France/Un prêtre se dénonce pour des agressions sexuelles sur mineurs en Centrafrique

France/Un prêtre se dénonce pour des agressions sexuelles sur mineurs en Centrafrique

France/Un prêtre se dénonce pour des agressions sexuelles sur mineurs en CentrafriqueUn prêtre du diocèse de Clermont a été mis en examen et placé en détention provisoire le jeudi 6 septembre après s’être dénoncé pour un viol et des agressions sexuelles sur mineurs commis en Centrafrique entre 2007 et 2010.

Ordonné en 1995, ce prêtre aujourd’hui âgé de 43 ans était rentré en juillet 2010 de République centrafricaine où il avait été envoyé le 30 juin 2007, à sa demande, comme prêtre « Fidei donum » par Mgr Hippolyte Simon, l’archevêque de Clermont, avec pour mission de fonder, dans le diocèse de Bangassou, la paroisse de Zacko, en pleine forêt équatoriale.

Quelques mois après son retour, il avait expliqué à Mgr Hippolyte Simon qu’il avait eu un problème grave avec un adolescent de moins de 15 ans.

À la demande répétée et insistante de son évêque, il avait fini par écrire en janvier 2011 au procureur de la République de Clermont-Ferrand, pour dénoncer les agressions commises.

Saisi en avril 2011, l’Office central pour la répression des violences aux personnes basé à Nanterre avait enquêté en Centrafrique, identifiant trois victimes mineures dont une de moins de 15 ans.

Le prêtre a été entendu par les enquêteurs le mardi 4 septembre dernier, confirmant les faits. Présenté le jeudi 6 septembre à un juge d’instruction après une garde à vue de deux jours, il a été mis en examen pour viol et agressions sexuelles sur mineurs, avant d’être placé en détention provisoire et incarcéré à Saint-Étienne. Le lendemain, son avocat a fait appel de cette dernière décision.

Près de deux années se sont écoulées depuis la première confession

Dans un communiqué daté du 12 septembre 2012, l’archevêché de Clermont rappelle que «  Mgr Simon a demandé à ce prêtre d’écrire lui-même au procureur de la République » , et que depuis, « la justice est saisie de l’affaire » . « C’est à elle et à elle seule, qu’il appartient de se prononcer »,ajoute-t-il.

Le communiqué précise que le prêtre a, depuis sa première confession, d’abord passé une année à Paris « sans avoir de ministère actif »et « commencé un accompagnement personnel pour surmonter ses difficultés ».Mais, poursuit le texte, « en attendant que la justice se prononce, le diocèse a respecté la présomption d’innocence, en tenant compte du fait que ce prêtre avait lui-même procédé à une démarche personnelle en alertant la justice et qu’aucune plainte n’a été adressée contre lui ».

En septembre 2011, Mgr Simon avait finalement nommé le prêtre concerné prêtre coopérateur de la paroisse Notre-Dame des Sources en Pays riomois. Les paroissiens de Riom ont été informés le week-end dernier de la procédure judiciaire en cours par un communiqué lu au cours des offices.

« Particulièrement affecté par cette situation, conclut le communiqué, Mgr Simon assure que sa pensée et sa prière vont d’abord à la jeune victime et aussi à toutes les personnes qui souffrent et vont souffrir de la situation. Pensons aussi à ce prêtre et à sa famille. Comme toute personne mise en examen, il a droit à la présomption d’innocence et à un jugement équitable. II y a lieu de faire confiance à la justice dont la mission est d’instruire et de qualifier les faits. Après qu’une décision de justice aura été rendue, l’archevêque de Clermont veillera à ce qu’un procès canonique soit ouvert, selon ce que demande le droit de l’Église. »

© La Croix : Martine de SAUTO


14/09/2012
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