Gari-Gombo: Une fillette de 22 mois violée

Yaounde, 28 Novembre 2012
© Ange Johan Nkouol | L'Actu

Alors que l'auteur présumé de ce crime est en fuite, des mandats d'amener émis pour rattraper ses éventuels complices, la mère de la victime est menacée de mort.

«Si vous insistez à poursuivre cette procédure en justice, vous subirez le même sort que le gendarme major Souley qui, il y a quelques années, avait été abattu par celui dont il venait exécuter un mandat d'arrêt suite à une contrainte par corps.» C'est en substance les propos tenus à l'encontre d’Anne Nicole Fouda par la population de Gribi, village situé à une trentaine de kilomètres de Gari-Gombo, chef-lieu de l'arrondissement éponyme, département de la Boumba-et-Ngoko, région de l'Est.

C'est que l'enseignante, mère de la fillette de 22 mois violée par un jeune homme de ce village a introduit une plainte auprès du procureur de la République (PR) près des tribunaux de première et grande instance de Yokadouma. Cette plainte fait suite au laxisme de la dame de Mathurin Nkella le chef de canton de Gribi, après qu'elle se soit confiée à lui. «Le viol par pénétrations vaginale et anale» indiqué par le certificat médico-légal du médecin chef de l'hôpital de district de Yokadouma, joint au dossier de procédure, fonde l'accusation de viol retenue par le parquet.

Les soupçons de la dame se portent sur l'un de ses voisins de l'ancien camp de la Société des tabacs du Cameroun (SCT), Herman Djampelo, cultivateur, contre lequel un mandat d'amener est émis pour "refus de comparaïtre aux multiples convocations du parquet". Dans le meme temps, Pascal Guy Messanga Mani le PR de Yokadouma, va également transmettre à la compagnie de gendarmerie les mandats d'amener d'Anatole Mpombo, le père d'Herman Djampelo, et de Montsogui alias Njoya, notable, pour "recel de malfaiteurs". Pour Daniel Obanga, élève il sera obligé de se présenter devant le PR pour "témoignage défaillant et refus de comparaisse aux multiples convocations du parquet".


Obstruction

Ce travail est compliqué, selon les autorités locales à Gari-Gombo, "par le comportement ambigu du chef de canton qu'on peut assimiler de la rétention d'information". En effet, souligne l'adjudant Magloire Mpiné le commandant par intérim de la brigade de gendarmerie de Gari-Gombo. «Malgré toutes les assurances qu'il nous a données au cours de la réunion du 19 novembre 2012 allant dans le sens de nous faciliter la tache et les informations sur la présence des suspects sur son territoire, le chef de canton semble ne pas se mouvoir pour nous faciliter la tâche.»

En plus, regrette Abdon Adamou, le sous-préfet de Gari-Gombo, " ce n'est pas le premier cas de viol ou de détournement de mineures dans cet arrondissement. Le plus souvent, des cas de rapt de jeunes filles nous sont signalés et Curieusement, malgré le fait que les parents des suspects soient fortement impliqués, ceux des victimes acceptent des arrangements à l'amiable". Une situation qui impacte fortement la fréquentation scolaire dans cette localité de la Boumba-et-Ngoko où on est surpris et courroucé qu'une maman traine un jeune homme au tribunal pour viol.



28/11/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres