Emeutes de la faim: L’Onu enquête sur l’après-février 2008
YAOUNDÉ - 13 Juillet 2012
© Georges Alain Boyomo | Mutations
© Georges Alain Boyomo | Mutations
Le rapporteur des Nations Unies pour le droit à l’alimentation effectue une mission au Cameroun dès lundi prochain.
Olivier De Schutter, c’est son nom. Il
est le rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à
l’alimentation. Du 16 au 23 juillet prochain, ce fonctionnaire onusien
effectue une mission officielle au Cameroun afin d'y observer les
efforts entrepris pour mettre en œuvre le droit à l'alimentation dans ce
pays. D’après le communiqué mis à disposition par le Centre des Nations
Unies pour les droits de l’Homme et la démocratie en Afrique centrale,
basé à Yaoundé, M. De Schutter rappelle qu'«en 2008, le Cameroun était
l'un des pays les plus touchés par les hausses de prix alimentaires sur
les marchés mondiaux, une crise qui a affecté le pouvoir d'achat des
Camerounais les plus vulnérables jusqu'à déboucher sur des troubles
sociaux».
Le communiqué ajoute que «dans le but de renforcer la sécurité alimentaire du pays, le gouvernement du Cameroun vise notamment à augmenter de 30% la superficie des terres cultivées. Cette stratégie entraîne la création d'importantes concessions foncières, notamment pour la production de l’huile de palme», a expliqué M. De Schutter.
Le rapporteur spécial des Nations Unies rappelle que «l’approche basée sur les droits de l’Homme, notamment le droit de l’homme à une alimentation adéquate, nous amène à étudier dans quelle mesure les politiques en place sont sensibles aux besoins et aux droits des différents groupes de la population, et répondent aux faiblesses mises en lumière par la crise alimentaire».
Panier de la ménagère
Au cours de sa visite, le rapporteur spécial rencontrera plusieurs ministres, des représentants de la société civile et les agences onusiennes. Il effectuera des visites de terrain pour analyser les défis posés dans différentes régions, notamment ceux liés aux exploitations agricoles tropicales situées le long du littoral et ceux de l'Extrême Nord, où l’insécurité alimentaire est aiguë. Ces visites lui permettront d'observer les défis alimentaires des communautés forestières et nomades du Cameroun, indique-t-on.
Le rapporteur spécial présentera ses observations préliminaires lors d'une conférence de presse qui se tiendra à Yaoundé le 23 juillet à 14h00 à l’Hôtel Djeuga Palace. Il est à noter, dans la foulée de cette visite, qu’en dépit des mesures prises par le gouvernement après les émeutes, dites de la faim, de février 2008, la flambée des prix des denrées de première nécessité reste et demeure une réalité criarde. Ces mesures, pour la plupart cosmétiques, ne parviennent pas à remplir à la ménagère.
Le communiqué ajoute que «dans le but de renforcer la sécurité alimentaire du pays, le gouvernement du Cameroun vise notamment à augmenter de 30% la superficie des terres cultivées. Cette stratégie entraîne la création d'importantes concessions foncières, notamment pour la production de l’huile de palme», a expliqué M. De Schutter.
Le rapporteur spécial des Nations Unies rappelle que «l’approche basée sur les droits de l’Homme, notamment le droit de l’homme à une alimentation adéquate, nous amène à étudier dans quelle mesure les politiques en place sont sensibles aux besoins et aux droits des différents groupes de la population, et répondent aux faiblesses mises en lumière par la crise alimentaire».
Panier de la ménagère
Au cours de sa visite, le rapporteur spécial rencontrera plusieurs ministres, des représentants de la société civile et les agences onusiennes. Il effectuera des visites de terrain pour analyser les défis posés dans différentes régions, notamment ceux liés aux exploitations agricoles tropicales situées le long du littoral et ceux de l'Extrême Nord, où l’insécurité alimentaire est aiguë. Ces visites lui permettront d'observer les défis alimentaires des communautés forestières et nomades du Cameroun, indique-t-on.
Le rapporteur spécial présentera ses observations préliminaires lors d'une conférence de presse qui se tiendra à Yaoundé le 23 juillet à 14h00 à l’Hôtel Djeuga Palace. Il est à noter, dans la foulée de cette visite, qu’en dépit des mesures prises par le gouvernement après les émeutes, dites de la faim, de février 2008, la flambée des prix des denrées de première nécessité reste et demeure une réalité criarde. Ces mesures, pour la plupart cosmétiques, ne parviennent pas à remplir à la ménagère.