Gabon sur la trace de la Côte d'Ivoire : l`opposant AMO se dit président élu, promet "toutes les hypothèses"

Écrit par AFP | Libreville
Vendredi, 31 Décembre 2010 11:59

L'opposant gabonais André Mba Obame dit AMO, de retour à Libreville après cinq mois passés en France, a été accueilli jeudi par environ 2.000 sympathisants à qui il s'est présenté comme le "président élu" du Gabon et à qui il a promis "toutes les hypothèses" pour 2011.

Au Gabon, "nous sommes dans une situation comme en Côte d'Ivoire où il y un président élu et un président légal", a affirmé Mba Obame qui a toujours contesté les résultats de la présidentielle d'août 2009 officiellement remportée par Ali Bongo Ondimba.


La Cour constitutionnelle avait après un long contentieux validé en octobre l'élection du fils du président Omar Bongo Ondimba. S'appuantyant sur un documentaire diffusé par France 2 en décembre, AMO revendique une victorie avec 42% des voix.


"Nous, à l'Union nationale, nous sommes respectueux des institutions mais nous disons aussi que dans toute république qui se respecte la légitimité prime sur la légalité", a-t-il poursuivi.
"C'est le peuple seul qui donne la légitimité à travers les élections. La Cour constitutionnelle peut proclamer quelqu'un qui va avoir un semblant de légalité mais très vite il faut que la légitimité et la légalité se retrouvent sur un même homme. Nous allons nous y atteler. Je vous le dis fermement: toutes les hypothèses sont sur la table", a-t-il lancé, déclenchant un tonnerre d'applaudissements, mais sans préciser quelles étaient ces "hypothèses".


AMO a aussi pris la communauté internationale à témoin: "Presque indifférente à la volonté du peuple gabonais de choisir librement ses dirigeants et privilégiant le diktat de la Cour Constitutionnelle, la communauté internationale affirme depuis quelques semaines avec fermeté, une fermeté insoupçonnée, la nécessité de respecter le seul choix des peuples: place donc au président réellement élu par le peuple, et dehors les présidents (désignés) par les Cours constitutionnelles".
"Maintenant que vous êtes debout, il ne faut pas s'asseoir", a-t-il encore lancé à la foule.

 

AFP



01/01/2011
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