Diaspora camerounaise d'Europe: Le Triomphe de Paul Biya

Yaoundé, 04 Février 2013
© Jacques Blaise Mvié | La Nouvelle

Les leaders d'opinions nous ont prédit un bide lors du voyage d'Etat, que devait entreprendre en France, le 30 janvier 2013, le Président Paul Biya.

Les leaders d'opinions nous ont prédit un bide lors du voyage d'Etat, que devait entreprendre en France, le 30 janvier 2013, le Président Paul Biya. Du temps de Sarkho d'ailleurs, ils interprétaient comme un désaveu de l'homme du Renouveau, les visites effectuées ailleurs qu'au Cameroun, par le Président français. Comme si nous avions encore besoin d'un brevet d'humanité.

«A beau mentir qui vient de loin», ont fini par conclure les anciens, au regard des épopées dont les abreuvaient leurs relations, de retour d'un long voyage. Normal. A cette époque reculée, étaient réellement des héros, ceux qui entreprenaient des voyages au bout du monde. Ils y rencontraient des monstres et/ou des étrangetés féeriques dont ils peuplaient leurs récits d'aventures. Souvenez-vous par exemple d'Ulysse, de sa rencontre avec le cyclope Polyphème; de l'anabase du peuple grec... Tout cela était extraordinaire. C'était l'ère de la fantasmagorie. A cette époque là, les conteurs en rajoutaient, sans grand risque de démenti. Pour s'attirer la sympathie et/ou l'admiration étonnée de leur entourage... Chacun voulait passer pour un «deus ex machina». Souvent les hommes ont besoin de cela besoin d'être vénérés. Car, comme le disait le poète: «l'Homme est un dieu déchu qui se souvient des cieux».

Seulement, les âges ont changé, les mentalités aussi. Le rapprochement des peuples et des civilisations est devenu irréversible. Au 19ème siècle, l'historien Halévy décrivait ce phénomène planétaire et le baptisait du nom de «l'accélération de l'histoire». Vint ensuite ce que la postérité a nommé le siècle de la vitesse, au 20ème siècle. Aujourd'hui, nous en sommes à ce qu'il est techniquement convenu d'appeler «l'ère de la communication». N'en déplaise donc à certains de nos frères, exilés volontaires outre-mers, les outils de la civilisation, permettent de vivre en temps réel les évènements se déroulant au bout de la planète. Que dis-je? Même sur d'autres planètes et bientôt sur d'autres galaxies. Nous n'attendrons plus que des métèques viennent nous les conter, suivant leurs fantasmes, leurs ambitions, leurs passions, surtout aussi, suivant leur rancœur écumée. Car souvent le conteur est un menteur. Ils ne nous feront plus gober que le Président Biya a été conspué à son arrivée à Paris. Cette foule immense, massée aux abords du parcours de l'homme-lion, pour le saluer et l'acclamer, je l'ai vue, ce qu'on appelle vue, de mes propres yeux. Si, au moins, elle était encore composée de Parisiens uniquement! Les sympathisants ont déferlé de toute l'Europe, d'aucuns acceptant de parcourir des milliers de kilomètres! Dans une telle liesse, a-t-on encore besoin d'un dessin pour jurer de la popularité d'un leader? Et comme la honte ne tue pas encore, certains compatriotes ont le courage de prétendre que vous avez mal vu, que ces ovations ne sont ni sincères, ni significatives! Mon Dieu. Je sais qu'il n'y pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Mais tout de même. Pas au point de vouloir me prêter leurs yeux ankylosés par la haine tribaliste. Car, regardons les noms des plus grands détracteurs de Biya dans la diaspora. Outre Mila Assouté qui prétend avoir un compte personnel à régler à l'homme Biya. Ce sont Brice Nitcheu, Bertrand Teyou ... D'où l'on peut douter de l'impartialité du jugement qu'ils portent sur le bilan du Renouveau. Mais, soyons sérieux: que lui reprochent-ils, au juste? De nous avoir apporté la démocratie en restaurant le multipartisme, d'avoir réussi à tordre le cou à la crise économique, de nous avoir évité les atrocités d'une guerre fratricide contre le géant voisin à Bakassi, d'avoir entrepris une lutte acharnée contre la corruption, d'avoir sauvé la paix sociale là où les démons de l'implosion sociale hantaient la République de leurs spectres? Quoi au juste? Car, à chacun de ces succès éclatants, vous les entendez trouver un contre argument.

Sur la multiplicité des partis politiques, vous entendez leurs relais de l'intérieur prétendre que la vraie démocratie consiste en la limitation du nombre de partis politiques. Tiens: cette restriction ne serait-elle pas un retour au bâillonnement? Tentez donc de dissoudre le parti de leur village pour faire place et vous les verrez déterrer la hache de guerre. Ils souhaiteraient voir disparaître les partis qui ne s'allient pas à eux. Pure duperie malsaine. Vous parlez de l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative Ppte: ils vous rétorquent que nous avons eu besoin, pour sortir de la crise économique, de nous inscrire parmi les «pays pauvres très endettés». Il faudra bien un jour leur expliquer la notion de stratégie, applicable à la gestion des organisations.

D'ailleurs, Karl Marx, en son temps, avait déjà inscrit la contradiction au cœur de la «praxis sociale». Dois-je leur casser les oreilles pour leur réapprendre à entendre! J'oubliais: ils n'ont pas lu Marx. Mais, qu'ils lisent au moins les théoriciens de la gestion des sociétés modernes, tel Joseph Schumpeter. Dois-je leur prescrire une bibliographie hygiénique? Évoquez donc les bienfaits de l'issue diplomatique de la crise de Bakassi, ces compatriotes qui ont réponse à tout vous enseignent que le Nigeria aurait dû maintenir sa pression sur Bakassi. Car cette guerre, allèguent-ils, était bienvenue pour chasser Biya du pouvoir. N'importe quoi, pour faire feu de tout bois. De prétendus intellectuels ont du reste douté de la camerounité de Bakassi donnant ainsi raison à l'envahisseur voisin. Au motif que l'Etat n'y avait pas créé d'infrastructures. Dites-moi: peut-on me donner la preuve que le Nigeria ou même les Etats-Unis aient mis en valeur tous les espaces de leurs territoires? Au sujet de la lutte contre la corruption: ils ont espéré qu'elle servirait à épurer la nation d'une tribu. Maintenant qu'elle n'en épargne aucune, l'on prétend qu'elle est devenue un instrument de nettoyage politique. Un de leurs souhaits avait même été qu'elle se limitât aux serviteurs de l'Etat. Mal leur en a pris. L’Épervier semble vouloir s'intéresser à présent à la fortune des hommes d'affaires, ces prévaricateurs dont l'enrichissement ne se prête à aucune traçabilité. Sur le recrutement de 25 000 jeunes à la fonction publique: ceux qui le plus s'égosillaient à dénoncer le manque d'emploi des jeunes vous démontrent aujourd'hui l'inopportunité de cette opération dont les effets, selon eux, n'auraient pas été mesurés. Que recherche-t-on sinon la peau du vieux Lion? Il ne s'agit donc plus d'un débat politique mais plutôt d'une haine personnelle.

Dans la Mazurka que nous font danser les donneurs-de-leçon-de-gestion-politique; un de nos cons-frères, à propos du voyage d'Etat du Président Paul Biya, a titré, avec beaucoup de mauvaise foi, dans sa livraison du jeudi 31 janvier dernier: «ce voyage qu'il ne fallait pas effectuer» Les faits répliquent d'eux-mêmes en ces termes: «cet article qu’il ne fallait pas rédiger». L'on mesure ainsi la justesse de la sagesse ancienne selon laquelle: «quidquid recipitur, ad modus recipientis, recipitur». Sans trahir l'adage latin, trouvons-lui un équivalent français: «chacun voit midi à sa porte.»

Les détracteurs du Renouveau dans la diaspora européenne et leurs relais de l'intérieur ont le réflexe moyenâgeux d'espérer qu’au Cameroun, nous vivons encore à l'âge de la pierre, que nous sommes des pygmées intellectuels... En conséquence, qu'ils doivent penser pour nous. Car, ils seraient des borgnes myopes au pays des aveugles. Quelle surprise est la leur de réapprendre que la pensée est un attribut spécifiquement humain. En tant que telle, la pensée s'accompagne toujours de la liberté de penser. Cette dernière octroi le pouvoir de penser contre. A ce titre, nous pouvons être d'accord sur notre désaccord. Reconnaître que c'est la volonté des uns d'imposer leur vision du monde aux autres, de leur imposer silence en réalité, qui fait problème. Surtout quand leur vision du monde est délibérément tronquée et qu'ils tentent de nous induire à gober cette dénaturation du réel. La vérité est que l'homme du Renouveau vient de placer notre pays sur une incontestable orbite de progrès économique. Ceux qui voulaient prendre prétexte de son inaction pour le vouer aux gémonies le voient sous un ciel détestable et ne voudraient pas que ce changement de cap soit connu. Ils en sont à des problématiques dépassées.


04/02/2013
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