Election du maire de Yaoundé IV : Depuis la mort de Théophile Abega, on attend toujours qu'un nouvel édile soit élu pour le remplacer.


Cameroun - Election du maire de Yaoundé IV : Depuis la mort de Théophile Abega, on attend toujours qu'un nouvel édile soit élu pour le remplacer.La commune de Yaoundé IV est dans l'illégalité depuis quelques semaines. Depuis le décès, le 15 novembre 2012, de l'ancien maire, Théophile Abega, une élection aurait dû avoir lieu au plus tard 60 jours après, conformément à la loi du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes.

Cette loi, en son article 70, dispose : « En cas de décès, de démission ou de révocation du maire ou d'un adjoint au maire, le conseil municipal est convoqué pour élire un nouveau maire ou un adjoint au maire, dans les soixante jours qui suivent le décès, la démission ou la révocation. » Or, les 60 jours impartis par la loi ont expiré depuis le 15 janvier dernier, sans qu'un conseil municipal extraordinaire soit convoqué pour élire le nouveau maire de Yaoundé IV.

Pour attirer l'attention du préfet du Mfoundi, à qui incombe la responsabilité d'organiser cette élection, 15 conseillers municipaux, sur la cinquantaine que compte la mairie de Yaoundé IV, ont adressé une pétition à l'autorité administrative. Pétition réceptionnée dans ses services le 23 janvier dernier et restée sans réponse. Dans cette pétition, les conseillers municipaux rappellent à Jean-Claude Tsila que son homologue du Haut-Nkam, Albert Mekondane Obounou, a très bien respecté la loi en organisant l'élection d'un nouveau maire à Banka après le décès de David Monkam. Et ce, après 13 jours de vacance. Pour avoir les raisons du blocage à Yaoundé IV, nous nous sommes rendus à la préfecture du Mfoundi pour rencontrer Jean- Claude Tsila. En vain.

La maire par intérim de Yaoundé IV, Régine Amougou Noma, à qui profite l'illégalité - peut-être malgré elle – a eu cette réaction : « Je n'ai pas peur d'une élection, se contente-t-elle de réagir. Qu'estce que vous voulez que je vous dise ? Je n'ai rien à voir avec l'organisation des élections. Adressez-vous à la hiérarchie ; le préfet ou le sous-préfet. Je tiens quand même à vous faire remarquer que ceux qui se plaignent sont au nombre de 15 sur 55 conseillers. C'est une minorité.»

En réaction aux déclarations de la maire par intérim, un conseiller municipal rétorque que le nombre de pétitionnaires n'a rien à voir. « Il est question du respect de la loi, tranche-t-il. Quand des autorités se respectent, elles n'ont pas besoin qu'on leur rappelle qu'elles doivent faire leur travail. C'est de cela qu'il s'agit. Que le préfet organise les élections. C'est tout. »

© Le Jour : Jean-Bruno Tagne


30/01/2013
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