Dénonciation calomnieuse: Marafa plaide non coupable

DOUALA - 16 NOV. 2012
© Charles-Olivier Mbami | La Nouvelle Expression

L’Ex-Minatd a été entendu mardi dernier devant le tribunal de première instance de Yaoundé


Il comparaissait par voie de citation directe au parquet datée du 27 juin 2012 introduite par Bessong Daniel.

Le plaignant a été condamné à 15 ans d’emprisonnement pour assassinat d’un expatrié français, Mourrik, boucher à Douala. Marafa était assisté par Me Abdoul Bagui et la partie civile par le cabinet Nomo ayala, comme mandataire. Mais, la défense a contesté cette qualité de mandataire au cabinet Nomo en exigeant la comparution de Bessong Daniel, partie civile dans cette cause. Il a fallu l’arbitrage du procureur de la république pour permettre à l’instruction de poursuivre son cours. Pour ce faire, il a évoqué l’article 346 du Code de procédure pénale qui dispose ; « Le Président peut, en vue de la manifestation de la vérité, ordonner la citation de toute personne non partie au procès ou la production de tout document ou objet ». En d’autres termes, cette prérogative revient au Président du tribunal. Cet écueil étant évacué et sur l’interpellation réponse du tribunal Marafa a déclaré non coupable des faits qui sont mis à sa charge, à savoir, la dénonciation calomnieuse. A propos de ce délit, Me Nomo a tenu à apporter une clarification.

Pour le mandataire, il ne s’agit pas dans ce procès d’un délit de presse, mais d’une «dénonciation calomnieuse», déclaration faite par une personnalité à travers les médias. En tout état de cause, Marafa a dit qu’il n’avait pas des témoins à faire entendre dans cette procédure, ne connaissant pas la personne qui le poursuit. Mais toujours au rebond, Me Abdoul Bagui va soulever la prescription des faits reprochés à son client. Car, pour le défendeur, les faits allégués ont été commis le 28 février 2008 et publiés par Cameroun-Tribune du 11 mars 2008, page 4. Hors, la citation directe à comparaitre, a-t-il soutenu, remonte au 27 juin 2012, soit quatre années et demi plus tard. Bref, pour la défense de Marafa, et prenant appui sur l’article 62 du CPP, l’action publique est éteinte dans cette affaire par la prescription. Le tribunal a mis l’affaire en délibéré le 27 novembre 2012.

Rappel des faits.- Au lendemain des émeutes de la faim de février 2008, Marafa Hamidou Yaya, alors Minatd, faisant le bilan humain et matériel de ces événements malheureux avait déclaré au cours d’un point de presse tenu le 10 mars 2008 qu’un évadé de la prison de Ne-Bell, condamné à mort (Bessong Daniel - Ndlr ) a été aperçu dans la ville de Bamenda au bord d’un véhicule en compagnie du Chairman du SDF, Ni John Fru Ndi, coordonnant les manifestations. Mais, ce qui trouble dans cette cause, et selon l’affirmation du conseil du plaignant, son client a pris connaissance du texte querellé en parcourant, au hasard, le numéro de C.T du 11 mars 2008. Et là, nous étions déjà au mois de juin 2012.



16/11/2012
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