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Publié le Mardi 22 mai 2012 16:21

Écrit par G.A.B

Le venin du message de la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, adressé le 18 mai dernier au peuple camerounais, «au nom du président Obama et le peuple des États-Unis», à l’occasion du 40e anniversaire de l’Etat unitaire, est dans sa queue : «Nous espérons continuer à travailler avec le Cameroun afin de consolider les acquis démocratiques et la croissance économique; ce d'autant plus que vous vous embarquez vers les élections municipales et législatives prévues en 2013. Nous soutenons vos efforts visant à renforcer les institutions électorales, améliorer la transparence et permettre la contestation des résultats. Alors que vous célébrez votre fête nationale, sachez que les États-Unis sont avec vous en tant que partenaire et ami. Nous nous engageons à cette relation pour un avenir meilleur pour tous les Camerounais».
Par ces temps où le code électoral promulgué le 19 avril dernier par le président de la République, Paul Biya, essuie de vives critiques, ce nouveau message d’Hillary Clinton ne sera pas nécessairement accueilli avec clairons et trompettes par le pouvoir. D’entrée de propos, la voix de la diplomatie américaine estime cependant que le Cameroun et les Etats-Unis évoluent de concert «pour résoudre les problèmes de démocratie, de bonne gouvernance et de développement économique. Les entreprises américaines investissent et étendent leurs activités au Cameroun». La secrétaire d’Etat américaine salue du reste le retour de l'Agence américaine pour le développement international (USAID) au Cameroun et annonce le déblocage, par le gouvernement américain, de 16 millions de dollars pour un programme alimentaire et éducatif dans la région de l'Extrême Nord.
En somme, en dépit du malaise exprimé en sourdine par des autorités camerounaises après son message de vœux et de félicitations au peuple camerounais à l’occasion du 20 mai 2011, Hillary Clinton a donc remis ça défiant une fois de plus les usages en matière de diplomatie. Lesquelles veulent que la diplomatie se fasse d’Etat à Etat, de gouvernement à gouvernement. Signalons tout de même qu’avec un décalage moins grand que celui de l’an dernier, le président Barack Obama a adressé un message de félicitations à son homologue camerounais, Paul Biya. Ce qui n’a pas été le cas au lendemain de la brillante victoire du champion du Rdpc au lendemain de la dernière élection présidentielle. A ce sujet, le 18 avril dernier, face aux sénateurs américains, Johnnie Carson, Monsieur Afrique de Barack Obama, a expliqué ce refus par «les fraudes et irrégularités multiples», qui ont émaillé le scrutin du 9 octobre 2011.