L’invitation
a été présentée au chef de la délégation du comité central du Rdpc
Jacques Famé Ndongo par le gouverneur de la région du Nord. La
délégation du comité central du Rdpc était à Garoua pour porter
assistance aux sinistrés des inondations. Le gouverneur de la région du
Nord Otto Wilson Joseph a profité de la visite de courtoisie dans ses
services de la délégation du comité central lui a rendu pour exprimer
cette importante doléance de sa population. Cette invitation, selon le
numéro un de la région, vient suite à toutes les vagues que le parti des
flammes traverse depuis un certain temps au Nord et surtout dans le
département de la Bénoué.
Tout d’abord, un accueil très froid a été réservé au ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation René Sadi au lendemain de l’arrestation du prince de Garoua Marafa Hamidou Yaya. Ensuite plusieurs militants du Rdpc avaient joint les rangs des pros-Marafa pour boycotter l’installation du gouverneur du nord Otto Wilson Joseph. Des nombreuses réunions se sont tenues dans l’ombre pour déstabiliser cette partie du pays. Malheureusement, elles seront vite étouffées par les différents services des renseignements renforcés en effectif pour son efficacité. Avec les réunions nocturnes étranglées, les tracts sont entrés dans la danse, appelant la population au soulèvement. Les tracts vont faire des voyages dans les grandes villes camerounaises comme Douala, Yaoundé, Garoua, Maroua et Ngaounderé.
Les flammes du parti ont été bien consommés non sans créer la déchirure entre ses militants qui ont formé plusieurs fractions ; D’un côté le camp de celui qui jusqu’à présent est considéré comme le baron du nord, Marafa Hamidou Yaya. De l’autre côté, d’autres militants se disent être des sympathisants du Lamido de Garoua S. M Alim Hayatou. Par solidarité de détention pour l’opération épervier, le camp Haman Adama fait front avec celui Marafa Hamidou Yaya pour s’imposer dans le Nord.
Un désordre qui ne profite pas au parti du Rdpc. Un désordre qui s’est manifesté à la maison du parti lors du séminaire d’explication des textes de base de Rdpc. Les différentes fractions et pros se sont affrontés dans une bagarre devant les autorités de la ville et la présidente nationale de l’Ofrdpc Yaou Aissatou. Les pros-Marafa ont même lundi dernier refusé de porter la tenue du parti lors de l’accueil de la délégation du comité central du Rdpc conduit par le Pr Famé Ndongo. Une situation qui n’a pas laissé le gouverneur du Nord indifférent. Lui qui, depuis près de quatre mois, regarde de trop près les actions des militants du Rdpc avec un œil d’observateur.
Pour Otto Wilson Joseph, « le parti a besoin d’une petite décharge électrique, et cette décharge peut être la visite du président national du parti à Garoua, ça pourra réveiller les militants de Garoua qui ont laissé endormi leur foi ». Famé Ndongo a fait comprendre au gouverneur que «le message sera fidèlement transmit au secrétaire général du parti et à son président national Paul Biya ».
Youssouf Hadidja ministre de l’éducation de base n’a pas pu imposer son autorité devant les alliés tout comme dans les camps adverse. Le Lamido de Garoua Alim Hayatou est même passé par les prêches dans les mosquées mais trouve toujours de résistance. La présidente nationale de l’Ofrdpc Yaou Aissatou a manqué de justesse de recevoir des coups des poings dans la maison de parti par celles qui la prennent pour une pro-Marafa. Et enfin, le secrétaire général du parti Jean Nkueté avec la fatigue n’a pas pu véritablement écouter les militants lors de son séjour à Garoua.
Il s’est confié à certains esprits malsains du nord qui lui ont conseillé que des travaux à huit clos durant tout son séjour. Refoulé de la salle par les bourreaux de Jean Nkueté, les militants enragés du nord avaient invité Paul Biya à Garoua, c’est donc cette invitation que le gouverneur a transmise à Famé Ndongo. La visite du Paul Biya serait certainement un début de solution pour la crise que traverse le parti des flammes dans la région, pour que la hache de guerre soit définitivement enterrée.