Élections du 30 septembre: Elecam rejette 48 listes de candidatures

Douala, 02 Août 2013
© Joseph Flavien KANKEU | Le Messager

La structure en charge de l'organisation des élections au Cameroun a retenu 202 listes de candidats sur les 250 reçus de 38 partis politiques en course pour les 180 sièges de l'Assemblée nationale. La quittance de versement du cautionnement et le non-respect de l'approche genre comme principaux motifs de rejet.

On s'attendait à ce que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) soit hors course pour le double scrutin municipal et législatif du 30 septembre prochain. Car les listes de candidature du parti au pouvoir n'ont été effectivement déposés et réceptionnés à la Direction générale d'Elecam que jeudi matin 18 juillet 2013 peu après 7 heures. Pourtant, la loi portant code électoral recommandait que le dépôt des listes soit bouclé avant mercredi 17 juillet à minuit. Cette violation flagrante de la loi n'a pas retenu l'attention de Samuel Fonkam Azu'u et de ses collègues, qui ont catapulté leur dévolu sur les partis politiques de l'opposition. Toutes les listes rejetées à l'issue de l'étude des dossiers de candidatures par la structure en charge de l'organisation des élections dans notre pays sont en effet des partis politiques de l'opposition. Il s'agit des listes de candidats n'ayant pas rempli les conditions prescrites par la loi, comme le souligne Elecam au sortir de sa session de plein droit tenue du 29 au 30 juillet derniers au Palais des sports de Yaoundé.

Dans la région de l'Adamaoua, l'Alliance pour la démocratie et le développement (Add) de Garga Haman Adji perd trois listes à la députation. Une liste est rejetée dans le département du Faro et Déo, au motif qu'elle ne comporte pas de femme. Ce qui est une violation de l'article 151 alinéas 3 du code électoral qui encourage l'approche genre. L'Add perd trois autres sièges dans le département de la Vina, parce que n'ayant pas déposé le cautionnement dans les délais. Le Social democratic front (Sdf) voit également ses listes pour trois sièges rejetées dans le Faro et Deo et dans le Mayo Banyo. Il est reproché aux camarades de Ni John Fru Ndi dans cette partie du pays de n'avoir pas produit les quittances de versement du cautionnement, et de n'avoir pas respecté l'approche genre. Le même reproche est formulé contre l'Union des populations du Cameroun dans le département du Mbéré et contre la Révolution camerounaise du peuple uni (Rdpc) dans le Djerem où leurs listes ont été invalidées. Dans la région du Centre, les listes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) ont connu le même sort dans le Mbam et Kim, la Mefou et Akono et la Lékié-Est. Il est reproché au parti du Maurice Kamto de n'avoir pas produit plusieurs pièces constitutives du dossier, comme le veut la loi portant code électoral.

La joie de Pierre Kwémo qui a vu ses listes pour les municipales réhabilitées dans trois communes du Haut Nkam ne sera que de très courte durée. Car le conseil électoral d'Elecam vient de rejeter ses listes pour les législatives dans le même département. Les candidats investis par l'Union des mouvements socialistes (Ums) n'ont pas trouvé bon d'associer une femme à leurs listes, de même que dans la Menoua des candidats ont omis de produire plusieurs pièces exigibles. L'union démocratique du Cameroun (Udc) n'ira pas également aux élections législatives dans le Mfoundi, au regard des listes rendues publiques hier par Elecam. Le parti d'Adamou Ndam Njoya n'a pas pro¬duit la quittance de versement de la cau¬tion. Le Sdf est également recalé dans le Nyong et So'o, la Kadéy, le Logone et Chari, le Noun Centre et le Fako-Est. L'Alliance des forces progressistes, le bloc pour la reconstruction et l'indépendance économique du Cameroun (Bric), l'Alliance nationale pour le développement et le progrès (Andp), le Mouvement pour la démocratie et le progrès (Mdp), les Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (Paddec), l'Union des forces démocratiques du Cameroun (Ufdc), l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (Undp), le Cameroon party for social justice (Cpsj)...sont aussi concernés par ces rejets dans plusieurs départements du pays.

Mais ces partis politiques ne sont pas encore définitivement hors course. Ce d'autant plus que la loi donne la possibilité à ces formations politiques d'interjeter des recours auprès de la Cour suprême siégeant comme Conseil constitutionnel.


03/08/2013
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