Garoua-Boulaï: Des Centrafricains brûlent le drapeau camerounais

YAOUNDE - 25 NOV. 2011
© Ange Johan Nkouol | L'Actu

Le Bir aurait riposté à cette attaque et le préfet du Lom et Djerem s’est rendu sur les lieux de l’affrontement où une affiche de campagne de Paul Biya a été brûlée.

Selon des informations concordantes provenant de différentes sources, «c’est aux environs de 8h30 que tout a commencé»...

L’une de ces sources raconte que «tout est parti du refus d’un moto-taximan camerounais d’entrer dans le marché pour transporter les marchandises d’un militaire centrafricain qui venait de terminer ses achats à Garoua-Boulaï». En plus, le militaire n’a pas accepté le prix de 1.500 francs Cfa souhaité par le taximan pour l’amener à la frontière et a plutôt proposé seulement 500 francs Cfa. Contre toute attente, «le Centrafricain se fâche et gifle le taximan. Plus grave, il tente de dégoupiller une grenade mais il est vite maîtrisé par la foule qui commence à les entourer».

C’est sur ces entrefaites qu’une escouade de la brigade de gendarmerie de Garoua-Boulaï arrive sur les lieux pour «sécuriser leur collègue centrafricain». Sans que l’on ne sache comment ils ont été informés de cela, les militaires centrafricains descendent à leur tour pour délivrer leur collègue. Au passage, un jeune homme de nationalité centrafricaine arrache le drapeau camerounais situé au niveau du poste des douanes camerounaises et le ramène au no man’s land pour le brûler devant les regards hagards des Camerounais. Dans le même temps, l’effigie de campagne de Paul Biya affichée à la frontière entre les deux pays subit le même sort. Nos sources parlent également de «coups de feu tirés en l’air par l’armée centrafricaine qui, jusqu’ici, n’a pas encore pu récupérer son élément en garde à vue à la brigade de gendarmerie nationale locale».

Informées, les autorités administratives de Bertoua dépêchent sur les lieux des éléments de la compagnie de gendarmerie qui retrouvent sur place leurs homologues du Bataillon d’intervention rapide (Bir) du poste de Mombal. Tous font le constat que «le poste avancé de la gendarmerie de la frontière et celui du bureau de gestion du fret terrestre (BGFT) ont été saccagés. Par ailleurs, de jeunes gens ont profité de cet incident pour piller les boutiques.»

Ce n’est pas le premier incident à la frontière entre les deux pays. Ce qui inquiète les populations locales qui ne comprennent pas «comment des militaires centrafricains peuvent entrer chez nous avec des armes».

Au moment où nous écrivions ces lignes, le préfet du Lom et Djerem, Peter Mbuh, était en route pour Garoua-Boulaï pour une réunion de crise.


27/11/2011
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