sud.

Pis, depuis sa nomination, Jean-Paul Akono ne fait pas l'unanimité. C'est sans doute pour cette raison que le médaillé d'or olympique n'a toujours pas signé de contrat avec la Fédération camerounaise de football et le ministère des Sports. « Le contrat n'est pas une priorité pour moi, ce qui est urgent c'est le travail », indiquait l'entraîneur des Lions en décembre 2012 aux journalistes. Or, une source nous a révélé hier à la direction des affaires générales du ministère des Sports que cette situation n'arrange pas Akono et ses adjoints, qui, « très souvent, se plaignent de la façon dont ils sont traités, par rapport aux entraîneurs occidentaux ».

Le comble c'est qu'à la Fédération camerounaise de football et au ministère des Sports, les services sont activés pour chercher un nouvel entraîneur. Notre source nous font d'ailleurs savoir que « le dossier du Français Luis Fernandez est en bonne voie au ministère des sports et on n'attendait qu'un faux pas de Jean-Paul Akono pour le démettre ».

Il apparaît clairement que les joueurs auxquels l'entraîneur avait fait appel au mois d'octobre pour disputer le match des éliminatoires de la Can contre le Cap-Vert ne sont venus que parce qu'ils y trouvaient de l'intérêt, et non par respect du coach. Ils voulaient avoir les honneurs d'avoir qualifié le Cameroun pour la Can. Sinon, comment expliquer le nombre record de défections dans la liste de Jean-Paul Akono pour le match de Dar Es Salam, avec en tête, le capitaine Eto'o ?

Tout porte aussi à croire que ceux-ci ont boudé l'entraîneur pour que celui-ci connaisse des difficultés au cours de ce match amical préparatoire aux éliminatoires de la Coupe du Monde 2014. Faute de grives, Akono a dû manger des merles et en guise de merles, Akono a aligné une équipe composée en majorité de joueurs amateurs (12 sur 18) Seul face à son destin, il faudra peut-être que, par parallélisme de forme, Paul Biya, qui s'est impliqué pour sa nomination, intervienne pour qu'il reste assis sur ce fauteuil ô combien convoité.

© Le Jour : Ateba Biwolé


08/02/2013
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