Denis Lavagne: «Sans Samuel Eto’o, Je ferais confiance aux joueurs disponibles»

DOUALA - 17 Février 2012
© Christian TCHAPMI | Le Messager

La question ne se pose pas puisque comme vous le dites, le joueur est suspendu; donc d'office indisponible pour ce match. Ecoutez, les joueurs sanctionnés, je les considère comme des blessés. Donc, je vais me contenter de jouer avec ceux qui sont disponibles comme je l'ai toujours fait par le passé.

Vous revenez de la Guinée Bissau pour une mission avancée. Connaissez-vous vraiment cette équipe que vous affrontez le 29 février prochain?

Je dois vous avouer que nous avons eu beaucoup de mal à avoir les vidéos de leur match, surtout le tout dernier qui les opposait au Togo. Malgré les multiples contacts et relations que nous avons mis à profit, cette démarche s'est avérée infructueuse. Toutefois, j'ai eu des informations sur plusieurs joueurs évoluant au sein de cette sélection. La plupart évolue au Portugal, d'autres en Bulgarie, d'autres encore en Chine. Ce sont des garçons généreux dans l'effort et dans le jeu qui travaillent beaucoup. Il faut donc s'attendre à un match plein d'intensité. Il nous faudra donc faire preuve d'engagement et de détermination pour tirer notre épingle du jeu.


Avez-vous prévu un stage avant le match? Sinon quelles en seraient les raisons?

Non. Il n ya pas de stage en vue. C'est impossible de faire un stage avant parce que le calendrier des joueurs en club ne leur permet pas d'être disponibles. Le week-end qui précède cette confrontation, il y aura des matchs de championnat qui vont se jouer. D'aucuns disputeront aussi des matchs de champion's league. Avec toutes ces contraintes, ce n'est pas évident de les avoir tous sous la main lundi alors que le match à Bissau se joue mercredi. Il faut juste prier que personne ne se blesse avant le jour-j. Pour le voyage, une solution a été trouvée avec Camair-Co qui a accepté dévier ses vols pour transporter la délégation de Paris à Bissau le 27 février avant de continuer sur le Cameroun. De même, elle récupérera la délégation après le match dans la nuit pour la déposer à Paris le 1er mars au matin. Le début du regroupement étant prévu le 26, officiels et encadreurs partiront du Cameroun le 24 février. C'est vrai que c'est la première fois dans l'histoire des éliminatoires de la Can où les matchs sont programmés le mercredi. Allez plutôt poser la question à la Confédération africaine de football pourquoi elle a décidé de les programmer à cette date. J'aurais préféré avoir une semaine plutôt que deux jours pour préparer ce match (...) mais que faire?


Peut-on avoir l’assurance que le groupe que vous avez sous la main aujourd'hui est suffisamment motivé pour venir à bout de cette rencontre?

Bien sûr. Lorsque je discute avec eux, je constate qu'ils ont de l'envie et de la hargne. Jeunes pour la plupart, ils ne rêvent que de prouver et de tout donner pour remporter ce match. C'est déjà bien mais il faudra continuer dans cette lancée.


Avez-vous supervisé des matchs dans les championnats locaux à l'effet de détecter des jeunes talents?

Tout à fait. Le travail de prospection se poursuit mais sincèrement après quatre matchs (Mtn Elite one), ce n'est pas encore ça. Vous savez, la performance c'est la durée. Il ne suffit pas de briller pendant un ou deux matchs pour prétendre jouer dans les Lions indomptables. Ça demande un travail évolutif. Qu'a cela ne tienne, je vais continuer la détection notamment dans les équipes engagées dans les compétitions africaines cette saison.


Comment comptez vous composer sans Samuel Eto'o Fils qui est suspendu pour huit mois?

La question ne se pose pas puisque comme vous le dites, le joueur est suspendu; donc d'office indisponible pour ce match. Ecoutez, les joueurs sanctionnés, je les considère comme des blessés. L'un est suspendu pour huit mois et l'autre pour deux mois. Makoun et Angbwa ont eux même décidé de ne plus jouer sous les couleurs nationales tant que les sanctions infligées au capitaine et son adjoint ne sont pas levées. Donc, je vais me contenter de jouer avec ceux qui sont disponibles comme je l'ai toujours fait par le passé.


Très récemment sur les antennes d'une radio locale, S.E Roger Milla vous a traité de charlatan. Croyez vous vraiment en être un?

Ce que vous devez savoir c'est que je travaille depuis bien longtemps et j'ai été toujours confronté à la polémique. Chacun a le droit de dire ce qu'il veut. Sil l'a dit, c'est tant mieux; chacun est libre. Ce qui compte à mon sens, c'est le travail sur le terrain et les résultats qui s'en suivent.


Deux (bons) joueurs ne figurent pas sur la liste des 22 que vous venez de rendre public: Matthew Adongcho Mbuta et Benoît Assou Ekotto. Pourquoi?

Le gros problème avec Adongcho c'est qu'il est sans club depuis bientôt huit mois. Je ne peux pas le convoquer parce que je n'ai pas la preuve qu'il est en activité dans un championnat repérable et donc capable de jouer à son niveau. Je reconnais que c'est un joueur talentueux qui a toujours su se donner à fond lorsqu’'on lui donne sa chance mais je ne peux faire autrement. Il faut juste espérer qu'entre temps, il trouve un club. Là au moins ça changera la donne. Quant à Assou-Ekotto, ce n'est pas nous qui avons refusé de le convoquer. C'est lui qui a décidé de prendre une petite retraite en ce qui concerne sa carrière internationale pour se consacrer à son club. Ce n'est pas par faute de l'avoir convoqué. Nous l'avions déjà convoqué au précédent regroupement; nous l'avons encore fait dernièrement mais il ne s'est toujours pas signalé jusqu'ici. C'est toutefois une attitude que je trouve honnête que de dire sincèrement que pour le moment jouer pour les Lions indomptables ce n'est pas sa priorité. Sans ces deux joueurs, nous allons travailler avec ceux qui se montrent disponibles et engagés à jouer sous les couleurs nationales.

Coach, dites nous, avez-vous déjà signé votre contrat en tant que sélectionneur de l'équipe nationale de football du Cameroun?

Oui cela a déjà été fait.


Il s'étend sur quelle durée?

Ecoutez. Je ne dois pas passer mon temps à vous répéter les mêmes choses tout le temps. J'avais déjà répondu à cette question au cours de ma première conférence de presse. Pourquoi devrais-je redire aujourd'hui. De notre dernier échange à aujourd'hui, rien n'a changé entre temps quel que peuvent penser les gens. De toutes les façons, je peux vous rassurer que je n'aurais pas à vous appeler de venir me soutenir lorsque je vais intenter un procès contre la Fécafoot (rires).


17/02/2012
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