Fête de la jeunesse :Biya ne promet rien de concret en 2012

Écrit par David Nouwou   
Lundi, 13 Février 2012 09:17

Le chef de l’Etat a rappelé à ses jeunes compatriotes quelques « faits d’armes » en leur faveur en 2011. Il est resté évasif sur ce qui les attend en 2012.Le président de la République du Cameroun, Paul Biya, s’est adressé à la jeunesse de son pays, dans son traditionnel discours du 10 février,

à l’occasion de la fête de la jeunesse qui se célèbre chaque année le 11 février. Cette fois encore, comme cela est déjà arrivé, il a lu son discours à partir de l’étranger où il s’est rendu  quelques jours auparavant pour un «court séjour privé». Des informations indiquent qu’il est à Genève en Suisse, un pays qu’il affectionne particulièrement et qui est sa principale destination en Europe depuis qu’il est à la tête de son pays il y a trente ans. Pour ceux qui croient aux symboles comme les africains, comment un chef peut efficacement galvaniser ses troupes en choisissant de leur parler, à une occasion solennelle depuis une retraite où il a volontairement pris ses congés ? Quel sérieux accorder à une telle adresse ?
D’aucuns vont rétorquer que dans le fond, que le chef de l’Etat qui vient d’être reconduit pour un autre mandat à la tête de son pays à l’issue de l’élection présidentielle du 9 octobre 2011, s’adresse à ses jeunes compatriotes à partir de Yaoundé ou d’ailleurs, ne change rien dans les termes de son message. Certes. Quand il leur dit notamment : «il ne m’est pas possible ici  d’exposer en  détail ce  que font les pouvoirs publics pour l’éducation, mais, pour  fixer  les  idées,  je  tiens à dresser un  tableau général de  l’action des ministères compétents en  la matière. Vous verrez que  les chiffres parlent d’eux-mêmes». Et il dresse le tableau : «pour l’éducation de base, en 2011, 700 nouveaux établissements primaires et maternels ont été créés ou réhabilités. Des centaines de salles de classe et de locaux administratifs ont été construits et équipés, permettant un plus large accès à l’école pour des milliers d’élèves.  S’agissant  de  l’amélioration  de  la  qualité  de  l’enseignement, des  efforts sensibles ont été  faits aux plans de  la pédagogie et du recrutement du personnel qualifié». Et de poursuivre : «l’an dernier, près de 7500 enseignants ont été  recrutés dans  le cadre de  la contractualisation, 500 professeurs d’ENIEG ont pris leur service et 2200 nouvelles recrues intégrées dans la fonction publique éducative au titre de l’opération 25000 jeunes diplômés. 
Des  dispositions  ont  également  été  prises  pour  assurer l’application  de  la gratuité dans  l’enseignement primaire public. Le Ministère a par ailleurs bénéficié de  nombreux  appuis  de  la  part  d’organismes  nationaux  ou  internationaux, notamment la Fondation Chantal BIYA,  la Banque  Islamique  de Développement, l’Agence Française de Développement, le Programme Alimentaire Mondial et Plan Cameroun. Au  niveau  des  enseignements  secondaires,  les  chiffres  sont  également éloquents.  En 2011, 670 classes ont été construites ainsi que des dizaines d’ateliers, de locaux multimédia, de postes de  travaux pratiques et  informatiques et de bureaux dans  les  établissements  techniques  et  d’enseignement  général.  Plus  de  13.000 enseignants  ont  été  recrutés  dont  3500 au  titre  de  l’opération  25000  jeunes diplômés, déjà citée. 185 nouveaux établissements, dont 66 CETIC et 119 CES ont pu ainsi  être  ouverts.  Parallèlement,  700  millions de  francs  ont  été versés  à l’enseignement secondaire privé.  Pour la même période, un effort particulier a été fait pour l’amélioration de la qualité  de  l’enseignement.  Dans  l’enseignement  technique,  21  nouvelles spécialités  ont  été  introduites  et  plusieurs  conventions  de  partenariat  ont  été signées  avec  le  secteur  productif.  S’agissant  de  l’enseignement  secondaire général,  l’enseignement des  technologies de  l’information et de  la communication ainsi  que  l’informatique  ont  été  mis  au  programme  à  tous  les  niveaux,  cette dernière devant figurer aux épreuves des examens dès 2012
».  Voilà ce qu’il leur rappelle ou qu’il porte à la connaissance de ceux qui ne le savaient pas.
Mais en attendant le 10 février prochain 2013 pour un nouveau discours, le président de la république ne dit pas concrètement à ses jeunes compatriotes ce qu’il leur promet pour l’année à venir. Bien sûr qu’il peut encore leur faire des surprises. Comme cette opération de recrutement de 25 000 jeunes dans la fonction publique. Mais les jeunes camerounais ne peuvent contribuer au développement de leur pays comme, c’est le souhait de Paul Biya lui-même, qu’à travers la fonction publique ? Il faut d’ailleurs rappeler fort opportunément que les informations quasi officielles aujourd’hui indiquent que près de 5000 mille recrues de la dernière opération des 25 000 sont toujours attendues à l’appel. D’autres qui ont même déjà signé leur contrat continuent à vaquer à leurs occupations à travers le pays, bien qu’ils soient déjà affectés dans différentes administrations. Pour  l’éducation de base, en 2011, 700 nouveaux établissements primaires et maternels ont été créés ou réhabilités. Des centaines de salles de classe et de locaux administratifs ont été construits et équipés, permettant un plus large accès à l’école pour des milliers d’élèves. 
S’agissant  de  l’amélioration  de  la  qualité  de  l’enseignement,  des  efforts sensibles ont été  faits aux plans de  la pédagogie et du recrutement du personnel qualifié. 
L’an dernier, près de 7500 enseignants ont été recrutés dans le cadre de la contractualisation, 500 professeurs d’ENIEG ont pris leur service et 2200 nouvelles recrues intégrées dans la fonction publique éducative au titre de l’opération 25000 jeunes diplômés. 
Des  dispositions  ont  également  été  prises  pour  assurer  l’application  de  la gratuité dans  l’enseignement primaire public. Le Ministère a par ailleurs bénéficié de  nombreux  appuis  de  la  part  d’organismes  nationaux  ou  internationaux, notamment  la Fondation Chantal BIYA,  la Banque  Islamique  de Développement, l’Agence Française de Développement, le Programme Alimentaire Mondial et Plan Cameroun.
Au  niveau  des  enseignements  secondaires,  les  chiffres  sont  également éloquents. 
En 2011, 670 classes ont été construites ainsi que des dizaines d’ateliers, de locaux multimédia, de postes de  travaux pratiques et  informatiques et de bureaux dans  les  établissements  techniques  et  d’enseignement  général.  Plus  de  13.000 enseignants  ont  été  recrutés  dont  3500  au  titre  de  l’opération  25000  jeunes diplômés, déjà citée. 185 nouveaux établissements, dont 66 CETIC et 119 CES ont pu  ainsi  être  ouverts.  Parallèlement, 700  millions  de  francs  ont  été  versés  à l’enseignement secondaire privé. 
Pour la même période, un effort particulier a été fait pour l’amélioration de la qualité  de  l’enseignement.  Dans  l’enseignement  technique,  21  nouvelles spécialités  ont  été  introduites  et  plusieurs  conventions  de  partenariat  ont  été signées  avec  le  secteur  productif.  S’agissant  de  l’enseignement  secondaire général,  l’enseignement des  technologies de  l’information et de  la communication ainsi  que  l’informatique  ont  été  mis  au  programme  à  tous  les  niveaux, cette dernière devant figurer aux épreuves des examens dès 2012.
Si l’on prend l’opération des 25000 jeunes, des informations indiquent que quelques 5000 manquent à l’appel. Sans compter que des centaines d’autres qui ont bien signé leur lettre d’engagement, continuent de vaquer à leurs occupations. Il faut bien décrypter cette désaffection des jeunes qui, dans l’euphorie, ont bravé plusieurs centaines de milliers d’autres au départ, pour devenir finalement des élus désillusionnés. Cela pose problème de l’efficacité d’une telle opération.
Par ailleurs, les analystes les plus avisés soutiennent que l’on ne peut pas résorber le chômage par un recrutement fut-il des plus massifs dans la fonction publique dont les postes de service ne sont point extensible à souhait. Pourquoi le président de la République ne se tourne pas par exemple vers le secteur agricole qui demeure incontestablement le principal vivier de l’emploi pour un pays dont l’essentiel de sa population ne vit que de l’agriculture. Les jeunes compatriotes de Paul Biya, rongés et dévirilisés par un chômage endémique,  doivent se poser certainement plus de questions sur leur devenir.


Mise à jour le Lundi, 13 Février 2012 10:50
 


14/02/2012
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