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L’avion présidentiel qui était attendu à Bamenda hier matin s’est immobilisé à l’aéroport de Bafoussam. Finalement, c’est par hélicoptère que le président Biya et son épouse ont regagné la capitale régionale du Nord-Ouest. A Bafoussam, il a été reçu par le gouverneur de la région de l’Ouest, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, le préfet de la Mifi, Fouapon Allassang et le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Bafoussam, Emmanuel Nzeté. C’était non sans la mobilisation d’une foule de militants et militantes du Rdpc et des chefs traditionnels. De sources concordantes, le chef de l’Etat n’a serré la main qu’à ses trois personnalités. Pendant l’escale technique, à en croire une confidence, l’une des mallettes du président a même été oubliée dans l’avion. C’est dans le salon d’honneur de l’aéroport que Chantal Biya s’est rendue compte avant de demander à un élément de la sécurité d’aller la chercher. Ce n’est qu’après cette étape que le président Biya a pu rallier Bamenda où il a atterrit à Up-Station et non à l’aéroport de Bamenda qui était le chemin initialement indiqué la veille. Pendant ce temps, beaucoup de personnes, notamment des photographes et cameramen, qui n’avaient pas eu l’information avaient convergé vers l’aéroport de Bamenda où la simulation de son accueil avait été faite la veille.


Bilinguisme

Même si certaines sources font état de ce que la piste d’atterrissage de l’aéroport de Bamenda est quelque peu défectueuse, malgré sa rénovation, il faut aussi signaler que cette visite a été précédée de nombreuses rumeurs relatives à l’hostilité, à son égard, d’une certaine population du Nord-Ouest. Difficile donc de savoir exactement si l’escale technique de Bafoussam était dans l’optique de pallier la défaillance de la piste de Bamenda ou bien de contourner cette éventuelle hostilité des populations à son arrivée. En plus de la présence dans la ville de Bamenda des sécessionnistes du Scnc, d’autres informations ont circulé, faisant état de ce que les proches de Forjindam étaient prêts à manifester. Ce qui n’a pas été le cas. Dans son discours, Paul Biya n’a pas eu tord de rappeler que Bamenda est sa seconde maison. Pour preuve, les nombreuses populations qui ont fait le déplacement de Commercial Avenue n’ont pas eu de la peine à saisir le message du chef de l’Etat qui a été rendu tant en français qu’en anglais. Une situation à laquelle beaucoup de personnes s’attendaient le moins. Ce qui a fait croire à bon nombre de personnes que Paul Biya a tenu à se réconcilier, sur tous les plans, avec le Nord-Ouest où les Fons l’ont invités à se présenter aux élections présidentielles de 2011.