France - Cameroun : Des trop-perçus peu diplomatiques

France - Cameroun : Des trop-perçus peu diplomatiques

France - Cameroun : Des trop-perçus peu diplomatiquesLa diaspora camerounaise vient de saisir la Conac au sujet des actes d’arnaque dans des consulats camerounais.

Le 12 décembre dernier, le Mouvement «Solidarité diaspora» a écrit au président de la Commission nationale anti-corruption, Dieudonné Massi Gams, pour dénoncer «la modification substantielle et unilatérale des tarifs de timbres et autres formalités préalables au service public dans les missions diplomatiques et postes consulaires en France». Les rédacteurs de cette correspondance, abordent d’emblée le service public des visas.

L’on apprend, dans ce chapitre, que les fonctionnaires du ministère des Finances et les ressources dirigeantes des missions consulaires de Paris et Marseille requièrent le versement d’une somme de 65.596 Fcfa (10 euros) à l’usager, or la réglementation fixe le timbre pour le visa à 50.000 Fcfa (76,23 euros) pour les usagers sollicitant un visa de un à 90 jours au Cameroun. De même, s’agissant du service public du passeport à Paris, «Solidarité diaspora» rapporte qu’au lieu de 50.000 Fcfa, le requérant débourse 65 596 Fcfa. La même «arnaque» est tancée à propos du service public de la carte consulaire. «Là aussi, l’usager doit débourser dix euros (6556Fcfa) pour l’établissement de la carte consulaire, et pourtant la réglementation camerounaise fixe à la gratuité et une demande timbrée à 1000 Fcfa», relèvent les auteurs de la correspondance.

Imposture financière
Mais le principal motif de protestation de «Solidarité diaspora» tient au «service public» à Paris. «L’usager doit acquérir préalablement à toute sollicitation aussi bien dans nos postes consulaires qu’à l’ambassade, un timbre d’une valeur de cinq euros (3280 Fcfa), or la réglementation camerounaise en matière de timbre fiscal est fixée à 1000 francs Fcfa. Les frais de timbre préalable à la sollicitation de quelconque service public dans nos missions diplomatiques et postes consulaires en France sont au-dessus de ce taux légal.

Comme on le voit, il se dégage une différence de 16.000 Fcfa que les caisses financières, diplomatiques et consulaires empochent sur chaque usager depuis plusieurs années (2007), sans que le Trésor public n’habilite encore moins n’en bénéficient de la substance», explique-t-on.

Pour ces Camerounais de la diaspora, il s’agit-là «d’une intempérance financière qui peut être assimilée à un détournement de fonds (les fonds étant encaissés sur le compte de l’Etat afin de prendre d’autres destinations diverses) et nécessite fort opportunément une enquête pour dégager les responsabilités de cette vaste imposture financière et préserver les usagers de l’arnaque pure et dure qui n’a que trop durée, sur le dos de l’Etat camerounais.

Les constatations sont simples et rapides par la saisie des machines de timbrage et un de chaque imprimé».
Par ailleurs, ce Mouvement estime que «cette situation alarmante a fini par rétrécir le dévouement militant de nombreux Camerounais et le respect de l’Etat avec les manifestations diverses et variées dans les Etats d’accueils. Il est important de souligner que cette situation se répand dans toutes nos représentations et empire même en Suisse où le passeport camerounais atteint la somme de 450 francs suisse soit environ 241.000 Fcfa».

Précisons que des ampliations de cette correspondance adressée au président de la Conac a ont été adressées au Minatd, au Minjustice, au Contrôle supérieur de l’Etat et au secrétaire général de la présidence de la République.

© Mutations : Georges Alain Boyomo


10/01/2012
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