Fru Ndi tient le SDF avec le 8.2

Fru Ndi tient le SDF avec le 8.2

Par donat.suffo | Mercredi 17 mars 2010 | Le Messager

 

« Je cesserais d’être militant du SDF si l’article 8 al 2 est rayé des statuts du parti », menace John Fru Ndi, leader du principal parti de l’opposition pour qui cette disposition des textes permet de maintenir la discipline au sein du parti. C’était samedi 13 mars à sa résidence de Ntarinkon à Bamenda. Le Chairman du Social democratic front (SDF) recevait les vœux de nouvel an du comité exécutif national (NEC). Elisabeth Tamajong, secrétaire générale (SG) du parti a fustigé la thèse selon laquelle John Fru Ndi a abandonné la lutte du changement pour se consacrer à ses intérêts personnels. Pour elle, ces propos ne sont que des accusations gratuites visant à ternir l’image du chairman et partant, du parti. Au nom de ses camarades du NEC, la SgGa demandé au leader du SDF de ne point abdiquer car le chemin est toujours jonché d’embûches, «  de déception mais aussi d’espoir » dira-t-elle avant d’ajouter à l’endroit de John Fru Ndi : «Restez ferme et continuez le combat ».

 

Dans sa diatribe, elle n’a pas manqué l’occasion d’épingler ELECAM. Pour elle il s’agit d’un suppôt voire, « une sous-section du RDPC » parti au pouvoir. Ce qui justifie, à l’en croire, les propos du chef de l’Etat qui, dans son discours de fin d’année 2009, reconnaissait les manquements dans la désignation des membres qui vont présider aux destinées de cette structure et partant promettait son amélioration. Bien qu’elle ne croit pas à un miracle du chef de l’Etat, Elizabeth Tamajong s’interroge sur l’opportunité de la participation ou non du SDF à la prochaine présidentielle. Pour elle, ne pas y aller c’est prêter le flanc à des invectives qui vont certainement fuser de partout.

Reprimandes

John Fru Ndi dans une sorte de mea-culpa, a tenu à s’excuser auprès des membres du NEC et par extension aux militants pour un quelconque tort qu’il aurait causé, même par inadvertance. Mais il dira qu’il n’y a pas de maison sans problèmes. « Certains m’ont qualifié d’être trop rigide. C’est parce que nous voulons faire des Camerounais des hommes responsables. Ceci passe par la discipline qui est le maillon indispensable ». C’est pourquoi il est convaincu qu’on ne peut pas se passer du fameux article 8 al 2, contenu dans les statuts du SDF (cet article parle d’auto exclusion à l’encontre d’un militant qui va contre la politique du parti, Ndlr). Le faire entraînerait l’anarchie. Par conséquent s’il advenait que cet article soit supprimé, il démissionnerait du SDF, a-t-il lancé à l’endroit des membres du NEC.

S’il a réprimandé les parlementaires, maires et conseillers municipaux qui se comportent comme militants du parti quand ils sont aux affaires et cessent de l’être lorsqu’ils perdent ce privilège, il estime que les membres actuels du NEC constituent la crème qui a foi en la cause poursuivie par le parti. Peu avant la cérémonie de vœux, la traditionnelle rencontre du comité exécutif national a permis de mettre sur pied 12 commissions placées sous la supervision de Joseph Atekuana par ailleurs trésorier national adjoint, membre de la cellule des conseillers. Ces commissions ont pour mission de préparer deux évènements importants pour l’avenir du SDF. Il s’agit du vingtième anniversaire et du congrès et du parti, prévus respectivement le 26 mai et en octobre 2010.

 


17/03/2010
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