Douala: Le stade de la Réunification en décrépitude

DOUALA - 21 JAN. 2013
© Marie Louise MAMGUE (Stagiaire) | Le Messager

Murs délabrés, absence de bancs de touche, vestiaires étroits, tribunes vétustes et exposées aux intempéries, insalubrité notoire et insécurité sont entre autres les maux qui minent cette infrastructure vieille de près de 42 ans.

Le stade de la Réunification de Douala n’est plus que l’ombre de lui-même. Construit il y a quarante ans dans la mouvance de la 8ème Coupe d’Afrique des nations (Can), la seule organisée par le Cameroun, le stade de la Réunification de Douala ploie sous le poids de l’âge, ne répond plus aux normes internationales et souffre d’un sérieux problème d’entretien. L’image qu’offre cet édifice qui a fait une partie de l’histoire du sport camerounais est déplorable. Déjà de l’extérieur, la barrière qui entoure cette arène sportive porte les marques de la vieillesse à travers ses murs complètement délabrés. Une fois à l’intérieur, le tableau présente un décor similaire, plus désolant. En dehors du gazon synthétique, offert par la Fédération internationale de football association (Fifa) en 2009 qui redonne de la vie à l’enceinte de cet édifice, tout est en ruine. Cette pelouse selon certaines sources, avait été installée en attendant la réhabilitation des autres infrastructures, notamment les tribunes. Ce n’était qu’un rêve devenu cauchemar. La belle promesse gît dans les oubliettes.

A l’entrée principale des supporteurs, les déchets de toutes sortes forment des tas nauséabonds des deux extrémités. « On se croirait dans un champ de patates », lance sur un air moqueur, un supporteur d’un club de la place rencontré sur le site. « Un champ » certes, qui accueille pourtant du beau monde y compris les commerçants qui y ont installés leurs comptoirs. Ces amoureux du sport en général et du ballon rond en particulier, sont exposés aux intempéries. « On n’a pas de choix. Quand c’est notre équipe qui joue nous sommes obligés de supporter le soleil ou la pluie puisqu’il n’y a pas d’abris pour les supporters du virage », témoigne Armand Fitcheu, supporteur d’un club du Littoral. Il se trouve en effet que les gradins ne sont pas protégés d’une toiture pouvant mettre les supporteurs à l’abri des aléas de la nature. Sous la pluie comme sous le soleil, ces amoureux de ballon rond à défaut de déguerpir du site, doivent trouver un moyen de se protéger ou rejoindre les autres dans la tribune dite présidentielle pour ceux qui peuvent en supporter le coût.


Confort

Contrairement aux spectateurs de la tribune « simple », ceux de la tribune présidentielle ont l’avantage de bénéficier d’une toiture qui malheureusement n’est pas à l’abri du délabrement. En plus les sièges mis à la disposition de spectateurs sont loin de leur offrir du confort. Les petits trous qui apparaissent par endroit témoignent de la vieillesse des pétons. « La structure date de 42 ans. Elle est vieille et il y a des choses qu’il faut refaire », reconnait le directeur du Stade, Arouna Mayoundam. En dehors des tribunes, les bancs de touches n’ont pas au déclin. En plus de la peinture à refaire, il faut également mettre à la disposition des athlètes des sièges non fixe et non démontables comme c’est le cas actuellement. « Il faut remplacer les bancs de touche. Au niveau des vestiaires il faut agrandir et construire des boxes pour les rendre modernes », explique le directeur du stade.

A en croire les joueurs, cet espace construit en 1972 est étroite en fonction des besoins des sportifs. Loin de faire une liste exhaustive des besoins du stade de la réunification, il faut noter que beaucoup reste à refaire pour qu’il réponde aux besoins de l’heure. Comme accueillir les matchs en nocturne ; pour cela il faut doter le site d’une grande capacité d’électricité et d’un groupe électrogène selon le patron des lieux. Pourtant, c’est dans ce stade qu’auront lieu les rencontres du championnat d’élite one et two pour les clubs de la région du Littoral. Le stade de la réunification est également choisi pour abriter les matchs d’Union Sportive de Douala et de la Panthère de Bangangté qualifiés pour les compétitions africaines. D’où la visite d’une mission d’inspection de la Confédération africaine du football (Caf) conduite par le gabonais Lucien-Nazaire Apanda le dimanche 13 janvier 2013 qui a noté qu’une bonne partie du stade doit être refaite avant le début des compétitions au mois de février prochaine. La vieille cuvette sera-t-elle prête pour les échéances-là ?



21/01/2013
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