France- Cameroun, droit de vote: Les camerounais de l' étranger attendent la fin du déni

France- Cameroun, droit de vote: Les camerounais de l' étranger attendent la fin du déni

Vote Diaspora:camer.beL’immigration camerounaise à travers le Monde se caractérise par le fait qu’elle est très souvent le fait d’une aventure individuelle, contrairement à d’autres nationalités qui ont souvent eu à se réfugier massivement vers de nouvelles destinations en raison des catastrophes économiques ou des faits de guerre, on parle alors de Diaspora. Depuis quelque années, ce qualificatif persiste à se greffer sur l’ensemble des colonies d’origine camerounaises établies à travers la planète. La colonie la plus bruyante de celles-ci semble être celle établie en France, sans doute parce que l’Hexagone est la principale porte de sortie du Cameroun vers le Monde, malgré la distance de 6000 km qui sépare les deux pays.

Peut on vraiment parler de Diaspora camerounaise sans se fourvoyer?  Ne vaut-il mieux pas parler de Camerounais d’origine établis à l’étranger?  Le caractère hétérogène de ces peuplades ne mérite t’il pas une réflexion plus approfondie? A quoi reconnaît-on un vrai Camerounais d’un faux?

Il est à noter que certains compatriotes ont recours à des subterfuges inouïs pour avoir le droit de s’installer dans des pays étranger, cela va des fois des accusations imaginaires de persécutions politiques à des fausses auto dénonciation d’homosexualité, mais comme tous les moyens sont bons pour avoir un titre de séjour…

C’est ainsi que parfois, des Camerounais postulent pour avoir du travail dans les représentations diplomatiques, et quand on leur demande leur titre de séjour, ils présentent une carte de réfugié politique, allez donc comprendre comment ils ont fait.
Si à une certaine époque, la majorité des immigrants était constituée d’étudiants qui rentraient massivement après leurs études, pour le cas de la France, on constate une forte affluence de travailleurs et sportifs désireux de s‘établir définitivement.

On entend dire ici et là que nous sommes tous Camerounais; pourquoi pas?  Mais quand on est Camerounais, cela ne comporte t’il que des droits? Combien de temps cette politique de cache-cache entre les représentants diplomatiques du Cameroun à l’étranger et les populations camerounaises en situation souvent irrégulière va-t-elle durer? Les services consulaires doivent ils se résumer à des guichets pour la délivrance des visas aux touristes qui vont au Cameroun?

Pourquoi les Camerounais dont les enfants naissent à l’étranger sont encore les seuls qui ne pensent pas à faire transcrire leurs actes de naissance auprès des services d’état civil de différents consulats? Pourquoi les Camerounais sont ceux des africains dont le renouvellement du passeport relève du parcours du combattant?

Comment ne pas s’y perdre lorsque ces attentes des Camerounais sont rendues inaudibles par ceux qui bénéficient de nationalité étrangères et qui ne veulent pas assumer le fait d’avoir à perdre des droits au Cameroun en échange de ceux de leur nouvelle patrie? Qui peut alors défendre les sans voix Camerounais souvent sans-papiers, obligés de raser les murs pendant que des nantis font du lobbying pour conserver les mêmes privilèges dans deux états différents, empêchant que leur voix soient à jamais entendues? 

Il est urgent que les camerounais possédant un passeport aient le droit de voter lors des prochaines échéances présidentielles de 2011 afin de mettre un terme à ce déni de citoyenneté qui leur prive de l’exercice de leurs droits civiques, entraînant par conséquent le peu de considérations manifestées à leurs égards dans les représentations diplomatiques. C’est toujours au service des passeports que les usagers se plaignent, rarement au service des visas., cherchez donc  l’erreur…

A titre d’exemple, chaque  réunion organisée les dans les locaux de l’Ambassade du Cameroun à Paris, il est curieux de voir une forte représentativité des Français de noms camerounais être les plus représentés, pendant que les Camerounais de l’étranger sont toujours peu nombreux à y être invités; il en est de même avec les réceptions au Pavillon Dauphine où les français dominent largement en terme de représentativité. 

Faut’il pour  autant renoncer à notre tradition hospitalière?

Dans le cas de ce qui se passe à Paris, il est anormal que les Camerounais se sentent lésés de ce qui se passe dans leur territoire, comme le répète à l’envie S.E Lejeune MBELLA MBELLA Ambassadeur du Cameroun à Paris aux rares Camerounais qui sont y invités, « l’Ambassade  est votre maison, vous serez toujours les bienvenus ici ». Il lui reste maintenant à convaincre ses collaborateurs de faire la part des choses entre les vrais Camerounais souvent sans voix et les étrangers qui n’ont de camerounais que le nom d’origine mais qui ont la prétention de représenter la « Diaspora camerounaise »,  ce curieux attelage.

© Correspondance : Parfait Valère MBEG Président de l’association CITE-SIC


14/08/2010
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