Du fond de sa cellule, Pierre Engo parle: «Paul Biya a juré me garder en prison tant qu'il serait au pouvoir»

Yaoundé, 07 février 2013
© LCN | L'Epervier

Considéré comme le patriarche des prévaricateurs coincés dans les geôles de la prison centrale de Yaoundé Kondengui, Pierre Désiré Engo était la première victime de l'opération épervier. Cet octogénaire de Biba par Ambam a servi dans les deux régimes: celui d'Ahidjo et Biya. Mis sous mandat de dépôt le 03 Septembre 1999, il se trouve incapable aujourd'hui de maîtriser le jour de sa sortie de prison tout simplement parce que les mandats de dépôt sont très nombreux.

Après avoir occupé plusieurs postes dans le gouvernement, Paul Biya va lui confier la prestigieuse direction générale de la CNPS, où il va accumuler des milliards qui lui donneront à un moment donné, des ambitions sataniques. Il a franchi le Rubicon en infligeant un très mauvais traitement aux pensionnaires de la CNPS, cela lui a valu mille malédictions. Condamné à 15 ans d'emprisonnement ferme, avec un certain Atangana Bengono son complice avec qui ils ne se disent plus bonjour du fait de nombreuses trahisons. Normalement Pierre Désiré Engo devrait sortir de prison en 2014 si l'on s'en tient à sa 1ère condamnation. Mais à ce jour, plusieurs autres mandats de dépôts auraient été signés, pour alourdir sa peine.

Le promoteur de la fondation: «Martin Paul Samba» semble avouer que cette dernière qui serait l'origine de ses problèmes avec l'homme lion. Et pourtant selon les témoignagnes concordants tout serait parti en 1995 lorsque Pierre Désiré Engo prend l'ini-tiative de sensibiliser toute l'élite du Sud sur un projet d'immortalisation du conquérant Beti, Martin Paul Samba de son vrai nom Mebenga Mébono tué par les Allemands. La réussite de cette fondation dans le Sud, où une grande stèle a été implantée au lieu dit carrefour Samba à Ebolowa aurait attiré l'attention de certains renards du Sud, qui entouraient le Chef de l'Etat. Ces derniers auraient fait savoir au président de la république, que Pierre Désiré Engo convoiterait le palais d'Etoudi et que la fondation Martin Paul Samba finirait par être un parti politique, où tous les Bétis adhéreront et que le promoteur lui même deviendra président. Ils auraient donc démontré au Chef de l'Etat toutes les preuves suffisantes, illustrant la volonté d'Engo de remplacer Paul Biya.

C'est ainsi que l'homme du 06 Novembre va diligenter une enquête pour savoir le bien fondé de ce projet de son frère pour la région du Sud. S'en suivront d'autres versions qui seront rapportées au Chef de l'Etat sur
les rapports entre Engo et la Guinée Equatoriale où une grande structure bancaire aurait été mise en place par Engo. Pour financier ce grand parti dénommé Fondation Martin Paul Samba.

Après enquête, il n'a pas fallu un mois pour procéder à l'arrestation du grand prévaricateur. Ce d'autant plus que ses casseroles à la caisse nationale de prévoyance sociale étaient très déplorables. C'est ainsi que lors d'une causerie avec un journaliste à la prison de Kondengui, Pierre Désiré Engo s'est confié à en faisant savoir que Paul "Biya a juré son éternité dans les barreaux tant qu'il sera au pouvoir dans ce pays". La causerie portait sur la colère des ressortissants de la Vallée du Ntem contre Paul Biya, qui non seulement a fait arrêter Engo et Ondong Ndong, les deux élites qui aidaient les populations de ce côté, en plus aucun ressortissant de cette partie du pays ne se trouve dans le gouvernement. A ce moment Emmanuel Edou venait d'être viré de la tête de la délégation générale à la sûreté nationale. Le seul ressortissant du département de la Vallée du Ntem qui était resté dans le gouvernement (???) lorsqu'il faut négliger, rétorqua Pierre Désiré Engo. Le poste bidon de Samuel Obam Assam, Directeur du courrier présidentiel et d'Urbain Ebang Mvé le nouveau secrétaire général du ministère des finances (??).

Les deux personnalités de la Vallée du Ntem ne pouvant représenter valablement ce département frontalier du Gabon et de la Guinée Equatoriale. Pierre Désiré Engo finit ses derniers jours à la prison de Kondengui. A 80 ans il se contente d'être le président de la communauté catholique de la prison centrale de Yaoundé.




09/02/2013
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