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Joseph Owona est depuis mardi dans la ville de Douala. Le président du comité de normalisation de la Fécafoot, qui était accompagné de Tombi à Roko, le secrétaire général de l’instance, a rencontré tour à tour, le gouverneur de la région du Littoral, le délégué régional des sports et de l’éducation physique et le délégué régional de la sûreté nationale. Le comité de normalisation a échangé avec ses interlocuteurs sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour la relance des compétitions dans la Ligue régionale de football du Littoral. Les matches du championnat et des préliminaires de la Coupe du Cameroun organisés par cette Ligue avaient été suspendus par le gouverneur en raison des batailles de leadership opposant les dirigeants de la Ligue depuis le déclenchement en mars 2013 des opérations électorales au sein de la Fécafoot et ses ligues décentralisées. Les consultations sont sur le point d'être bouclées. Joint au téléphone pour évoquer le premier bilan de sa tournée, l’ancien ministre des Sports en a profité pour donner la réplique aux informations véhiculées depuis deux semaines par la presse sur les salaires et autres avantages faramineux qui bénéficieraient les membres du comité de normalisation. Un comité mis sur pied il y a près d’un mois par la Fifa avec pour missions principales de toiletter les textes de la Fécafoot et d'organiser l'élection d’un nouveau bureau directeur fédéral au plus tard en mars 2014.

Joseph Owona, vous avez choisi la ville de Douala pour votre première sortie dans les Ligues décentralisées de la Fécafoot. Qu’est ce qui peut expliquer votre présence dans la capitale économique ?
Je suis venu voir comment on ne joue pas au ballon ici à Douala (rire). La crise que connait la Fécafoot n’a pas épargné cette région où pour préserver l’ordre public, les autorités ont pris la décision de suspendre les compétitions. Maintenant que la Fifa et le gouvernement se sont mis d’accord pour la refondation de notre football, je suis venu rencontrer ceux qui vont se football pour qu’ensemble on trouve une solution. Le moment venu on vous ferra part de ce qu’on aura fait.

Qui avez-vous rencontré précisément depuis mardi ?
J’ai rencontré tout le monde. Toutes les parties qui peuvent être intéressées.

A quand donc la publication des résolutions prises et à quand la relance des compétitions dans cette région natale du football camerounais ?
Vous verrez, vous verrez. Ne soyez pas trop impatient, vous verrez. Je vais aller également dans la région du Sud et probablement dans l’Extrême-nord (autres régions où les gouverneurs sont intervenus pour suspendre les activités organisées par leur Ligue respective en raison des violences enregistrées pendant les élections de renouvellement des bureaux directeurs de ces instances, ndlr). 

Espérons que cette tournée dans les régions va vous permettre de débloquer également les épreuves de la Coupe du Cameroun…
Il y a du travail et j’aimerais vous dire que de tout ce qu’on écrit dans la presse, jusqu’à présent, je n’ai eu aucun sou de la Fécafoot, ni aucun litre d’essence, ni aucun crédit de téléphone. Tout se qu’on raconte, ce sont des fariboles. Ceux qui écrivent qu’on se remplit des poches avec des millions de Fcfa, savent pourquoi ils l’écrivent, mais cela n’empêchera pas de travailler.

Est-ce qu’il faut entendre par là que le comité travaille sans salaire ?
Personne n’en a touché. Moi je n’ai touché aucun sou. Le moment venu, on vous dira ce qui est fait. Et j’estime également que les gens qui travaillent mettent leur expertise, mettent leur temps. Il y a des comités de normalisation ailleurs, vous n’avez qu’à voir comment ils font là-bas. Pour le moment, moi je n’ai touché aucun sou, mon vice président aucun sou, à ma connaissance, aucun des membres du comité de normalisation n’a touché salaire nulle part.

Vous bouclez jeudi votre premier mois depuis votre prise de fonction. Espérez-vous recevoir à ce moment-là votre premier salaire ? 
Mais, est ce qu’on prend les salaires comme ça ?! Les salaires, ce sont les règles. Les avantages, ce sont les règles qui les prévoient, hein ?  Moi je ne marche pas sans règles… 

Propos recueillis par Paul Nana, à Douala (Rédaction Football365/FootSud)