Des partis politiques et associations de la société civile camerounaise réagissent au sujet de l'émeute de Deido

Des partis politiques et associations de la société civile camerounaise réagissent au sujet de l'émeute de Deido

Moto Douala:Camer.beRéaction de Cameroon People’s Party [...]Depuis le 31 Décembre 2011, le quartier Deido à Douala est le théâtre d’émeutes qui opposeraient les ressortissants de celui-ci à des conducteurs de taxi venus d’autres quartiers.Le Cameroon People’s Party tient à faire part de ses sincères condoléances à l’endroit des familles éprouvées de part et d’autre par ces tristes évènements.Comme on le sait désormais, ces échauffourées sont la conséquence directe de l’assassinat du jeune Eric Monney par des personnes jusqu’ici non identifiées.

L’évolution de la situation depuis lors laisse apparaitre clairement un risque d’aggravation de cette dernière dans la mesure où on voit se dessiner les spectres de la violence et de l’affrontement inter communautaire.
Cette évolution est d’autant plus inquiétante que, manifestement, les forces de l’ordre et de sécurité peinent à rétablir l’ordre ainsi que la sécurité des biens et des personnes. Cette impuissance fait le lit des extrémismes de tous ordres et préoccupe au plus au point le Cameroon People’s Party.

A ce titre, nous pensons que le fond de la question est l’insécurité récurrente et ambiante dans un quartier qui est un pôle par excellence de divertissement dans la ville de Douala. Insécurité qui n’est pas une réalité exclusive de Deido. Insécurité qui serait le fait de personnes qui opèreraient par le moyen de motos-taxis.

Cependant, il convient de ne pas tomber dans toutes sortes d’amalgames. En effet, il convient de ne pas attribuer à tout un corps de métier les méfaits de certains individus qui, par ailleurs, n’ont pas été formellement identifiés comme des conducteurs de motos taxis.

Ensuite, l’interdiction de circulation des motos taxis ne peut pas être une solution véritable à la question de l’insécurité qui se pose dans cette zone. Question qui interpelle au premier chef les autorités policières et administratives de la ville de Douala.

Enfin, les représailles aveugles et généralisées à l’endroit des conducteurs de motos taxis ne servent ni la justice ni la paix. Au contraire, elles entretiennent le cycle de la violence et le nombre de potentielles victimes collatérales. Elles constituent du pain béni pour d’éventuels esprits mal intentionnés capables d’exploiter un tel drame par une exacerbation des tensions tribales.

Actuellement l’urgence doit être au retour à l’ordre. Ceci suppose de tenir les deux parties en respect en évitant que les uns et les autres n’amplifient inutilement une situation déjà grave. Il est aussi impératif de retrouver les multiples coupables d’actions illégales et criminelles afin de les punir fermement. Enfin, il est plus que nécessaire de mettre en place un dispositif renforcé de sécurité dans les points chauds de la ville afin de prévenir de tels drames.
Le Cameroon People’s Party tient à réaffirmer le plus clairement possible le droit absolu de tous les Camerounais/es
• A vivre dans la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire camerounais.
• A circuler et à s’établir sur l’ensemble du territoire national dans le respect de la loi, des mœurs et traditions reconnues.

Le Cameroon People’s Party estime que les principaux vainqueurs de cette bataille ne sauraient être l’incompréhension, la haine et les opportunistes du « désordre » de tout acabit.
Nous sommes condamnés à vivre ensemble. Il n’y a pas d’autres options.

Pour le Cameroon People’s Party
Franck Essi
Secrétaire Général Adjoint


Réaction de l'association Cameroon Ô'bosso par rapport aux émeutes récentes de Deido (MOUNGUETYI NJIFEN Thierry, Executive Secretary of Cameroon O’Bosso)

Les émeutes de Deido qui ont commencé suite au meurtre crapuleux d’un citoyen camerounais habitant de ce quartier, traduisent simplement l’environnement d’insécurité dans lequel sont plongés les citoyens camerounais et remet également en exergue les tensions latentes car nous assistons à un règlement de compte tribalo-ethnique.Ainsi : Cameroon O’Bosso demande à toutes les parties de revenir à des meilleurs sentiments Cameroon O’Bosso demande aux responsables de maintien de l’ordre de retablir l’ordre et d’établir les responsabilités afin d’appliquer les sanctions aux coupables le cas échéant Cameroon O’Bosso demande au gouvernement d’engager un réel dialogue avec les parties prenantes et les autres forces sociales afin de prendre des mesures sur un plan structurel

Enfin, Cameroon O’Bosso en appelle au sens de civisme et de responsabilité de tous les citoyens afin que la situation normale se rétablisse

Franck ESSI, secrétaire général adjoint du Cameroon People’s Party CPP.

La situation que nous vivons à Deido depuis la nuit du 30 décembre est une situation malheureuse. Elle nait d’un problème généralisé d’insécurité matérialisé par un crime crapuleux d’un jeune du quartier. Elle à entrainé des représailles généralisées et aveugles. Représailles qui de notre point de vue ne servent ni la justice ni la paix. La situation est à la limite de l’implosion. Aussi nous appelons les deux parties au calme et à la paix, les conducteurs des motos taxis comme les habitants de Deido. Seulement, il convient de dire ici que Deido doit servir de prétexte pour résoudre les problèmes des Camerounais à savoir le chômage, l’insécurité et le flux des jeunes vers les grandes villes. Les autorités concernées doivent prendre leurs responsabilités à retrouver et punir sans ménagement les coupables de ces affrontements qui se sont soldées par des morts et de nombreux matériels.

© Camer.be : La rédaction


06/01/2012
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