Elections Fecafoot - Joseph Antoine Bell: «La FIFA m’a reconnu candidat. Je serai candidat»

DOUALA - 18 FEV. 2015
© Robert Ndonkou | Cameroon-Info.Net

 

L’ancien gardien de buts des Lions indomptables et de l’Olympique de Marseille proteste contre sa mise hors course et accuse le président du Comite de normalisation de la Fécafoot Joseph Owona, d’avoir menti au sujet de son extrait de casier judiciaire.

 

 

Joseph Antoine Bell
Photo: (c) Archives


L’ancien gardien de buts des Lions indomptables et de l’Olympique de Marseille proteste contre sa mise hors course et accuse le président du Comite de normalisation de la Fécafoot Joseph Owona, d’avoir menti au sujet de son extrait de casier judiciaire. Il n’exclut pas de la traîner en justice et demande à ceux qui le soutiennent de se déporter sur le théâtre de l’élection le 25 février 2015 en signe de résistance.


Comment réagissez-vous au verdict rendu public mardi par le comité de normalisation de la Fécafoot qui annonce que c’est Robert Atah qui challengera Tombi à Roko, le premier candidat à voir sa candidature validée ?

Le Comité de normalisation parachève son mauvais travail. C’est-à-dire qu’il est resté égal à lui-même, il est sourd à tout, ne voit rien, se trompe et ne comprend pas. La question que je me pose est : est-ce que nous avons des raisons de croire au comité de normalisation ? Non ! Le Comité de normalisation est arrivé avec un mandat de huit mois et son président disait qu’il ne s’accrocherait pas ! Pourtant on a bien vu qu’il s’est accroché. On lui a renouvelé le mandat : huit autres mois. Ce qui signifie qu’on avait tellement sous-dimensionné le travail qu’il fallait lui accorder la même durée encore. A la fin de cette durée, il n’a toujours pas fini. Aujourd’hui, le comité de normalisation a donc triplé. Vous savez que dans tous nos établissements scolaires, on vous marquerait « exclu, ne peut tripler ». Donc, logiquement, le Comité de normalisation est tout simplement dépassé. Il a reçu un courrier de la Fifa qui était public. Chacun peut se le procurer et lire. Il me semble que, et il est clair que la Fifa avait retenu cinq candidats…


C’était une des erreurs que contenait cette lettre…

Des erreurs ? Ah la Fifa se trompe ? Dans ce cas il faut les réparer ! Les erreurs, ça se répare ! Vous avez vu un autre courrier qui réparait les erreurs de ce premier courrier ? Jusqu’à preuve du contraire, je m’excuse, un arbitre qui marque sur sa feuille de match «résultat du match 2-0», je ne vois pas comment, par la suite la commission va dire «non c’était 3-0, c’était une erreur !». Si c’était une erreur, il faudra rectifier ! Or personne n’a jamais demandé à rectifier cette erreur ! Et si vous pensez que ça c’était une erreur, alors les autres parties de la lettre peuvent être aussi une erreur ! Comment on va faire pour savoir ce qui était une erreur et ce qui ne l’était pas ? Vous m’amenez précisément à ce que je vais vous dire: ce comité de normalisation qui nous avait juré qu’il y aurait élection le 29 novembre, qui l’a dit jusqu’au 28 au matin, qui a lui-même dit le 28 après-midi qu’il n’y aurait pas élection, pourquoi voulez-vous que je le croie aujourd’hui ? Il n’est pas crédible jeune homme ! C’est normalement vous tous les journalistes qui devriez leur poser la question : pourquoi doit-on vous croire aujourd’hui ? Pour moi, si c’était une erreur, alors il ne me reste que soit à aller me pendre, à aller me rhabiller ou alors à aller me présenter puisque ce courrier a bien dit cinq candidats, elle n’a pas dit cinq postulants à la candidature. Vous voulez que je croie quoi si deux mois plus tard, c’est vous qui venez me dire qu’il y avait des erreurs dans la lettre. On est dans un imbroglio sans fin.


Joseph Owona a déclaré que vous n’avez pas présenté un extrait de casier judiciaire…

Revenons à deux points. Le premier, c’est celui de la lettre. C’est cette lettre-là, qui renvoie les élections ! Elle ne peut donc pas être fausse ! Cette lettre n’a jamais demandé à personne de compléter son dossier. Cette lettre a parlé d’une élection ouverte à ces cinq candidats et n’a jamais dit qu’il fallait compléter de dossier. Maintenant, parlant de dossier, le 17 novembre, le professeur Owona ne vous a jamais dit qu’il manquait un extrait de casier judiciaire à mon dossier ! Essayez de vous rappeler ! L’a-t-on soustrait entre temps ? Puisque je n’ai fait aucune démarche, vous le comprendrez bien par rapport au début de ma démarche, que je n’ai fait aucune démarche parce que je n’ai fait aucune démarche parce que je n’avais aucun dossier à remplir. Comment se fait-il qu’aujourd’hui ils disent qu’il manque un extrait de casier judiciaire à mon dossier ? Maintenant je vais poser d’autres questions complémentaires ou apporter d’autres réponses complémentaires. Vous savez très bien que j’ai été candidat sur une liste, notamment celle du Rdpc aux élections municipales. Que les candidats, tous les candidats de la liste devaient fournir un dossier qui était le même pour tous. Et qui comprenait un extrait de casier judiciaire ! Comment peut-on penser que je n’ai pas l’extrait de casier judiciaire. Je suis chef traditionnel installé. Ce qui veut dire pas simplement désigné par les membres de sa communauté, mais installé par l’Etat. Il y a un dossier à composer qui comprend un extrait de casier judiciaire. L’extrait de casier judiciaire n’est pas un document qui pourrait vous manquer parce que vous y avez droit. Il suffit de demander cela ne vous prend pas une journée, pas même une heure. Maintenant, ce sont les mentions portées sur un extrait de casier qui peuvent révéler ceci ou cela, mais l’extrait de casier judiciaire en lui-même ne pose pas de problème. Tout citoyen camerounais a droit à sa carte nationale d’identité. Simplement celle-ci pourrait révéler qu’il est plus jeune ou plus âgé que ce qu’il annonce. Mais la carte nationale d’identité n’est pas quelque chose pour laquelle on doit se cacher. De la même manière, l’extrait de casier judiciaire ne pose absolument aucun problème ! Et ils l’ont ! En cela, je peux dire que je me réserve le droit d’une action autre que cette dénonciation en mensonge. Rappelez-vous qu’à l’époque, quand on déposait un dossier, on recevait un récépissé de dépôt de dossier qui disait dans quel état était le dossier. Et j’ai ce récépissé. Vous n’avez pas de chance. On est chez moi, mais je ne peux pas remonter pour aller vous le chercher. Monsieur Owona aurait dû dire que Monsieur Bell n’a pas touché à son ancien dossier.


Les choses semblent pliées. Vous étiez en course. Quelle attitude adopterez-vous désormais?

Ah non, celle que j’avais le 28 novembre 2014. Vous avez oublié que le 28 novembre j’étais à Yaoundé en attendant l’élection ? J’étais prêt à aller à l’élection et je suis prêt à aller à l’élection. Je ferai partie de cette élection. Et pour cela, que tous ceux qui me soutiennent et qui en ont marre qu’on prenne en otage leur football, qu’ils sachent que nous avons élection. Tout ce qui ne va pas est de la faute de ceux qui décrient ce qui ne va pas en restant chez eux. Je suis candidat. La Fifa m’a reconnu candidat, je serai candidat. C’est dans la salle qu’on me dira que je ne suis pas candidat. Mais jusqu’à preuve du contraire, je suis candidat, je reste candidat, je serai présent. Nous serons présents.


Propos recueillis par Robert Ndonkou, Cameroon-Info.Net

 



19/02/2015
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