Hôtel Sawa : Le Dg au cœur d’un scandale financier de 4,2 milliards de FCFA

 

Source: Camerounlink 22 06 2021

 

Au terme de l’audit mené dans cet établissement hôtelier de renom par l’organisme de contrôle des entreprises publiques et parapubliques, le Consupe en l’occurrence, Pierre Moifo, directeur général dudit hôtel depuis 11 ans aurait simplement détourné les fonds initialement mobilisés pour la construction d’un restaurant haut standing et futuriste à hauteur de F Cfa, 4,2 milliards.

 

Si l’homme clame la présomption d’innocence pour essayer de se dédouaner, il est malheureusement constant de ce que les fins limiers du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe) qui ont passé au crible de centaines de documents mis à leur disposition par divers responsables de l’hôtel Sawa à leur demande de relèvent d’importants écarts de gestion notamment, «pour la période allant du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2019», coïncidant par ailleurs avec le déblocage de la somme aujourd’hui querellée portant du reste sur un marché qui se serait écarté des dispositions réglementaires en optant pour le gré à gré porteur de velléités de corruption et enrichissement illicite. Avec de tels faits gravissimes, Pierre Moifo croyait-il être à l’abri, fort de sa relative longévité à la tête dudit établissement hôtelier public. Le croire pourrait lui être désormais fatal puisqu’il est passible de poursuites judiciaires relevant de l’opération Épervier pour laquelle la peine minimale est de 15 ans d’emprisonnement ferme. Si on n’y est pas encore, l’accumulation de preuves irréfutables à son encontre justifie amplement qu’il n’ait daigné répondre favorablement au délai à lui accordé par la mission de contrôle du Consupe.
Faits aggravants

Fort de ce qui précède, il ne fait point de doute qu’avec des faits aggravants tenant dudit refus de s’astreindre aux dispositions régissant les contrôles du Consupe assorti de l’abandon d’un chant
ier ayant pourtant bénéficié d’une libération de fonds à hauteur de F Cfa 4,2 milliards. Bien plus que le prestataire reconnu sérieux ait entériné cet abandon, cela induit pour le maître d’œuvre soit le non respect des clauses contractuelles à défaut, des problèmes de trésorerie réels que ne pouvait avoir ledit marché, sauf pour le gestionnaire de crédit d’avoir dilapidé les fonds mobilisés pour ce faire. Ce qui est du reste plausible au su du train de vie d’enfer qui a été celui du mis en cause dès 2019. Et même si le mobile pour lequel ladite construction a été engagée a connu un glissement de date, cela n’explique en rien que les vestiges de l’œuvre architecturale concernée ne soient qu’une simple vue de l’esprit pour ceux des responsables du complexe hôtelier qui ont répondu à notre sollicitation. Néanmoins, Pierre Moifo boucle sa 11e année comme directeur général.

Par Nyobe Baudouin pour (App)

 



22/06/2021
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