Ebolowa: Le maître de Paul Biya s’impatiente

YAOUNDE - 13 FEV. 2012
© Jérôme Essian | Le Jour

A 99 ans, Raphaël Mfou’ou Ebo’o attend toujours la maison et la voiture promises par le chef de l'État... "Lors de l'audience qu'il m'a accordée pendant le comice, le chef de l'État m’avait remis une somme de 10 millions de FCfa. C’est avec cet argent que je me nourris et que je me soigne"



Paul Biya et son maitre - Ebolowa Janvier 2011
Photo: © PRC



Est-ce à titre posthume qu’il va me remettre ce qu’il m’avait promis ? Je suis déjà suffisamment âgé et je n’attends plus que ma mort. Dans un an, j’aurai 100 ans », ironise Raphael Mfou'ou Ebo'o, le maître de Cm2 du chef de l'État, Paul Biya. Raphaël Mfou’ou, 99 ans, a enseigné le président de la République à l’école catholique St-Michel de Ndeng dans les années 40.

Au visiteur qui lui demande où se trouve « le roi Salomon » (sobriquet qu’il dit avoir donné au chef de l'État à cause de son intelligence exceptionnelle à l’école primaire), le vieillard répond sans réfléchir : « Il est en Europe. Il m’informe toujours quand il se déplace, même quand il se rend à Mvomeka’a ». En abordant le sujet qui alimente depuis quelques jours les conversations dans la ville, le maître de Paul Biya dit : « Lors de l'audience qu'il m'a accordée pendant le comice, le chef de l'État m’avait remis une somme de 10 millions de FCfa. C’est avec cet argent que je me nourris et que je me soigne ». Raphaël Mfou’ou Ebo’o poursuit : « Le président m’a ensuite promis une maison et un véhicule. Quant au problème d’emploi de ma fille, Marie Solange Akena Mfou’ou, qui veut travailler à la Caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps), il a donné des instructions à Martin Belinga Eboutou, directeur du cabinet civil, pour la faire recruter ».

Le vieillard se plaint du fait qu’à ce jour, il n’a reçu ni voiture, ni maison. Sa fille non plus n'a toujours pas été recrutée à la Cnps. Raphaël Mfou’ou Ebo’o indique par ailleurs : « On est venu me dire que ma voiture est arrivée, et que c’est le gouverneur de la région du Sud qui l’a détournée ». Vendredi, 10 février 2012, réagissant à cette accusation, Jules Marcellin Ndjaga a répondu : « Qu’est-ce que j’ai à voir avec les promesses que fait le chef de l'État ? ».




14/02/2012
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