France : Arlette Laguiller contre la présence des DICTATEURS AFRICAINS lors du défilé

France : Arlette Laguiller contre la présence des DICTATEURS AFRICAINS lors du défilé

France :
 Arlette Laguiller contre la présence des DICTATEURS AFRICAINS lors du 
défiléMilitants associatifs, membres de partis de gauche et collectifs de sans-papiers ont manifesté ensemble ce mardi contre le défilé des armées africaines sur les Champs-Elysées à l'occasion du 14 Juillet. Avant la manifestation, la contre-manifestation. L’association Survie a réuni ses militants mercredi après-midi pour dénoncer à coup de mégaphones la dernière forfaiture de la Françafrique : le défilé des armées africaines sur les Champs-Elysées lors des célébrations du 14 Juillet.

Treize chef d'Etats africains (ancienement colonies françaises) assisteront à l'événement. Place de la République à Paris, les mécontents protestent.

« Victime de la France à fric », « Sarkozy l’ami des dictateurs », « les armées, supports de la Maffiafrique » : la manif réunit des militants de Survie, mais surtout des membres de plusieurs associations africaines d’opposition, de mouvements panafricains ou encore de groupes de sans-papiers, d’organisations pro-palestiniennes et de partis politiques comme le NPA et Lutte Ouvrière.

Parmi les rares personnes venues uniquement pour dénoncer la Françafrique, Augusta Epanya, cachée derrière des drapeaux. Cette membre de l’Union des Population du Cameroun (UPC), est bien venue pointer du doigt la présence à Paris des « armées dictatoriales africaines ».

Serrant contre elle une pancarte en carton « anti-Françafrique », la militante explique que les dictateurs africains invités, comme le président camerounais Paul Biya sont les premiers responsables « de la fuite d’une grande majorité de la jeunesse africaines vers l’Europe car ils confisquent toutes les ressources pour eux seuls avec le soutien de l’Etat français ».

Tout le monde a mis les pieds dans le sable du petit square où la réunion était organisée, tout le monde à transpiré mais tout le monde n’a pas forcément porté le même le même message...

« Bien sûr que si, répond Olivier Thimonier, secrétaire général de Survie. Cette manifestation a été organisée à l’appel de 80 organisations. Nous sommes tous ici pour dénoncer la célébration du cinquantenaire des indépendances africaines qui est une véritable mascarade. » Il interrompt son interview et court, tout en sueur, récupérer un micro : il doit accueillir la trentaine de cyclistes labellisés "Survie" qui arrivent à l’instant de Lyon sous les applaudissements du public. Les routards avaient fait le pari d’arriver avant les chefs d’Etats africains. Pari raté : il est 17 heures et à midi, Nicolas Sarkozy recevait déjà ses invités à déjeuner.

Olivier Thimonier revient pour compléter son exposé :

« Ce défilé est un scandale, c’est un défilé de la honte car ces armées sont responsables de nombreuses violations des droits de l’homme et d’enlèvements d’opposants. Voir ces militaires défiler sous les yeux de ceux qui leur donnent ces ordres horribles est une insulte ! »

Un peu plus loin, Ibrahim Dia, membre des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM), dénonce: « La gabegie de la Françafrique et ces chefs d’Etats qui ne font rien pour construire des routes et des hôpitaux au pays. »

En guise de vernis politique pour ces militants sans véritable structure, ne manquait plus qu’une tête d’affiche. Ici, c’est Arlette Laguiller qui joue ce rôle.

Coincé entre associatifs anti-Françafrique, militants politiques et autres sans-papiers, le cortège s'est petit à petit mis en branle, se dirigeant vers son point d'orgue du soir : un bal «anticolonial» dans le nord de Paris.

© Source : lesinrocks.com


17/07/2010
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