Détention arbitraire:la lettre de la Comicodi adressée au Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la défense

Logo Comicodi:Camer.beObjet: Plainte contre le commandant du Groupement territorial de Gendarmerie de Douala pour détention arbitraire, sévices, tortures, coups et blessures, sur la personne de FEUZEU Flobert (détenu du 13 mars 2013 au 1er Avril 2013 dans les cellules du groupement. Monsieur le Secrétaire d'Etat, La commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous présente ses compliments, et se fait un devoir impérieux, de porter plainte par devant vous, sous réserve des procédures prochaines par devant le tribunal militaire, contre le commandant du groupement territorial de gendarmerie de Douala.

En effet, le jeune Feuzeu Flobert, né en 1972 à Bamena, et successeur d'une des familles les plus vénérées et les plus importantes de ce grand village du département du Ndé dans la région de l'Ouest, a été brutalement interpellé à son domicile sise à Déido le 13 mars 2013, et a été détenu sans discontinu dans les cellules du groupement territorial de gendarmerie jusqu'au 1er Avril 2013, sur la demande et à l'instigation de dame Tankou Monique, employée à la société générale de banque.

Les faits

Feu Kouaziep David était débiteur à la SGBC de son vivant. A sa mort, la famille conduite par le jeune héritier, s'efforcera tant bien que mal, d'éponger la dette. La banque soutien que la dette n'aurait pas été liquidée à temps et dans les formes requises. Peu importe, il demeure que, fait inhabituel et en tout cas contraire à toute les déontologies régissant la profession, Dame Tankou Monique, employée à la même banque, va acquérir la maison familiale des Kouaziep et brandira bientôt un titre foncier et un certificat de propriété. La famille s'en offusque, et le jeune fils héritier engage alors un véritable marathon judiciaire ponctuée de bras de fer contre Dame Tankou Monique et sa banque. La famille se demande à juste titre, comment la banque peut brader à son employée, le bien d'un client, sans courir le risque d'un inextricable abus de confiance?

Entre 2010 et ce mois d'Avril 2013, Dame Tankou mettra tout en oeuvre pour déloger la famille et s'accaparer effectivement la concession. Face à elle, ce jeune héritier qui sera régulièrement la victime des descentes des gros bras payés par la Dame, est soutenue par tout le quartier et les populations choquées par le procédé. Il semble que la véritable et odieuse tricherie qui a consisté en l'acquisition par une employée de banque d'une propriété placée en hypothèque dans la même banque où elle travaille, ait choqué et révolté plus d'une personne à Douala. En tout cas, le corps judiciaire et les patrons des tribunaux surtout, n'entendaient pas avaliser un tel délit d'initié.

Dame Tankou attendra son heure, celle d'un contexte plus favorable caractérisée notamment par les  mouvements dans la magistrature.

La dérive de la machine à broyer les citoyens

Ce 13 mars donc, le commandant du groupement en personne, flanquée de collaborateurs tous bien conditionnés par dame Tankou, débarquera en commando expéditif au domicile familial des Kouaziep. Tout se passera dans une brutalité inouïe. Le jeune héritier Feuzeu est saisi, brutalisé avec tous les moyens: coups de bottes, de poings, de ceinturons ...etc. Il est traîné et jeté comme un porc en route pour l'abattoir dans le véhicule des gendarmes et conduit dans leur bureau au port, face immeuble Arno en chantier, puis foutu en cellule.

Commencera alors le calvaire de ce citoyen qui ne tient presque plus debout. Il souffre dans sa chair, ses côtes en bouillie à cause des coups de bottes, les joues en flammes résultat des gifles en désordre. Il ne bénéficiera d'aucun soin. Pendant ce temps, la même nuit, Dame Tankou mettra la maison en miettes avec des engins, écrasant les effets de la famille. Rien ne sera sauvé. Elle dira à tout le quartier, qu'elle est puissante, qu'elle va envoyer Feuzeu et ses amis en prison. Effectivement, elle a fait arrêter cinq jeunes qui filmaient les casses ou qui protestaient et les a fait enfermer au commissariat du neuvième arrondissement.

Feuzeu Flobert, victime expiatoire d'un arrangement dont le commandant est au centre, restera en cellule, le temps en réalité pour la dame de tout raser, et de commencer un chantier. La dame dira à qui veut l'entendre, que rien ne peut lui arriver, que la gendarmerie est sous son contrôle et que Feuzeu ira en prison.

Le dossier manquant réellement de consistance dorénavant, le commandant ne se limitera pas à parler de rébellion, il va monter de toute pièce, un collaborateur pour soutenir que le jeune héritier leur aurait versé de l'essence. C'est selon le commandant, la clé de conviction pour le procureur, pour envoyer un citoyen qui proteste contre l'acquisition frauduleuse de son bien familial, par le biais d'un retentissant et malsain délit d'initié. Le 1er Avril , après un simulacre de confrontation, Feuzeu est conduit en dehors des heures requises  et sans son conseil, dont à l'insu de ce dernier, au tribunal de première instance , où un mandat de dépôt est signé contre lui, conformément aux voeux et aux plans de Dame Tankou. Cette femme ira alors nuitamment, narguer les populations à Deido, commencer les travaux après 21 heures, et proférer de nouvelles menaces, annonçant même détenir les clés de la prison de New bell pour y conduire tout récalcitrant.

Ces faits ne sont pas seulement moralement choquants, ils sont inacceptables, graves, déplorables, insoutenables, dignes de crimes organisés.

La confirmation d'un modèle déposé

Il n'y a ici aucun doute, que des arrangements solides selon les règles de l'art des passe-droits, ont été soigneusement tissés, exécutés minutieusement, avec pour ultime objectif, de garder en détention durant plus de deux semaines un citoyen dans les cellules d'une unité de gendarmerie, de permettre à une dame qui a triché et violé des codes de conduite dans une banque, de s'approprier définitivement le patrimoine d'une famille et d'aller livrer des conférences dans les sous quartiers sur comment elle est puissante et peut utiliser les forces de gendarmerie pour priver un citoyen de liberté tout le temps qu'il lui plaît.

Nous portons plainte, monsieur le Ministre, et attendons avec une égale flamme de désir de sanction, les justes conclusions de vos enquêtes sur cette affaire qui sonne comme le modèle d'un abus de fonctions et d'usage personnalisé et privé de positions sécuritaires, faits trop courants dans nos unités de maintien de l'ordre.

Dans cette attente, la commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous assure de sa très haute considération./.

Le Président de la Commission
SHANDA  TONME
Médiateur universel

Copie: SG/PR
 PM
 MINJUSTICE
 CONAC
 PG/LIT
Contacts de la famille: Ngueyong chantal, 77 76 63 69
             Tchapda Nestor, 77 68 72 04
             Dieunou Martin: 99 43 05 75
Conseil de la famille: Me Félix Ngouabé, 77 75 01 76

© Correspondance : Comicodi


03/04/2013
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