ÉDUCATION DE BASE : MALAISE AU SOMMET, LES CONFIDENCES DE BENOÎT NDONG SOUMHET :: CAMEROON

Benoit Ndong:Camer.be« Les apparences sont  souvent trompeuses » dit un proverbe. Cette sagesse se vérifie au Ministère de l’éducation de base.  Le gouvernement Yang Philémon II nous impose des  duos qui semblent à première vue complémentaires. Comme dans toute équipe qui veut être sérieuse.   A l’éducation de Base, il arrive de voir ensemble la titulaire du poste accompagnée de son secrétaire d’Etat. Affichant une complicité sans égale.

En réalité, derrière tout ce cinéma nécessaire pour les médias, se cachent de grosses déceptions. Des guerres larvées. Des promesses non tenues et des rancunes tenaces.  Rien ne va plus entre  les deux dirigeants  du Ministère de l’éducation de base (Minedub). Le secrétaire d’Etat auprès de le Ministre de l’éducation de base, étale désormais au premier visiteur les égarements de sa patronne.

« Cette femme là ne partage rien. Elle garde tout pour elle seule. Je me demande bien à quoi je sers ici. Je suis à l’étroit. J’attends la confirmation. Figurez vous, je suis le seul secrétaire d’Etat homme qui ploie sous le commandement d’une femme ».

 Benoît Ndong Soumhet est ressortissant de la Lekié. Il a  été ancien directeur de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (Enam) pendant plusieurs années. C’est en 1981 qu’il en sort du   cycle A, (Division des régies financières) qu'il quitte de manière brillante, (Major 14,29/20 de moyenne). Il se croit sent donc un destin politique sans pareil comme tous les premiers de l’Enam.

Lui, le fils de la Lékié, a roulé sa bosse dans plusieurs services de la fonction publique camerounaise. Ce qui lui a permis de se faire une expérience. Il n’accepte pas d’être sous le commandement d’une dame. A peine instruite. C’est un faiseur d’homme. La preuve, lors des investitures dans l’arrondissement d’Okola, du parti au pouvoir, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais, (Rdpc).

Par exemple, il n’est pas passé par quatre pour montrer sa puissance. Il avait  demandé aux notables de sa contrée de barrer la voie à Gabriel Koah Songo député sortant d’Okola. En échange  de tous les services rendus à leurs enfants quand il était Directeur de L’Enam. « Quand j’étais directeur de l’Enam ; j’ai fait recruter vos enfants sans rien vous demander, les autres payaient. Aujourd’hui, je vous demande le retour de l’ascenseur ». avait-t-il lancé à la nombreuse foule.
Des informations indiscrètes font état de ce que Paul Biya serait déjà informé des ambitions de l’enfant terrible d’Okola. Une raison qui explique pourquoi Ndong Soumhet a vite fait de se déclarer candidat aux municipales. Il est tête de liste pour le poste de maire d’Okola. Juste au cas où …

 

 

Face à lui Youssouf Hadjidja née Alim est une arriviste. A sa nomination, elle était déléguée régionale du Ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff), de la région du Nord. Elle n’a pas un grand bagage intellectuel. Et ne possède pas un riche parcours administratif. La fille de Garoua est certes issue d’une famille prestigieuse, mais elle a contre elle d’appartenir au réseau Marafa. Une certaine rumeur dit qu’elle a versé quelques larmes lors de l’arrestation d’Iya Mohammed. Après le départ et la mise aux arrêts de Marafa, le patron de la fédération Camerounaise de football  (fecafoot) était devenu son principal mentor. Elle représente une région sensible comme celle du Nord. Et l’on ne lui reconnaît pas de véritable poids politique.

 

La guerre que se livrent le secrétaire d’Etat délégué auprès de la Ministre de l’Education de base, et la patronne du ministère provient aussi de ce que les domaines de compétences des uns et des autres ne sont pas bien précis. Il existe comme un chevauchement dans ce ministère qui comprend outre ces deux personnages centraux, un secrétaire général. 

 

Au Cameroun, l’inspecteur d’Etat a rang de secrétaire général. Le secrétaire d’Etat a rang de ministre délégué. Les nominations sont discrétionnaires et obéissent à la volonté politique du Chef de l’Etat. Qui décide de faire d’un chien un homme. En attendant Benoît Ndong Soumhet, ronge son frein.

 

© Camer.be : Armand Ougock

 



06/09/2013
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