Etudiante le jour, prostituée la nuit

Etudiante le jour, prostituée la nuit
Précision d’Alvine : « Je suis devenue vulgaire, agressive et méfiante »
Addenda : Cyberprostitution, un nouvel hobby

Il fait frais ce samedi 27 mars 2010. Il ne peut être autrement. Une pluie a arrosé Douala, la capitale économique, toute la matinée durant. Alors que la nuit est déjà très avancée, l’ambiance est encore chaude autour du campus de l’université de Douala. Dans les bars et buvettes alentour, des airs de  « coupé décalé » et « makossa » déchirent le silence de la nuit. Dans les mini-cités pourtant, c’est le calme absolu. Personne dans les allées. Dans un autre logement estudiantin situé à quelques mètres  du campus, des bruits se font entendre. A l’entrée de l’immeuble, trois filles attendent. Elles sont plutôt coquettes ce soir : mini jupes de couleur noire, décolleté profond laissant entrevoir le nombril, le tout couronné par des maquillages bien assortis. Pour chaussures, une paire de bottines en cuir au talon de 10 cm au moins.
«Mais Arlette fais vite, les clients vont nous échapper», lance une des filles à la fenêtre d’une chambre. Quelques minutes après, la silhouette d’une jeune fille barre le décor. Sa paire de bottines dans une main, elle observe une ultime fois sa culotte à mi-cuisse, réflexe de coquetterie, avant de rejoindre la bande. Elle, c’est Anita. Elle ferme la porte de sa chambre avec délicatesse : «Je ne veux pas faire de bruits, il ne faut pas que mes voisins sachent ce que je fais tous les soirs», nous glisse-t-elle avant de rejoindre la bande. Et hop, les filles se lancent pour une «chasse aux clients friqués», avouent-elles à l’unisson.
Minuit. La bande de filles sexy vient de rejoindre une dizaine d’autres filles qui rodent autour du campus de l’université. Ici, ce n’est plus un secret pour personne. Le plus vieux métier du monde a investi les alentours de l’université de Douala. Aux abords de l’entrée, de potentiels clients défilent, en quête de plaisir. D’autres, à bord de leurs véhicules, sillonnent les lieux. Devant la cité universitaire, une fille et un garçon se tiennent par la main. Un peu plus loin, en face de l’entrée réservée aux étudiants, des étudiantes assises sur des comptoirs, à l’abri des regards des curieux marchandent leurs services. Ghislaine, étudiante logée à la cité universitaire, connaît par cœur les ruses des étudiantes de la nuit, pour les avoir observées depuis plusieurs années. Elle raconte : «Se faire de l’argent facile est très simple pour ces filles. Elles se pomponnent et sortent, se placent devant le parking, marchent de manière nonchalante, sur le trottoir. Elles montent dans un véhicule, ressortent d'un autre. Combien de fois n'ai-je vu des filles, lorsqu'on les redépose, rentrer à la cité avant de ressortir et d’embarquer avec un autre client deux minutes plus tard ? »

Proxénète
La prolifération des bars autour de l’université favorise la prostitution des étudiantes. «La plupart des filles prostituées qui viennent dans mon bar sont des étudiantes. Elles trouvent facilement des clients ici», révèle un gérant de bar. Il confie par ailleurs qu’il «gère» les clients de certaines étudiantes prostituées. Une sorte de proxénète. «Quand je repère un client, je l’indique à la prostituée disponible. Et c’est à elle de jouer. À la fin de la soirée, je dois partager la recette avec elle. C’est du business», lance t-il. Ainsi, quand la recette est bonne, les prostituées doivent verser environ 10% de leur bénéfice au gérant. Ce «business» arrange plutôt les filles, la plupart d’entre elles étant issues des familles pauvres. C'est le cas par exemple de Gisèle B., étudiante en 2ème année Communication, qui témoigne: «Mes parents sont des paysans. Ils n'arrivent même pas à avoir le minimum pour eux-mêmes, à plus forte raison pour s'occuper de moi. D'ailleurs, ils disent que je suis une grande fille, que je dois désormais me débrouiller pour subvenir à mes besoins et m'occuper de temps en temps de mes petits frères. Alors je suis obligée de coucher avec plusieurs hommes pour payer ma chambre et mes factures», se justifie-t-elle.
D’autres étudiantes prostituées par contre ont été influencées par les mauvaises compagnies. «J'enviais beaucoup ma voisine de chambre. Elle avait toutes les commodités. Elle ne manquait de rien. Quand elle avait besoin de quelque chose, il lui suffisait d'appeler l'un de ses clients. J'ai commencé moi aussi à faire comme elle, et je peux affirmer que depuis, ma situation s'est beaucoup améliorée», raconte Hélène K.  Sociologue, Alex Toukam, explique qu’en dehors de satisfaire les besoins financiers, certaines étudiantes se livrent également à la prostitution pour assouvir des caprices, lorsqu’elles ne sont pas carrément sous l’influence de certaines fréquentations. «Parmi elles, il y en a qui ont longtemps eu une vie sexuelle contrôlée par les parents. Arrivées à l’université elles se sentent grandes et veulent défier leurs parents. Pour elles, c’est une forme d’accomplissement de soi».
Les filles, particulièrement, ne se livrent pas au premier venu, comme le font les autres prostituées. Pour mieux gérer la situation, elles préfèrent les hommes mariés, d'un certain âge, et qui ont une situation sociale aisée qu'elles appellent affectueusement dans leur jargon : le bon payeur ou «djombos».Ces messieurs sont généralement des hommes nantis. Certaines prostituées sortent pour une virée dans les snack-bars et restaurants luxueux, suivie d'une partie de plaisir dans des  hôtels ou des auberges. D’autres prostituées par contre préfèrent du sur place. Certaines d’entre elles se permettent même de coucher avec ces hommes aux alentours de l’université. D’autres le font en présence de leur voisine de chambre. Yvonne D., logée dans une cité, vit ce calvaire presque tous les soirs. «Ma voisine ne se gêne pas pour coucher avec ses nombreux copains en ma présence. Au début je me plaignais, mais elle m'a fait comprendre qu'elle est libre de faire ce qu'elle veut dans son compartiment. Je n'ai plus rien eu à dire. Pour le moment, je cherche une autre chambre», se désespère-t-elle.

On délocalise aussi
Cependant, toutes les étudiantes prostituées ne restent pas en résidence universitaire. Certaines se comportent comme des prostituées professionnelles et arpentent certains endroits de la ville de Douala. Ainsi, on les retrouve au carrefour Grand moulin, situé à environ 2 kilomètres du campus universitaire, au carrefour Ndokoti, à la rue de la joie des quartiers Deïdo et Bali, au carrefour Nelson Mandela et au quartier Akwa. Mais aussi dans certains night clubs branchés. Lorsqu'elles quittent leurs chambres aux environs de 19 heures, c'est pour ne rentrer qu’à 5 ou 6 heures, le lendemain matin.
Samedi 3 avril,  il est 23 heures à la rue de la joie de Deïdo, haut lieu de la prostitution à Douala. De nombreuses filles déambulent. Des fêtards picolent. L'odeur âcre de l'urine et les dizaines de préservatifs usagés qui jonchent le sol, ne gênent ni les passants, ni les clients généralement ivres, ni les péripatéticiennes.
Des prostituées, dont des étudiantes, s'agitent avec leurs clients dans les auberges situées juste autour des bars. Pour faire de « bonnes affaires ». Un peu à l'écart de tout ce « bazar », se tient Lorie K., 23 ans, étudiante en première année Comptabilité et Finance. Son pantalon jeans taille basse, sa chaîne à la hanche et surtout son corps de mannequin attirent. Elle les envoie balader sans ménagement. « Je ne gère  pas [pour dire  je ne fais pas l'amour] avec ceux qui viennent des bars. Ils sont saouls et en général, c'est pour nous épuiser », explique Lorie K. Elle est une habituée du coin mais ne vient que les vendredis et les samedis car elle n’a pas cours. Un instant après, une voiture s'arrête près de la prostituée. Lorie semble bien connaître le conducteur. Elle monte à bord du véhicule et la voiture disparaît.
Environ deux heures plus tard, elle revient. Seule, sans l'homme qui l'avait emmenée. « C'est un homme marié, il m'appelle et il passe me chercher ici quand il a besoin de moi. Il paye bien », indique-t-elle. L’étudiante souligne qu’elle accepte que les clients qui déboursent 5 000 à 10.000 Fcfa pour passer « un moment » en sa compagnie. « Les passes de 1000 à 1500 francs ne m’arrangent pas parce que je perds du temps avec ces clients. Je ne suis là que deux fois par semaine », précise-t-elle. Certaines étudiantes prostituées par contre sont prêtes à passer trente minutes avec le client pour une somme de 1000 fcfa. Dans ce coin réputé, les prostituées professionnelles voient d’un mauvais œil ces étudiantes qui sont devenues pour elles une véritable concurrence. « Elles nous arrachent nos clients. La prostitution, c’est la seule chose que l’on sait faire. Elles par contre ont leurs études mais viennent nous arracher notre gagne pain », proteste une ancienne de la rue de la joie.

Et les études dans tout ça ?
Concilier l’école et la prostitution « est trop difficile », reconnaissent plusieurs étudiantes prostituées. Elles expliquent que pour être à la page à l’école, elles sont contraintes de photocopier les cours de leurs camarades étudiants. « Souvent nos clients nous appellent dans la semaine et nous sommes obligées d’aller travailler puisque nous cherchons de l’argent», explique Nina. Certaines étudiantes ont confié qu’elles n’hésitent pas à vendre leurs services à certains enseignants de l’université pour avoir de bonnes notes. Un enseignant rencontré n’a pas nié les accusations. « Ce n’est pas un secret à l’université de Douala, il y a des enseignants qui sont près à coucher avec ces filles pour leur donner de bonnes notes », a révélé avec assurance l’enseignant. D’ailleurs, cette situation a pris de l’ampleur au point où les étudiants ont baptisé certaines notes « notes sexuellement transmissibles » (Nst). La vie des prostituées est pleine de risques et ces étudiantes en sont conscientes. Plusieurs d’entre elles ont surtout peur du  Vih/Sida. Raison pour laquelle elles exigent très souvent le préservatif à leurs clients. Même quand il est question de fellation. D’autres filles refusent catégoriquement d’embrasser leur partenaire. Pour elles, embrasser un homme c’est faire preuve d’affection à son égard. «Nous ne manquons jamais les campagnes de sensibilisation et de dépistage organisées au campus. Nous savons que nous sommes très exposées», confient-elles. Lorie révèle que l’année dernière elle a perdu une de ses camarades qui souffrait du Vih/Sida : «C’était douloureux et affreux», se lamente-t-elle  Les étudiantes craignent aussi des agressions. Certaines étudiantes ont avoué qu’elles s’arment toujours d’un couteau et d’un flacon de gaz lacrymogène pour «combattre les clients vicieux». 
Reconverties en prostituée à cause de la pauvreté pour certaines, et du mimétisme pour d’autres, les étudiantes prostituées de l’université de Douala nourrissent elles aussi des ambitions et des rêves. « L'an dernier, j'ai échoué à mon examen à cause du boulot… Je sais que je ne peux pas construire une vie dans les bars, c'est passager…Je veux avoir ma maîtrise, un bon boulot, une maison, un mari et des enfants », souhaite Nina. Ainsi, pour plusieurs d’entre elles, vendre leur son n'est qu'une simple étape dans la vie. Elles espèrent néanmoins sortir de là un jour.

La prostitution a changé la vie de la jeune étudiante qui témoigne.

Je m’appelle Alvine, j’ai 22 ans et j’ai eu une enfance tout à fait normale dans la ville d’Edéa. Mes parents ont trois filles. Depuis trois ans aujourd’hui, je suis orpheline de père et de mère. Et depuis six ans je suis prostituée et étudiante à l’université de Douala. Quand j’ai eu mon bac, mes parents ont été victimes d’un accident de circulation sur la route d’Edéa. J’ai vu toute mon existence et mes espoirs disparaître. J’avais 18 ans quand j’entrais en première année universitaire, je me suis inscrite en Droit. L’argent laissé par mon père m’a permis de payer mes études de premier semestre. Mais au second semestre, tout a basculé. Mes oncles ont confisqué l’héritage de mes parents. J’ai trimé auprès des tribunaux avec mes trois sœurs pendant des mois. Sans succès.
Dépourvue d’argent, je n’avais pas de quoi payer ma chambre au campus, ni de quoi manger. J’ai commencé à vendre des fruits au péage d’Edéa. Mais c’était insuffisant pour vivre et nourrir mes sœurs. Quelquefois, je ne mangeais pas de la journée. J’ai tenu le coup et j’ai réussi ma première année. Il fallait continuer mes études et payer celles de mes cadets. J’ai commencé à travailler dans une boutique. Là j’ai rencontré des filles qui m’ont conseillée de quitter la boutique et de « mettre mon charme en valeur ». La prostitution, bien sûr. Moi, j’en avais vraiment marre. Marre d’avoir faim, marre de voir mes sœurs traîner au village et marre de maigrir.
Le déclic s’est produit le 14 février 2006. Ce jour-là, j’ai compris que je ne pourrais plus payer mon loyer. Ma petite sœur malade était dans le coma. Où devais-je prendre de l’argent ? Un camarade m’a proposé un job dans un bar où je devais travailler comme hôtesse. J'ai commencé le soir même. Il s’agissait simplement de discuter avec les clients et de les faire boire le plus possible. Je touchais un pourcentage sur chaque bouteille. Je faisais aussi des strip-teases dans un bar à Akwa. Le problème, c’est qu’il n'y avait pas beaucoup de clients dans ce bar. Résultat, je pouvais gagner 10.000 Fcfa par semaine, parfois rien du tout. C’est comme ça que j’ai décidé de me prostituer. J’avais déjà couché avec plusieurs garçons avant. Tous ne voulaient que s’amuser avec moi. En fais, ils ne m’aimaient pas. Ce qui les intéressait, c’était le sexe. Alors je me suis dit : autant le faire pour de l’argent.
J’ai contacté un homme d’affaires que j’avais croisé dans un des bars où je travaillais. C'était un type de 40 ans, plutôt beau gosse et qui voulait absolument coucher avec moi. Il m’a proposé 50 000 Fcfa pour une semaine. En réalité, je ne me voyais pas passer une semaine avec lui. Puis, quelques jours plus tard, sur un coup de tête, on s’est mis d’accord pour passer  la nuit ensemble. C’était la première fois que je couchais avec un homme pour de l’argent et c’était horrible. J’étais à peine arrivée chez lui qu’il m’a demandé de lui faire un strip-tease. J’étais mal à l'aise et j’avais envie de m’enfuir. Mais j’avais besoin d’argent. On a commencé à faire l’amour et il a exigé une fellation, alors que je déteste ça. Finalement, j’ai fait semblant de jouir pour abréger. Mais quand il m’a ramenée chez moi le lendemain matin, il ne m’a donné que 20 000 Fcfa. Je me suis sentie flouée, car j’avais besoin de 100.000 fcfa pour la scolarité de ma petite sœur. Je me souviens que j’ai vomi en allant chez lui au deuxième rendez-vous. Mais ce soir-là, je lui ai fixé mes conditions : 50.000 fcfa et pas de fellation.
Quand le client arrive, je regarde de quoi il à l’air. S’il ne me plaît pas, je m’en vais. Et s’il me plaît, je pose mes conditions : 5 000 à 20.000 fcfa à payer avant l’acte sexuel. C'est moi qui choisis l’endroit : une chambre dans un hôtel que je connais. Et j’ai toujours une bombe lacrymogène dans mon sac à main.
La prostitution est un moyen facile de gagner de l’argent et de se faire offrir des cadeaux : un sac à main, du parfum... Mes clients sont toujours les mêmes : des hommes entre 35 et 60 ans, mariés, pères de famille, des cadres ou des patrons qui ont du fric et qui cherchent à assouvir un fantasme.
Certains essayent de me convaincre qu'ils m’aiment. Du délire. Ce qu’ils veulent, c’est coucher avec une jeune sans payer ! Aujourd’hui, j’ai honte. D’ailleurs, ni mes sœurs ni mes amis et encore moins mon petit copain ne sont au courant. J’arrêterai quand je vivrai une aventure sérieuse avec un homme. Mais j’ai bien conscience que je suis rentrée dans une spirale de l’argent facile et que, si je continue, je ne pourrai jamais m’arrêter. Je n’ai pas envie de rester pute toute ma vie. Et puis ce métier m’a changée : je suis devenue vulgaire, méfiante et agressive ».

Les étudiantes prostituées créent des blogs ou chattent avec des internautes pour vendre leurs services à  prix d’or.

Se prostituer via Internet, le concept est tout nouveau chez les étudiantes. Ainsi, en plus d'écumer les grands hôtels, elles essayent la cyberprostitution. Leur champ d'action, c'est parfois Internet et les liens du chat. «D’habitude, quand je n'ai pas cours ou que je dois régler un problème urgent, je vais sur le net. Je propose mes services à celui qui est intéressé. Il discute avec moi, on s'entend sur le prix avant de se croiser, parce que je n'ai pas de temps à perdre», explique Mireille. D’autres filles préfèrent créer des blogs qu’elles recommandent à des gens. « Dans ces blogs, vous devez enregistrer le maximum de photos érotiques », précise Nathalie, une autre étudiante. Ses après midi, elle les occupe dans un cybercafé au campus. Assise devant son ordinateur dans un box hermétiquement fermé, elle discute avec des clients. «C’est ça ma vie, je sais comment j’exploite ce que Dieu m’a donné », lance-t-elle de manière suggestive.
Ces étudiantes expliquent que pour avoir leurs clients à travers le blog, elles le recommandent autour d’elles. « Ce n’est pas difficile d’avoir le mail d’un individu. Nous rencontrons des personnes importantes pendant notre travail dans la rue», explique Anita. Ainsi, des recommandations pour visiter le blog tombent dans les boîtes messageries électroniques de plusieurs internautes. Sans qu’ils ne s’en rendent compte  la plupart du temps. «J’ai reçu dans ma boîte électronique un mail où une fille m’invitait à la rejoindre pour échanger des plaisirs. Je n’ai vraiment rien compris», a confié un chef d’entreprise. Lorsque le mail est supprimé, les filles continuent de harceler le client potentiel jusqu'à « un éventuel rendez-vous». Les clients du net, expliquent que les abonnés de la cyberprostitution, ce sont généralement des étrangers et les cadres des sociétés. 
Le prix du rendez-vous galant est fixé après l’approbation des deux parties. Le prix de la cyberprostitution varie entre 20.000 à 30.000 francs Cfa. Les filles possèdent des comptes bancaires créés pour la circonstance. « Avant, le client nous payait après le travail. Nous avons été beaucoup trompées et c’est grâce à des banquiers que nous avons trouvé cette astuce», raconte une bande d’étudiantes pratiquant la cyberprostitution. D’autres prostituées  exigent la paye avant de «travailler». Un rabais est quelquefois attribué aux clients réguliers. Une des prostituées déclare que livrer son corps via Internet est moins connu par ses compères. «La concurrence n’est pas très importante et les gens ne connaissent pas bien cette méthode.», se réjouit l’une d’entre elles.



 



12/05/2010
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