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Environs 50 Euros (32 000 frs Cfa), c’est la somme promise par le RDPC parti au pouvoir au Cameroun aux camerounais de l’étranger présents dans la journée d'hier à Paris pour accueillir Paul Biya. L’aéronef spécial ayant à son bord le président Paul Biya accompagné de Mme Chantal Biya et des membres de sa suite s’est posé sur le tarmac de l’aéroport d’Orly hier en fin d’après-midi, aux environs de 17H3O. Au bas de la passerelle pour l’accueil, l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain, son homologue camerounais en France Lejeune Mbella Mbella, des officiels français

Le couple présidentiel a reçu deux bouquets de fleurs des mains d’une jeune fille, Ongolo Océane et d’un jeune garçon du nom de Ethode Samuel tous payés à hauteur de 100 euros, 65 555 frs Cfa, par Mvondo Mvondo de la section RDPC France selon les dires d'un membre de ce parti politique.

Et ce n'est pas tout, de l’esplanade du pavillon d’honneur se faisaient déjà entendre des cris de joie et quelques instruments traditionnels de musique camerounaise. Au sein de la communauté camerounaise, de nombreux militants des deux sections en France du principal parti au pouvoir, le RDPC. Les ovations des centaines de membres de la communauté camerounaise ont été encore plus ardents lorsque le président Paul Biya est allé prendre un chaleureux bain de foule.

Selon des informations recueillies dans les milieux de la diaspora camerounaise à l’étranger, le président de la république aurait donné des instructions fermes pour que cette somme soit débloquée à ceux des  Camerounais ayant effectué le déplacement

La liste des heureux bénéficiaires est disponible au niveau des responsables du comité d'accueil nous confie une autre source bien renseignée. Evidemment ne sont pas concernés par cet acte de “magnanimité” du président Biya, ceux des Camerounais qui ont ouvertement manifesté ces derniers temps leur hostilité à l’égard du régime Biya. Ce geste intervient à un moment où la diaspora camerounaise se montre de plus en plus active pour l’avènement d’une société plus démocratique au Cameroun. 

Clientélisme

Dans la communauté camerounaise de l’étranger, l’on interprète ce geste de Paul Biya comme un marchandage pour polir son image à l'étranger. Surtout que cette communauté exige à cor et à cri depuis belle lurette la fin de l'impunité, la violation fragrantes des droits de l'Homme, le népotisme, la corruption etc. au Cameroun.

Certains voient également en cette sollicitude du prince d’Etoudi une récompense pour ceux des Camerounais qui n’ont pas lésiné sur leur précieux temps pour aller applaudir Biya à Paris, au moment où le regroupement des forces patriotiques camerounaises s’obstinaient à montrer à la communauté internationale le caractère autoritaire du régime du renouveau.

Cette générosité du président de la république à l’endroit des Camerounais de l’étranger est-elle suffisante pour noyer les revendications de ceux-ci ? Rien n’est certain. Car à l’évidence, même si la somme de 50 euros constitue une manne non négligeable pour nombre de compatriotes vivant en Europe. Reste que bon nombre de Camerounais vivant à l’étranger, porte flambeaux des revendications auraient été exclus du fait de leur militantisme.

Aux dernières minutes, selon certaines sources, le bus réquisitionné par la section RDCPC d’Italie pour transporter les « mendiants » du RDPC est tombé en panne et garé à Courbevoie. Les occupants pour la plus part des  «faux demandeurs d'asile»  ne savent comment procéder pour retourner dans leur base. Le coût du transport de Paris pour Milan étant supérieur à 50 Euros.

Selon des indiscrétions puisées à très bonnes sources, trois supporters de Paul Biya se trouvant dans le bus de 70 places en partance pour Paris à partir de la Belgique ont été interceptés dans la journée d'hier aux environs de 10h à la frontière entre la France  et la Belgique et transférés en Belgique dans un centre fermé des personnes en situation irrégulière. Comme quoi, on retrouve également des sans papiers au niveau des supporters de Paul Biya en Europe. Les trois Camerounais interpellés par les polices des frontières  ne pourront pas percevoir leur part des 50 euros promis par leur parti politique. Peut-être quand ils serons rapatriés au Cameroun dans les jours à venir. Dommage