Guérandi Mbara Goulongo :L’autre combat

Guérandi Mbara Goulongo :L’autre combat

Guerandi:Camer.be27 ans après le coup d’Etat manqué qui l’a conduit en exil, l’unique rescapé du 6 avril rêve toujours d’un Cameroun libre.Le temps n’a pas changé son amour pour la Patrie.Guérandi Mbara Goulongo. Un nom qui sera à jamais gravé dans les annales de l’histoire du Cameroun. Près de 28 ans après le coup d’Etat qui a failli emporter le régime de Paul Biya, la simple évocation du nom de l’ex-capitaine inspire toujours la crainte, aussi bien au sein des populations que des dirigeants camerounais. Pourtant au Cameroun, il a gardé des relations et continue d’en avoir dans toutes les couches sociales.
 
En réalité, il ne s’est jamais détaché du Cameroun. C’est un Camerounais averti que nous avons rencontré. Du haut de son mètre quatre-vingt et cinq, l’homme à qui l’on arrache difficilement un sourire impose le respect et laisse librement découvrir son pragmatisme, son charisme, son humanisme et son réalisme. Son visage d’apparence austère perd davantage de sa clarté lorsqu’il parle de l’avenir du Cameroun entier.
 
Contrairement aux considérations qui le présentent comme l’homme du "Nord", il se refuse cette étiquette régionaliste, ce d’autant plus qu’ils sont nombreux, ces "nordistes" à l’avoir renié pour sauver leur peau au lendemain du coup d’Etat du 6 avril 1984. Discret, calme et mystérieux pour nombres de ses admirateurs, le patriote à vie Guérandi ne cache point son amour intarissable pour ce pays qu’il rêve de voir prospère et à la mesure de ses richesses naturelles et humaines.
 
Ceux qui parlent de lui - en général sous cape - apprécient la détermination mesurée d’un homme conscient de ses actes. Imbattable sur les questions de géopolitique, d’intégration africaine, de sécurité, de stratégie et de politique mondiale, Gmg, pour le nommer ainsi, considéré comme l’ennemi public N°1 du régime de Paul Biya maintient en alerte maximale les services de renseignements camerounais depuis des années.
 
Né le 30 août 1954 à Douala, l’enfant de la balle n’a trouvé mieux que de suivre les pas de son père, Guérandi Damsou, qui a guidé ses pas dès la tendre enfance. "Mon père m’a offert une carabine à plomb pour oiseaux lorsque j’ai eu mon Cepe et j’ai grandi dans le milieu militaire" nous confie-t-il. Les intentions du père, qui prend sa retraite en 1970, se confirmeront lorsqu’à son entrée au collège, il reçoit en guise de cadeau les tomes des Mémoires de guerre du général De Gaule.
 
C’est ainsi qu’en 1972, auterme de son cycle secondaire, il est admis à l’Ecole militaire inter-armées (Emia) de Yaoundé. Trois annéesplus tard, il en ressortsous-lieutenant et comme par hasardsa promotion est baptisée "20mai". Il poursuit sa formation d’officierdans une académie de Bundeswehren Allemagne fédérale où ilse spécialise en artillerie sol-sol et seperfectionne en stratégies de guerre.De retour au Cameroun en 1979, leCapitaine Guérandi rejoint uneunité d’artillerie à Dshang. Il passecinq ans au Cameroun avant des’exiler après l’historique coupd’Etat dont il reste l’unique rescapé.Afin d’étancher son inextinguiblesoif de connaissance pour mieux comprendre le monde, il décide de suivre un long cursus dans le domaine des Relations internationales.
 
Le Doctorat en Sciences politiques de l’Université René Descartes Paris V en poche, obtenu en 1997 avec la Mention Très Honorable et les félicitations du jury en prime, le désormais Dr Guérandi s’est accordé le temps pour se donner l’étoffe d’un homme politique avisé : spécialiste, entre autres, en Relations internationales (Politique internationale, Géopolitique, Géostratégie, Polémologie) et en Droit du développement, sa passion des choses de l’esprit l’a conduit à faire de la Renaissance africaine un idéal politique qu’il partage avec un groupe d’intellectuels et de patriotes qui ont récemment préconisé une "Transition systémique du Cameroun".
 
Apprécié par ses pairs pour son dévouement, son intégrité morale, son patriotisme et sa pugnacité, il anime l’action des Patriotes Camerounais en vue de "refonder le Cameroun" en bâtissant un Etat démocratique au service de toutes les populations réunies autour d’un projet de société solidaire et prospère, à la mesure des traditions séculaires de ce pays et de ses immenses ressources. Car selon lui, "le soulèvement patriotique et populaire de février 2008 au Cameroun est bien la révolte d’un peuple en quête de démocratie et d’affirmation de sa dignité", appelant ainsi à un sursaut patriotique.
 
Ayant profondément étudié divers systèmes d’organisation de la Cité, des formes les plus conceptuelles aux conceptions les plus empiriques, nanti d’une longue expérience de terrain, en tant qu’enseignant de troisième cycle et consultant en études stratégiques et géopolitiques, le Dr Guérandi que nous avons récemment interviewé nous a annoncé en exclusivité la parution toute proche de deux ouvrages visant à contribuer au débat sur la démocratie en Afrique, sous le titre "Repenser un modèle de démocratie participative en Afrique".
 
Un ouvrage qui se veut "un éclairage décomplexé et surtout pragmatique sur l’exercice de la démocratie en Afrique" selon l’auteur qui fait de l’option du développement endogène, le gage d’un meilleur ancrage de la démocratie et surtout de l’unité africaine qu’il tient pour horizon à atteindre. L’autre ouvrage est consacré à "Ma conviction profonde" où l’on découvre l’amour de l’auteur pour la pensée africaine, son idéologie et ses convictions politiques. Les ouvrages font suite à deux parutions dont la première intitulée "Cameroun ; une armée sans défense" et la seconde est "Refondation sociale : la renaissance par l’Etique rédemptrice".
© Source : LE SEPTENTRION INFOS N°012 DU MARDI 7 FEVRIER 2012


07/02/2012
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