Hilaire Kamga : un voyou qui veut incendier le Cameroun ?

Hilaire Kamga : un voyou qui veut incendier le Cameroun ?

"L'Offre orange", qu'il promeut, ne reposerait sur aucune base légale. Se définissant au départ comme un défenseur des droits de l'homme, il est aujour-d’hui, de par ses actes, en réalité un mercenaire accompli. Révélations sur un ''membre'' de la société civile reconverti en politicien du dimanche.

Du haut de leur connaissance de la nature humaine, les sages du siècle dernier ne se sont jamais lassés de répéter : "A beau mentir qui vient de loin." Hilaire Kamga, hier obscur gestionnaire d'une micro-finance, a entrepris d'inverser l'ordre normal de ce dicton. Cela donne : "Venir de loin a beau mentir." Un matin, il laisse tomber collègues et guichets, mais prend soin d'emporter la caisse. Pour une destination étrangère. Certaines sources parlent de la Belgique.

Quelques années plus loin, notre homme revient bardé d'un curieux diplôme : "spécialiste des questions électorales". Bénéficiant du capital de crédibilité que les Camerounais restés au pays accordent machinalement à leurs frères revenus de l'Occident, le "docteur" Hilaire Kamga (appellation non contrôlée) écume les studios de radios Fm de la capitale. Il lui faut une monture pour ses chevauchées moralisatrices, il créé une Ong :

 

Nouveaux droits de l'Homme. Donneur de leçons à ses heures, il se répand sur une science qu’il ne maîtrise pas. On eût dit Voltaire expliquant la théorie de la relativité. Des tonnes de balivernes. Mais l'homme est malin. Pas besoin de savoir pêcher pour manger le poisson. Il suffit de vociférer dans les médias que les droits humains sont étranglés, pour que les populations prennent peur. Les chancelleries occidentales s'en émeuvent et le pouvoir réactionnaire envoie ses gros bras mâter le bavard. Un ou deux tours dans les geôles du régime, sa popularité est construite. Abusant de cette tricherie, Hilaire Kamga passe, aux yeux d'une opinion naïve, pour le Rambo des droits de l'homme. Un Rambo qui ne connaît de terrain que les plateaux de télévision, et fait prendre outrageusement aux autres des vessies pour des lanternes.

Entre-temps, dans la vie privée du héros, sonne l'heure des règlements de comptes. Les associés d'hier revendiquent, de plus en plus bruyamment, leur argent. La menace de la prison pend au nez. Hilaire Kamga, en proie à son passé de brigand, a une idée. Etre opposant, en Afrique, confère un statut d'intouchable et renforce de surcroît la proximité avec les ambassades occidentales. Sans avoir remis, à notre connaissance, sa carte de membre de la société civile, le Dr Kamga s'engouffre dans la politique. Pas comme candidat à la présidentielle. Paradoxalement, comme un prêt-à-porter d'idées politiques.

Orange pourrie. Hilaire Kamga, comme un donateur japonais, offre son projet clés en main aux opposants de Paul Biya. Seul, Bernard Muna s'en est montré intéressé. "L'Offre orange est une aberration républicaine", s'emporte un candidat ayant été approché. Celui-ci ne décolère pas : "Ledit programme prévoit un gouvernement de transition d'une durée de trois ans, avec comme mission centrale d'éradiquer le biyaïsme. Mais la meilleure, c'est qu'au-dessus du chef de ce gouvernement élu, trônera un individu doté de pouvoirs illimités. Une sorte de République parallèle administrée dans l'ombre par Hilaire Kamga himself ! Un citoyen qui méprise le suffrage du peuple, et préfère se complaire à le commander à travers des dirigeants fantoches. Cet individu est simplement guignolesque".

Sur le terrain de la logique, l'Offre orange fond comme beurre au soleil des textes de loi. “Les réglementations qui régissent le processus de création et de fonctionnement des organisations non gouvernementales, ainsi que des associations autres que les partis politiques, ne leur confèrent en aucun cas l'exercice d'activités politiques connexes, ni de leur substitution en mouvement d'interface du gouvernement”, dénonce un de ses collaborateurs qui aurait par ailleurs dejà saisi l’autorité compétente. Malmenant d'un bout à l'autre la loi, Hilaire Kamga pérennise l'imposture, multiplie des conférences politiques, martèle des appels à l'insurrection populaire sans pouvoir justifier ni de la qualité de membre de la société civile, ni de la réalité d'opposant politique. Pendant ce temps, le gouvernement, au nom de la liberté d'expression, se terre dans l'inaction. Ou presque.

Conspiration américaine. Un temps, M.Kamga se senti une âme de journaliste. Il créa donc un journal il y a quelque 6 ans. Mais, come toute chose qu'on veut bâtir sur l'illusion, l'Hebdo du mardi mourut après quelques semaines. A ce jour, il traîne encore des dettes vis-à-vis de plusieurs collaborateurs qui s'étaient laissés convaincre par son verbe de démagogue.

Boudé par les ténors de l'opposition camerounaise, le promoteur de l'Offre orange s'est "vendu" aux diplomates euro-américains. Ces derniers l'instrumentalisent contre la stabilité du Cameroun. Avec l'appui logistique et matériel de ces nouveaux maîtres, Hilaire Kamga planifie des rencontres à caractère "séditieux". A l'instar de celle qu'il tint le 18 novembre au sein de l'ambassade américaine à Yaoundé.

En application du pacte qui y a été scellé, l'activiste s'égosille vainement à appeler le peuple à boycotter le scrutin de dimanche prochain. Sa raison ? Elecam n'a pas adhéré à ses propositions. "De quel mandat dispose-t-il pour en imposer à une institution de la République ?" s'interrogent les Camerounais, de moins en moins dupes. "Hilaire Kamga, défenseur des droits de l'homme ? Mon œil ! tempête un universitaire. Jamais il n'a pris le parti des opprimés. Kamga est intéressé par deux choses : les dollars américains et le pouvoir absolu. C'est un dangereux mercenaire à surveiller comme le lait sur du feu." Avis donc aux esprits crédules, les faux prophètes, comme disait le Christ, sont parmi nous !

Henriette Assen




04/11/2011
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