Dérives gouvernementales: La «bêtise» de Laurent Etoundi Ngoa

Yaoundé 20 juin 2013
© LCN | L'Epervier

Le Ministre des Petites et Moyennes Entreprises de l'économie sociale et de l'artisanat inaugure une boite de nuit sous l'œil des caméras.

L'image est apparue insolite, de voir un membre du gouvernement ciseau en main coupant le ruban en guise d'inauguration d'une boite de nuit. Mais cette image à elle seule est tributaire du mal être et du degré d'inadéquation qui existe entre la politique prônée par le chef de l'Etat et les membres de son gouvernement chargés de l'implémentation. Les justifications apportées par ce membre du gouvernement qu'accompagnait le secrétaire général dudit ministère en ce lieux sont toutes aussi bouleversantes que l'acte posé. Le Minpmessa justifiait sa présence en ces lieux en une heure aussi tardive, par la mise en branle des Grandes réalisations chères au président de la République. Une déclaration qui frôle le ridicule et a soulevé un tollé de réactions dans les réseaux sociaux. La grande interrogation des internautes était de savoir le lien à établir entre la volonté de conduire le Cameroun vers son émergence en 2035 à travers la mise en route du projet des grandes réalisations et ces entreprises de perfections où les camerounais sont dépouillés de leurs économies. Des lieux que certains qualifient de centre de promotion de l'homosexualité condamnée par le code pénal du Cameroun, la prostitution y règne en maitre absolu, C'est également les lieux où la jeunesse entre pour la première fois en contact avec la drogue. Plus encore les chiffres rendus publics font état de ce que les camerounais ont consommé environ 600 mille tonnes de bière en 2012. Ce record n'est pas de nature à polir l'image d'un pays pauvre comme le Cameroun et qui entend atteindre son émergence. Ces litres de bière n'ont pas été consommés dans les domiciles privés plutôt dans ces lieux de plaisir. Promouvoir ce genre de structure semble en déphasage avec les idéaux du président de la République a affirmé un militant du RDPC qui a requis l'anonymat. Il est connu de tous, les boites de nuit ne sont pas ouverte au premier venu, la moyenne des dépenses minimales d'un individu qui se rend dans ces lieux est de 15.000 F. Il ne s'agit pas pour nous de pourfendre qui que ce soit, mais les faits sont têtus. Les temps sont manifestement en mutation. L'inauguration d'une boite de nuit par un membre du gouvernement peut être interprétée comme une irruption corrosive des valeurs car l'acte ne promeut pas seulement une face hideuse de notre société mais plus grave, il y installe une vermine asphyxiante, paralysante pour des générations montantes en manque de repères. Toute chose qui est fort désastreuse pour la morale publique et pour le devenir commun. Mais les observateurs s'accordent à reconnaitre que l'acte du Minpmessa est loin d'être un fait anodin, loin sans faut ou encore que le Ministre soit sur l'emprise de l'ignorance. Une thèse invraisemblable du haut de son titre d'enseignant d'université. Les informations dont la véracité n'est pas établie font état de ce que le ministre et son secrétaire général auraient perçu des pourboires pour sacrifier à ce rituel d'une nouvelle inauguration. Si ces informations s'avèrent fondées on comprendra plus aisément que devant le pouvoir de l'argent personne n'y résiste. Même pas les personnes les plus insoupçonnées. La course effrénée que certains mènent à l'enrichissement conduit à des dérapages de toute sorte.

Certains me diront que c'est du déjà entendu mais sauf que voir un ministre mener ce genre de dérapage malgré le confort que lui procure son statut et sa fonction révèle d'une véritable révolution copernicienne. Doit-on comprendre que les ennemis du développement du Cameroun soient dans son gouvernement comme affirmait opportunément un libre penseur? Les mêmes sources faisaient état de ce que Laurent Serge Etoundi Ngoa devait dans le gouvernement formé par Marafa Hamidou Yaya aujourd'hui, incarcéré, occuper les fonctions de premier ministre. Vu sur cet angle on peut donc comprendre que planifier l'échec du gouvernement actuel à travers des actions tels que la promotion des entreprises qui dépouillent les populations et qui promeuvent l'homosexualité et la prostitution ferait partir des plans ficelés dans l'ombre pour conduire le régime du renouveau vers son déclin.

Le réseau Marafa est donc toujours en agitation il n'y a qu'à parcourir sa dernière lettre pour constater que ses affidés n'ont pas dit leur dernière mot, et que la lutte pour la conquête du palais d'Etoudi ne fait que commencer. Dans un tel contexte seul l'avenir nous dira car « à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire » dixit Corneille.



21/06/2013
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