EMMANUEL NZETE: «En 2013, Bafoussam sera plus belle, plus propre et modernisée»

Yaoundé, 14 Janvier 2013
© Mamouda Labaran | La Météo

A la veille de son 4ème anniversaire à la tête de la communauté urbaine de Bafoussam (Cub), le délégué du gouvernement évalue les actions menées en faveur des populations depuis 2009. Emmanuel Nzete évoque en plus les grands projets de 2013, avec un budget de 2 milliards 200 millions FCFA.

Le 06 février 2013, cela fera 4 ans que vous êtes à la tête de la Cub. De quelle maison héritez-vous en 2009?

A notre arrivée, nous avons trouvé une institution municipale en très mauvaise passe. Non seulement ses caisses sont vides, mais la Communauté freine une lourde dette de 1 109 366 004, à savoir: 240.803.280 FCFA envers le fisc; 301.975.654 FCFA d'impayés à la CNPS; 282.358.489 FCFA envers Hysacam et 194.228.581 FCFA envers les entrepreneurs et prestataires de services. Tout le matériel roulant que nous avons laissé quand nous enlevions notre tablier de maire en 1996 avait totalement disparu. Notamment, 05 camions bennes de marque Isuzu, une pelle chargeuse 930 Caterpillar, 01 pelle chargeuse 936 Caterpillar, 01 niveleuse champion de couleur vive, 01 bulldozer 06, 01 bulldozer D7, 02 tractopelles de marque Jcb, 01 camion frigorifique pour le transport de la viande de l'abattoir aux boucheries, 01 camion citerne pour vidanger les toilettes publiques des marchés et celles des particuliers de la ville, 01 voiture 505 pour le maire, 05 tracteurs agricoles pour remorquer les bennes hydrauliques et un porte-char pour déplacer les bulldozers. L'autre grave problème auquel, il fallait faire face était celui du bradage avancé du patrimoine foncier de la Communauté.


Peut-on avoir quelques exemples de ce bradage?

Le site sur lequel est bâti l'hôtel "Manoir" était une réserve communale. Il a été vendu. En face de la pharmacie "Salvia", tous les espaces verts qui s'y trouvaient ont été bradés. De même que l'espace vert qui entoure le monument Wanko au quartier Tamdja. D'autres espaces verts étaient prévus le long de la rue qui va de l'Auberge au fin fond du quartier Kouogouo, en passant par la pharmacie du "Bénin". Ils ont bradé tous ces sites. La décharge du quartier Famla que nous avons comblée du temps où nous étions maire pour y installer un marché communal n'a pas été épargnée. Une véritable insulte qui attriste la cité jusqu'à ce jour.

Ces sacrés vendeurs d'espaces urbains sont également passés par l'espace vert situé à l'entrée de la Cathédrale. Au carrefour "feu rouge" et à la bifurcation vers le camp sable (quartier Kouogouo), l'espace vert que nous avons jalousement gardé pour en faire un site de loisirs pour les personnes du troisième âge est également passé à la trappe. Il en est de même du site de la borne-fontaine publique jouxtant cet espace vert. Dans les marchés communaux, de nombreux espaces ont été cédés à des relations, les voies d'accès ont été vendues. Les boutiques ont été cédées par dizaines aux amis fonctionnaires, qui les sous-louent aux pauvres commerçants à des taux de loyers exorbitants. Et ces derniers refusent catégoriquement de payer à la Cub sa toute petite part la voirie municipale quant à elle est restée telle quelle. Rien n’a été fait pour entendre à défaut d’étendre les routes secondaires créées par nos soins entre 1987 et 1995. En plus, les feux de signalisation sont à l'arrêt, l'éclairage public est très insuffisant. Et comme si cela n'était pas suffisant, le désordre urbain a atteint son paroxysme. Les maisons sont construites anarchiquement, les tas d'ordures inondent la ville, les places publiques sont transformées en urinoirs. La preuve, Bafoussam est déclarée ville la plus sale de la région de l'Ouest, au terme d'une compétition organisée par les services du gouverneur.


Quelle fut la toute première action du délégué?

A notre arrivée, nous avons arrêté l'hémorragie qui asphyxiait la Cub. Et naturellement, cela provoque la colère des vendeurs et des acheteurs impitoyables de ces espaces qui comme vous le constatez, tentent désespérément de nous diaboliser.


Quel plan de travail aviez-vous mis sur pied pour faire fonctionner la nouvelle Cub, et les objectifs fixés?

Seul et sans adjoint, il ne fallait surtout pas reculer. Je me suis résolument mis au travail en tendant la main à quatre (04) valeureux amis. Il s'agit de:

-M. Fotso Kamdem Gabriel, architecte urbaniste, inscrit à l'ordre des urbanistes du Cameroun, ancien délégué provincial de l'Urbanisme et de l'Habitat de l'Ouest, du Sud, de l'Est et du Grand-Nord;

-Mme Kengne née Ngassam, professeur des lycées d'enseignement général, ancien Sous-directeur des examens et des concours;

-M. Feze Jacques Calvin, ancien adjoint au maire de la Commune urbaine de Bafoussam, ayant pendant 20 ans géré les marchés et les lotissements de la ville;

-M. Kue Tagne Jean, professeur des lycées de l'enseignement général, ancien adjoint au maire, ancien député à l'Assemblée nationale, ancien délégué départemental du Mineduc dans le Koung-Khi et le Noun, ancien président de la section Rdpc grand Mifi. Un ressortissant de la Région de l'Ouest ayant été vice-président du premier congrès Rdpc, tenu à Yaoundé en juin 1990 aux côtés du président Fonka Shang Lawrence.


Quel aura été l'apport de ces amis?

M. Fotso Kamdem, ayant fait appel à ses anciens collaborateurs ingénieurs, a fait des études pour l'aménagement de Bafoussam qui pendant treize ans a perdu sa place de troisième ville du Cameroun. Il a produit divers dossiers relatifs à la réalisation des voiries urbaines dont la plupart ont été soumis aux bailleurs de fonds pour négociations de crédits (Feicom, Minduh). Un planning d'entretien des voiries et des infrastructures de communication jusque-là occupées anarchiquement a été élaboré et son exécution est suivie. C'est ainsi qu'une jardinière a été recrutée pour transformer les espaces verts occupés par les immondices et les ronds points devenus urinoirs en parc et jardins fleuris, même pendant la saison sèche. Mme Kengne née Ngassam Jeanne a fait un recensement systématique du personnel en analysant la capacité de chacun. Le résultat m'a permis de redéployer ce personnel en nommant chacun au poste en adéquation avec son cursus et son profil de formation. L'ordre recouvré au sein des services, le personnel est redevenu assidu, ponctuel et dévoué au travail. Le rendement a accru.

M. Feze a systématiquement fait un recensement de tous les marchés. Toutes les boutiques et tous les hangars ont été répertoriés. Chaque marché a été doté d'un registre dans lequel sont consignés: le numéro de boutique ou hangar, le nom et son adresse de l'occupant. Tous ceux qui jusque-là ne payaient pas leurs droits de place ont été sommés de le faire et le recouvrement a connu une progression presque exponentielle.

M. Kue m'aide au quotidien. Entre autres, il reçoit les personnalités tous grades confondus. Il veille au traitement des courriers avec célérité dans les différents services. Pour accomplir leurs différentes missions, ces personnalités ont utilisé leurs véhicules personnels pendant six mois. Ils ont fait beaucoup de sacrifices, bravant parfois beaucoup d'adversités.

Pour la gouverne de vos lecteurs, nous mettons à leur appréciation ces données chiffrées et comparatives de notre action et celle de nos prédécesseurs:

Tableau comparatif du loyer communal avant et à l'arrivée du délégué du gouvernement

État du loyer communal de l'exercice 2006 à 2008 recouvré par nos prédécesseurs:


N° d’ordre Exercice Montant (FCFA)
1 2006 86 745 500
2 2007 90 634 764
3 2008 56 262 000

État du loyer communal de l'exercice 2009 à 2011 recouvré par nous après notre prise de fonction:

N° d’ordre Exercice Montant (FCFA)
1 2009 137 550 240
2 2010 179 346 764
3 2011 144 588 250


C'est à partir de 2009 que la location des boutiques a progressé de façon exponentielle. La chute de 2011 est due aux mouvements d'humeur des commerçants qui se sont opposés à l'application de la loi réglementant les taux de loyers dans tous les marchés communaux du pays, et ils ne se sont pas acquittés du loyer.

Tableau comparatif du droit de permis de construire avant et après à l'arrivée du délégué du gouvernement.

N° d’ordre Exercice Montant (FCFA)
1 2006 8 841 737
2 2007 13 668 534
3 2008 5 984 865

Les droits de permis de construire de 2006 à 2008 recouvrés avant notre arrivée sont:

Les droits de permis de construire de 2009 à 2011 recouvrés par nous après notre prise de fonction sont:

Tableau comparatif des recettes publicitaires

N°d’ordre Exercice Montant (FCFA)
1 2009 15 430 372
2 2010 67 850 614
3 2011 50 561 062

Les recettes publicitaires de 2006 à 2008 recouvrées par nos prédécesseurs avant notre arrivée sont:

N° d’ordre Exercice Montant (FCFA)
1 2006 13 625 454
2 2007 8 333 660
3 2008 8 050 537

Les recettes publicitaires de 2009 à 2011 recouvrées par nous après notre prise de fonction sont:

N° d’ordre Exercice Montant (FCFA)
1 2009 23 648 960
2 2010 19 359 365
3 2011 55 032 284

C'est sous notre administration que les droits de permis de construire ont connu une nette progression. La chute de 2011 est due aux causes susmentionnées.


Quatre années après, à quoi ressemble Bafoussam?

Avec l'appui du gouvernement de la République doublé de notre imagination créatrice, nous nous sommes attelés à reprofiler les routes prioritaires afin de désenclaver certains quartiers de la ville; nous avons complètement bouché les nids de poule sur les routes urbaines, posé des dalots et rétabli l'éclairage public qui a reprofilé les routes prioritaires afin de désenclaver certains quartiers de la ville; nous avons complètement bouché les nids de poule sur les routes urbaines, posé des dalots et rétabli l'éclairage public qui a connu une extension remarquable.

Pour ce qui est du désordre urbain, comme je vous l'ai dit tantôt, la situation était infernale. Les feux de signalisation n'existent plus. Les usagers de la route se comportent selon leur bon vouloir sur la voie publique. Certains commerçants ont fait l'incroyable choix d'exercer précisément sur la chaussée. L'incivisme a dépassé les limites de l'acceptable, nous avons pris le problème à bras le corps en renforçant tout d'abord les capacités d'action de nos services travaillant dans ce secteur, puis en sollicitant l'expertise d'un concessionnaire avec qui nous avons créé les parkings payants et institué la pose des sabots sur tous les véhicules mal garés à travers la ville. Aujourd'hui et malgré les nombreuses difficultés auxquelles nous faisons face, la ville a changé, elle affiche une fière allure, car moins encombrée et assez disciplinée. Nous n'allons pas baisser la garde.


Et le ramassage des ordures ménagères...

C'est une activité qui nous coûte plus de 120 millions de francs Cfa chaque année. Une rondelette somme que nous payons volontiers à Hysacam. Car s'il est vrai que la lutte contre l'insalubrité est une affaire de tous, il est tout aussi établi que dans ce cadre, la société Hysacam joue les premiers rôles dans notre cité et ça marche. Souvenez-vous qu'en 2009, Bafoussam est la ville la plus sale de la région de l'Ouest, puis elle occupe la cinquième place à notre arrivée, ensuite la deuxième en 2010 et à notre grande satisfaction, elle arrache la palme d'or en 2011 et devient la ville la plus propre et la plus belle de toute la région. Et je voudrais vous dire que nous y sommes pour y rester.


Où en êtes-vous avec le dossier brûlant d'assainissement et de modernisation des marchés de Bafoussam?

Nous avons remboursé une bonne partie des dettes laissées par nos prédécesseurs et avons créé plusieurs autres sources de revenus pour la Communauté. C'est dans ce cadre que nous avons construit près de 300 boutiques au marché A, dans lesquelles les commerçants exercent paisiblement leurs activités, autant que les 350 étales déjà occupées par nos mamans pour la vente des fruits et autres ingrédients. En plus, les espaces marchands sortent de terre comme des champignons, à travers la ville. Il y en a également à l'ancienne mairie rurale, au marché B, à l'ancien marché des chèvres, en contrebas de la maison du parti, à l'entrée Uccao, à l'entrée du complexe multisports et à côté du cinéma Tamdja. Ajoutons à cela, la construction d'une unité de sapeurs pompiers au lieu dit Ancienne mairie rurale avec le précieux concours du ministère de la Défense. Nous voulons à ce sujet remercier sincèrement l'ensemble du gouvernement de la République, et particulièrement le ministre Alain Edgard Mebe Ngo'o qui entretient avec la ville de Bafoussam une étroite amitié, riche et sincère. Nous disons également mille fois merci à son Excellence Paul Biya, chef des armées et chef de l'État, qui ne promet que ce qui est réalisable et à réaliser. Au marché "Casablanca", qui à notre arrivée était abandonné à la broussaille, nous avons construit selon les règles de l'art un bloc administratif haut standing doté de latrines modernes et avons aménagé des espaces spécialement réservés à l'abattage du bétail et de la volaille. Nous avons également remis en fonction le réseau d'approvisionnement en eau potable et en électricité. Nous avons mené d'autres actions de grande envergure même si l'impact n'est pas immédiatement mesurable. Il s'agit de l'imposant forum sur l'urbanisation de la ville de Bafoussam horizon 2035. Ce forum a mobilise ici à Bafoussam, et pendant deux jours, toutes les couches socio-professionnelles (urbanistes, paysagistes, architectes, futurologues...) afin de penser à l'avenir de notre ville et à l'inscription de notre ville par le gouvernement de la République au registre des villes bénéficiaires de la seconde phase du C2D (Contrat de désendettement et de désenclavement, ndlr). Nous avons bon espoir que ce sont-là des garanties certaines de l'émergence de notre cité à l'horizon 2035.


On vous a vu à couteaux tirés avec les mototaximen et taximen de Bafoussam. Sont-ils finalement rentrés dans l'ordre?

Au sujet de ces corps de métiers, nous avons d'emblée pris conscience de ce qu'ils employaient un nombre important de jeunes et il était plus raisonnable de les écouter, de les organiser et de les associer. Loin de les combattre, nous avons cherché à les intégrer dans le circuit du développement. Nous avons commencé par leur faire prendre conscience de leurs valeurs et de leurs lacunes. Ils ont de la valeur parce qu'ils exercent un métier dont l'utilité n'est plus à démontrer. Ils transportent les malades à l'hôpital pour les faire soigner, les infirmiers dans les différents centres de soins, les élèves et étudiants dans les établissements de formation, les enseignants dans les écoles et lycées pour éduquer les enfants, les commerçants et les ménagères aux marchés. Ils aident aux funérailles, deuils, etc. Bref, ils accèdent à tous les coins et recoins de la ville. Dans ce métier né spontanément, dont les acteurs font dans l'informel, se retrouvent des personnes issues de toutes les couches sociales: des jeunes qui n'ont pas pu continuer leurs études, des jeunes qui ont terminé leurs études et sont sans emploi, des jeunes qui ont perdu leur emploi à la suite de la fermeture des entreprises qui les employaient, et surtout des chefs de famille à la recherche de la pitance pour entretenir la famille. C'est sans doute en fonction de tout cela que le gouvernement a réglementé ce secteur d'activité pour le valoriser. Leurs lacunes hélas, parce que non organisés, ils laissent parfois infiltrer les bandits dans leurs rangs. Certains d'entre eux n'ont pas de permis de conduire, ils ne connaissent pas les notions élémentaires du code de la route. Nous avons commencé par les associer à la recherche des voies et moyens pour résoudre ces problèmes en restant dans les règles établies.


Quelles sont les résultats de cette démarche?

De commun accord, nous avons trouvé un nom plus élégant à cette profession à savoir Association des transporteurs urbains par moto (Atum). Cette association est aussi un cadre de réflexion à tout problème relevant de leur secteur d'activité. Ainsi, la première vague des Atum est formée dans les auto-écoles, 200 d'entre eux ont passé brillamment l'examen du permis de conduire de la catégorie A. La deuxième vague de 200 jeunes rentre en formation le 20 janvier prochain. Rappelons qu'au bout du processus, nous envisageons former 5 000 transporteurs urbains par moto. Autre chose pas moins importante, nous avons célébré le mariage des transporteurs par mototaxi, afin de les responsabiliser davantage, leur faire comprendre qu'ils sont des citoyens à part entière et qu'ils ont des droits aussi bien que des devoirs envers la Nation. Nous estimons qu'un transporteur par mototaxi, un taximan qui est bien encadré par son épouse commet moins d'accident de la circulation. En plus, nous avons confié à l'Atum l'action d'appui à la lutte contre l'insalubrité, le banditisme et l'insécurité.


L'un de vos collaborateurs est en prison, tout a été dit et entendu. On dit qu'il collectait les fonds pour vos propres comptes?

À propos de mon collaborateur qui est en prison, il s'agit bel et bien de M. Mboucheka Gabriel, qui jusqu'à ce qu'il soit écroué était le chef du service de l'assiette. Il lui est reproché d'avoir extorqué de l'argent à certains de nos concitoyens à qui il promettait des boutiques au marché A. Il s'est agi d'une pure et simple filouterie, une véritable arnaque organisée en solo par un agent communal qui a profité de la naïveté, la gourmandise et l'égoïsme de nos compatriotes. Sinon, comment comprendre que des commerçants refusent obstinément de se conformer aux procédures clairement indiquées par la municipalité et à grand renfort de communication pour céder au chantage d'un individu. Comment expliquer que der gens acceptent de verser entre 700 000 et 5 000 000 de FCFA à un individu au quartier contre un reçu revêtu de sa seule signature et des chèques de garantie alors mémé que ces personnes connaissent très bien les services de la recette municipale. Dans tous les cas, M. Mboucheka a pu saisir la proie à lui servie par des gens épris de faux. Aujourd'hui, il est en attente de jugement à la prison centrale de Bafoussam, et nous souhaitons que la justice suive son cours et que tous les coupables soient punis.


Qu'est-ce qui explique la fronde qu'il y a entre vous et une certaine élite de la Mifi? Etes-vous resté ouvert aux dialogues et aux critiques?

Il est tout à fait normal qu'un Camerounais, fût-il autochtone de la Mifi, aspire aux prestigieuses fonctions de délégué du gouvernement. En revanche, ce que je comprends difficilement pour le cas de la Mifi, c'est les moyens que certains veulent utiliser pour y arriver. Il me ramifie qu'âtre un bon exemple là où on est et pour l'activité qu'on mène est plus convainquant que la calomnie, la haine, la médisance et les innombrables rapports à très forte odeur tribale qu'on envoie à Yaoundé à longueur de journée. Cette fronde est uniquement due au fait que nous avons réussi là où cette catégorie d'élite a échoué, notamment parce que: Nous avons positivement contribué au succès de Son Excellence Paul Biya à l'élection présidentielle du 09 octobre 2011 dans la Mifi, alors que depuis 1992 ces per-sonnes-qui ont été aux affaires n'ont brillé que parla médiocrité. Nous avons depuis 2009, pris Bafoussam qui était la ville la plus sale de la région de l'Ouest pour la placer au zénith. Aujourd'hui, Bafoussam est la ville la plus propre et plus belle de toute la région. Nous avons construit des équipements marchands pour combattre l'insalubrité et surtout le chômage des jeunes en facilitant leur insertion dans le circuit économique.

Il y en a qui, pour parler comme le président Paul Biya, ne voient que le noir même en plein jour. Au demeurant, j'ai beaucoup de sympathie envers l'élite de la Mifi au sein de laquelle j'ai d'ailleurs de nombreux amis. Cela ne pouvait pas en être autrement, puisque je suis moi-même fils de la Mifi, j'y suis installé depuis les années 50. J'y ai passé toute ma vie et je participe au quotidien à son épanouissement. Quand je dis être fils de la Mifi, et de Bafoussam précisément, je mesure bien les mots que j'utilise car, et vous pouvez le vérifier, sur mon acte de naissance, il est clairement mentionné: lieu de naissance Batié subdivision: Bafoussam. Donc, ne pas composer avec l'élite de la place c'est refuser de collaborer avec mes frères. Autrement dit, c'es` m'obstiner à freiner le développement de la localité.


Après les parkings payants, vous construisez aujourd'hui des boutiques le long des rues principales de Bafoussam. Comment vous justifiez cette politique qui fait jaser?

La construction des espaces marchands à travers la ville répond à un triple souci: il est d'abord question de sauvegarder le - patrimoine foncier de l'État, qui ces dernières années a été pris en otage par des vendeurs sans foi ni loi. Il s'agit ensuite de lutter contre le commerce à ciel ouvert et ambulant qui n'honore plus la grande ville de Bafoussam. Enfin, nous voulons à travers ces constructions, multiplier les sources de revenus de la Communauté afin de répondre favorablement aux nombreuses sollicitations de nos populations. L'infime minorité qui trouve à redire sur cette bienheureuse initiative fait sans doute partie de ceux qui ont bâti leur fortune sur la vente des espaces publics.

A la suite du passage de la Conac (Commission nationale anti-corruption, ndlr) dans notre municipalité et de son rapport 2011 sur l'état de la corruption au Cameroun, nous saurons traduire les observations et les critiques formulées afin de poursuivre efficacement l'œuvre de construction d'une ville émergente à l'horizon 2035.


Que réservez-vous aux populations de Bafoussam en 2013? Qu'attendez-vous en retour d'elles?

Permettez tout d'abord que je saisisse l'occasion que m'offre votre journal pour réitérer mes meilleurs vœux à toutes les populations de la ville de Bafoussam.

Pour l'année 2013, la Cub va maintenir le cap en continuant de travailler avec ardeur dans le sens d'améliorer les conditions de vie de tous les habitants de la ville.

Nous attendons, comme elles le font déjà depuis notre nomination à la tête de cette collectivité, que les populations de Bafoussam continuent à faire confiance à la Communauté et à toujours l'accompagner dans toutes ses entreprises.



16/01/2013
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