Hôpital Laquintinie: La famille de Frank Nguékam assiège la direction

DOUALA - 25 OCT. 2012
© Blaise-Pascal Dassié | Le Messager

Hier mercredi 24 octobre 2012, une semaine après la visite du ministre de la Santé publique à Douala, la famille de Frank Nguékam, le décédé par qui un scandale avait été mis à nu à la morgue de ce centre hospitalier a procédé à un sit-in devant le bloc administratif.

Hier mercredi 24 octobre 2012, une semaine après la visite du ministre de la Santé publique à Douala, la famille de Frank Nguékam, le décédé par qui un scandale avait été mis à nu à la morgue de ce centre hospitalier a procédé à un sit-in devant le bloc administratif.

« Nous continuons d’attendre qu’on nous donne de l’argent pour l’enterrement de notre enfant tel que nous avait promis le ministre de la Santé publique lors de sa récente visite ici à l’hôpital Laquintinie. Il faut que le gouvernement apprenne à respecter ses engagements ». Cette déclaration est d’un membre de la famille rencontré hier mercredi 24 octobre 2012 dans l’enceinte de l’hôpital Laquintinie de Douala. Accompagnée des proches de la famille, la mère de Frank Nguékam, celui par qui l’histoire de mauvaise gestion des corps au service d'anatomopathologie de l'établissement hospitalier a éclaté, est éplorée. « Nous avons assez souffert comme ça. Il faut que cela cesse », crie-t-elle à tue tête.
Et d’affirmer qu’il est temps que son fils soit inhumé pour le repos éternel de son âme. Las de ne pouvoir rencontrer les responsables de l’hôpital Laquintinie (le directeur, un responsable de la morgue et l’économe étant curieusement ( ?) tous absents de leur poste de travail), la famille va rebrousser chemin non sans promettre de revenir à la charge le lendemain. Quitte à ce qu’elle soit reçue par lesdits responsables.

Mercredi 17 octobre 2012 en visite de travail à l’hôpital Laquintinie de Douala, le Minsanté, André Mama Fouda annonçait que des mesures disciplinaires à l’encontre des personnels mêlés à cette histoire de mauvaise gestion des corps au service d'anatomopathologie de l'établissement médical seront prises. Dénonçant en outre un manquement à l'éthique et à la déontologie, Le Minsanté a ainsi signé des arrêtés relevant de ses fonctions le chef du service de laboratoire d'anatomie pathologie, Ahmadou Fewou, et révoquant trois de ses collaborateurs. «Notre rôle est d’accompagner les familles à faire le deuil dans la décence. C’est pourquoi, lorsque des comportements déviants sont observés, nous sommes obligés de prendre des mesures. La majorité du personnel travaillant à la morgue a été sanctionnée. Deux vacataires ont été remerciés, et quatre fonctionnaires suspendus de leur fonction. N’ayant pas le droit de licencier ces fonctionnaires, le ministère de la Santé publique a été saisi», réagissait le Dr Tsagadigui à la suite de l’arrêté ministériel.

Qu’on le veuille ou non, l’hôpital Laquintinie de Douala est connu pour ses frasques : mutilation des dépouilles, rançonnement des malades, négligence de certains patients, corruption, entre autres. A propos de la première frasque citée, l’on apprend que les parents d’un jeune garçon décédé dans cet hôpital auraient saisi le tribunal pour «pratiques sur la dépouille». L’administration de l’hôpital Laquintinie de Douala s’est refusée à tout commentaire concernant cette affaire. Préférant laisser l’affaire suivre son cours.





25/10/2012
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