Halte au cumul dans la fonction publique camerounaise

Le cumul dans notre pays est à la fois une maladie et un mépris pour son prochain ! les papys ont peur de la solitude, de la retraite alors qu’ils sont ceux qui épousent les filles qui ont l’âge de leur petite fille, les jeunes papys qui imitent les anciens ont peur du manque, manque d’amour, manque d’estime de soi...

Halte au cumul dans la fonction publique camerounaise et dans les sociétés d’Etat
 
«Arrêter de cumuler en 120 jours, c'est possible!» C’est ainsi qu’un site français s’ouvre pour appeler les élus français à mettre un terme au cumul des mandats. Je m’en inspire au regard des cumuls observés au Cameroun dans la fonction publique. Le cumul de postes au Cameroun à l’instar de l’addiction au tabac, au sexe et à la drogue ruine le Cameroun de ses plus belles énergies. Voilà pourquoi nous devons en venir à bout. Cette sortie n’a pas pour but de tancer qui que ce soit mais simplement de rappeler que le Cameroun est déjà dirigé politiquement par une génération dont la moyenne d’âge est de 65 ans !

Ceci peut se passer de commentaire mais que depuis une vingtaine d’année le cumul soit devenu un mode de gouvernement et de gouvernance dans notre pays devrait inquiéter tout le monde. Si nous prenons les exemples les plus frappants, le directeur général de la MAETUR est aussi le directeur général du Port Autonome de Douala, le Conseiller Spécial du Président de la République est toujours directeur de l’IRIC, le Recteur de l’Université de Douala est aussi et encore coordonnateur du Programme National de Gouvernance, le directeur général de l’Hôpital Gynéco-Obstétrique et Pédiatrique de Ngousso est toujours Secrétaire Général du Ministère de la Santé !

Cette liste est loin d’être exhaustive vous pouvez me croire quand vous aurez mis bout à bout les professeurs d’université qui sont aussi et encore chargés de mission au Premier Ministère, à la Présidence de la République, le Pasteur Massi Ngam est Président de la Conac et émarge aussi à ELECAM, lui l’homme de Dieu, n’a rien à envier aux deux évêques de l’Eglise catholique romaine Watio et Befe Atéba ! Au point où l’on ne sait plus ci ces derniers sont respectivement évêque à Elecam et au CNC et président dans leurs diocèses respctifs !

Un homme, une Femme un emploi, c’est possible, c’est même nécessaire dans cette période de crise et au regard de l’état de santé des uns et des autres ! Le peuple camerounais devrait se fixer pour objectif d’aider les cumulards à abandonner les postes qu’ils occupent au mépris de leur âge, et du respect qu’ils doivent au service public et au devenir de leurs progéniture. Oui le cumul est un crime à la fois économique parce que l’on perçoit une rémunération sur la seule base du décret et non du travail qui est fait et les hommes de Dieu qui le font savent mieux que quiconque qu’ils n’ont pas le don de bilocation !

C’est un crime envers l’amour qu’ils doivent à cette nation qu’ils veulent voir leurs enfants aimer plus que tout ! Voilà pourquoi les populations doivent se mobiliser, les travailleurs doivent se mettre ensemble afin d’offrir un pastiche contenant tous les programmes d’aide aux addicts – les épouses ou les époux doivent retenir les cumulards à la maison car ils assassinent le pays au quotidien. Oui nos hauts fonctionnaires sont dépendants de leurs responsabilités ! Pas d’une responsabilité qu’ils assument bien, pas deux mais ils font tout ce qui est de leur pouvoir pour ac-cumuler, s’emparer y compris au détriment de la Nation qu’ils prétendent servir cheville au corps.

Ici au Cameroun, nous n’avons pas encore fait des enquêtes auprès des cumulards pour comprendre pourquoi ils sont ainsi mais nous référant aux études françaises force est de constater que cette pratique pose des questions à la fois sociologiques, économiques et même patriotiques !

Le cumul dans notre pays est à la fois une maladie et un mépris pour son prochain ! les papys ont peur de la solitude, de la retraite alors qu’ils sont ceux qui épousent les filles qui ont l’âge de leur petite fille, les jeunes papys qui imitent les anciens ont peur du manque, manque d’amour, manque d’estime de soi mais ils sont aussi plus désœuvrés que nos cousins restés au village ou encore ceux qui flânent dans les artères de nos villes à la quête d’un bout de pain. Les cumulards ne travaillent pas, ils sont partout à la fois et ne sont nulle part vraiment !

Nous est-il permis d’interpeller les citoyens camerounais ? Nous est-il possible de lancer une vaste campagne d’éducation populaire et civique ? D’appeler les uns et les autres à la plus petite des responsabilités qui est le respect de soi et de l’autre ? Dénonçons le cumul si nous aimons notre pays, gardons nos époux et épouses à la maison afin qu’il libère un poste pour qu’un Cameroun plus imaginatif qui a encore tant à donner l’occupe avec honneur et respect voila ce vers quoi doit tendre notre action aujourd’hui.

Dr Vincent-Sosthène FOUDA Socio-politologue




17/07/2012
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