Garoua-Boulaï : Des coups de feu à la frontière Cameroun-Rca

Cameroun/Garoua-Boulaï : Des coups de feu à la frontière Cameroun-Rca En poursuivant un bandit en fuite, les militaires centrafricains ont traversé la barrière camerounaise à plus de 500m en tirant plusieurs fois en l’air. Les coups de feu ont été à nouveau entendus à la frontière entre le Cameroun et la République Centrafricaine (Rca) à Garoua-Boulaï, unité administrative du département du Lom et Djerem à l’Est ce jeudi 1er novembre 2012 dans l’après-midi. Selon une source de sécurité ayant requis l’anonymat, «les militaires centrafricains poursuivaient un autre bandit centrafricain en fuite».

Une fois à la frontière, ils ont traversé la frontière camerounaise à plus de 500m en tirant des coups de feu en l’air. Ils ont réussi à le rattraper derrière les services de la Douane à Garoua-Boulaï et l’ont ramené sur le territoire centrafricain. «Il s’agit là d’une violation totale du territoire camerounais», indique notre source, qui n’a cependant pas dit qu’elle a é été la réaction des autorités camerounaises au niveau de l’Est.

Surtout que ce même jeudi était le jour de levée de corps à l’hôpital régional de Bertoua de David Kamsu, sous-préfet de Garoua-Boualï, décédé le     vendredi 19 octobre 2012 des suites d’une très courte maladie. Soit un mois seulement après la disparition de son épouse. Mais ce n’est pas la première fois que les Centrafricains ouvrent le feu sur le sol camerounais.

On se rappelle que le 24 novembre 2011, une altercation entre un moto-taximan camerounais et un militaire centrafricain au sujet du paiement de 500 Fca au lieu des 1.500 Fcfa exigés par le conducteur de moto pour déposer le militaire à la frontière avait abouti à l’explosion d’une grenade par l’homme en tenue centrafricain au marché de Garoua-Boulaï. La gendarmerie camerounaise avait interpellé et détenu le militaire centrafricain, question de sécuriser sa vie.

En riposte, voulant libérer leur collègue, les militaires centrafricains avaient brûlé le drapeau camerounais et l’effigie du chef de l’Etat Paul Biya à la frontière. Le 25 septembre 2012, des attaques sanglantes avaient eu lieu sur le sol camerounais par des rebelles dont certaines sources attribuent l’origine à des ressortissants centrafricains.

Aux environs de 22h le 23 septembre 2012 en effet, des coups de feu avaient été entendus au poste de contrôle mixte du village Nangonda, à environ trois kilomètres du centre-ville de Garoua-Boulaï. Cette attaque, précisément au poste de péage de cette localité, avait abouti à la mort d’un fonctionnaire camerounais des impôts et d’un villageois recruté localement pour tirer la barrière côté camerounais, ainsi que d’un rebelle tué par les Centrafricains.

Jusque-là, le Cameroun, dont les éléments des forces de l’ordre n’ont jamais qui n’a jamais traversé la frontière centrafricaine, a toujours opté pour le règlement diplomatique de ces provocations.

© Mutations : Sébastian Chi Elvido


03/11/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres