Financement extérieur: L'Université des montagnes (UDM) reçoit 5 milliards FCFA

DOUALA - 19 JUILLET 2012
© Guy Modeste DZUDIE | Le Messager

Le conseil d'administration de l'Agence Française de Développement (Afd) a décidé de l'octroi de cet appui sous la forme d'un prêt, il y a une semaine.

Une bouffée d'oxygène pour les membres de l'association pour l'éducation et le développement (Aed), fondatrice de l'Université des montagnes (Udm) à Bangangté.

Mercredi 11 juillet dernier, le conseil d'administration de l'Agence française de développement a donné son quitus pour l'octroi d'un prêt de 5 milliards FCFA à l'Udm. Cette somme remboursable permettra aux fondateurs de cette institution privée de l'enseignement supérieur d'étendre les infrastructures édifiées depuis quelques années sur le site définitif de l'Udm à Banekane. Ce qui justifie le sentiment de joie qui anime les responsables de ladite entité depuis quelques jours. D'ailleurs à travers un communiqué de presse, le Pr Lazare Kaptué, président de l'Aed/Udm, fait l'économie des démarches ayant favorisé l'aboutissement de ce prêt. D'autant que pour lui, la situation financière de l'institution face à ses nombreux défis semblait moins reluisante. «Les installations provisoires de Mfetum ou de Tchougo ont, depuis quelques années, atteint leur niveau de saturation. Bien plus, l'architecture desdites infrastructures ne correspond plus aujourd'hui à l'image que l'Udm s'est forgée au sein de la communauté universitaire nationale et internationale», relève-t-il. « Face à cette situation, la recherche de financement est, depuis quelque temps, devenue la préoccupation des responsables de l'Aed, l'objectif étant de réaliser sur le site définitif de Banékané l'extension et la modernisation des infrastructures de l'Udm/Cum. Voilà pourquoi l'Aed a entrepris de nombreuses démarches auprès des institutions financières diverses. Mais c'est véritablement auprès de l'Afd qu'elle a trouvé une institution ouverte, respectueuse de son identité et de son modèle organisationnel. Au terme d'un parcours complexe qui aura duré quelques deux ans, le montage et l'instruction du dossier de financement vient d'aboutir à l'accord d'un prêt concessionnel à long terme d'un montant de 7.720.000 Euros, soit un peu plus de 5 milliards de FCFA. En attendant l'occasion de la signature officielle de la convention de prêt pour rendre public les articulations du projet et les détails de son plan de développement, il nous plaît de rappeler qu'au Cameroun, l'Université des Montagnes (www.udesmontagnes.org) est la seule institution universitaire non-étatique, entièrement gérée par des professionnels de l'enseignement supérieur», souligne l'universitaire.


A la quête de nouveaux financements

De même, ce texte de Pr Lazare Kaptué rappelle que depuis l'an 2000, l'Association pour l'Education et le Développement (Aed) association à but non lucratif, mène sur les collines de Bangangté une expérience unique au Cameroun et sans doute dans toute l'Afrique au sud du Sahara. «L'Aed a créé et fait fonctionner de manière autonome et pérenne, une université que gère exclusivement la société civile camerounaise avec le soutien actif de sa diaspora dispersée dans les quatre coins du monde. A cette Université qui a déjà mis sur le marché du travail 463 diplômés dont 216 médecins, 31 pharmaciens, 216 diplômés en technologie (génie biomédical, informatique et réseaux, réseaux et télécommunications), est venu se greffer un centre hospitalier (Cliniques Universitaires des Montagnes) qui lui est intimement lié puisqu'il s'agit à la fois d'un hôpital d'application pour des études de médecine, de pharmacie, de technologie biomédicale et d'un centre de soins dont l'ambition est de devenir un hôpital de référence pour toute la région», précise-t-il. Non sans manquer d'ajouter: Bien que la décennie écoulée n'ait pas été facile pour l'aed/Udm/Cum, elle a réussi à assurer la survie d'une initiative dont la nouveauté et l'originalité dans l'environnement culturel et socio-politique a donné lieu à des débats de toutes sortes, souvent nimbés de malentendus et d'incompréhensions manifestes.»

En 2008/2009 cependant, les efforts déployés par l'association aboutissent à la reconnaissance officielle de son modèle académique par l'autorité de tutelle. Ce qui s'est traduit par l'autonomie au niveau du cycle de licence, l'extension de la formation au niveau Master/Doctorat ainsi que l'ouverture des filières Chirurgie Dentaire (Cd), Médecine Vétérinaire (Mv) et Sciences Médico-Sanitaires (Sms).

Logiquement donc, l'année 2010 ouvre une nouvelle ère dans le développement de l'Aed/Udm/Cum, avec de nouvelles préoccupations, à savoir, élaborer une vision à moyen/long terme du projet tout en consolidant les acquis. Avec la nouvelle décennie, l'aed/Udm/Cum est plus que jamais confrontée à de nouveaux défis dont l'acuité et l'urgence imposent des investissements lourds tant en infrastructures (pavillons pédagogiques, administratifs, résidentiels, sportifs, etc) qu'au niveau des ressources humaines. Ce qui laisse croire que ses promoteurs attendent toujours l'appui des âmes de bonnes volonté ou de nouvelles institutions financières nationales et internationales.



19/07/2012
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