Délit d’initié-Expropriation à Mballam :Accaparement des terres par les membres du gouvernement

Cameroun/Délit d’initié-Expropriation à Mballam :Accaparement des terres par les membres du gouvernementLes populations se disent victimes de rapts fonciers permanents de la part des grosses légumes de la République, qui ne cessent de les délester de leur patrimoine foncier, avec l’appui de l’administration locale.Selon des informations concordantes, le Ministre délégué à l’Administration Territoriale en charge de la Décentralisation, Jules Doret Ndongo aurait décidé d’acheter suffisamment des parcelles de terrain sur le tracé du chemin de fer qui devra transporter le fer brut de Mballam dans l’Est Cameroun vers le port en eau profonde de Kribi.

C’est Charles Ateba Eyene, membre suppléant du Comité central du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais qui a pris à témoin l’opinion publique nationale et internationale. C’était dimanche, 13 janvier 2013, sur le plateau de la Rts, une radio urbaine émettant dans la capitale. Pour l’auteur des «Paradoxes du pays organisateur… », Un ouvrage qui a fait jaser l’establishment, c’est déjà un délit d’initié pour un responsable de son acabit que d’acquérir des lopins de terres sur l’itinéraire où devra être construit la voie ferrée, pis encore au franc symbolique.
 
Les populations ne maitrisant pas le tracé exact se retrouvent ainsi entrain d’être flouées. En sa qualité d’ancien Secrétaire général des services du premier ministre, l’Administrateur civil, au parfum du dossier aurait en compagnie de quelques hommes d’affaires entrepris de faire main basse sur les terres tout au long du trajet.

Et pour crédibiliser l’opération, il aurait envoyé les hommes liges forcer la main aux autochtones. Le but visé par cet achat massif est qu’au moment des indemnisations, que lui et les autres membres du gouvernement complices dans cette opération, fassent d’énormes bénéfices. Celui qui à un moment donné se présentait comme l’homme fort du département de l’Océan, serait entrain de faire profil bas car la supercherie aurait déjà été démasquée par certaines élites qui entendent s’opposer à cette manœuvre. De même, on apprend que le gratin politico-administratif du département de l’Océan n’apprécierait pas cette démarche cavalière qui s’apparente à une course au trésor.

 
En sourdine, on dit que Grégoire Mba Mba, représentant des populations serait très courroucé sur la question. Le député Martin Oyono, le Délégué du gouvernement de Kribi Louis Mazo, les fils Benae et bien d’autres anciens seraient remontés contre le membre du gouvernement qui ne se serait pas entouré de toutes les précautions afin que le projet prennent en compte, le cas échéant, toutes les composantes adéquates. D’où la désolidarisation observée face à cette situation embarrassante.

L’exploitation du bois et des espaces fauniques protégées ferait partie des mobiles qui auraient conduit à cette ambition démesurée. Les richesses du sous-sol seraient aussi lorgnées par le ministre en second du Minatd et ses pairs. En tout état de cause, des sources font état de ce que René Emmanuel Sadi, serait remonté contre son ministre délégué, qui n’a pas tiré les leçons du grabuge que de telles pratiques ont causé au moment de l’indemnisation des populations autochtones, installées dans le périmètre du port en eau profonde de Kribi.
 
Cette situation du chemin de fer de Mballam s’apparente allégrement à celle vécue avec les préalables qui ont bloqué le démarrage de la construction du Complexe industrialo - portuaire de Kribi. Sur le terrain, l’on avait enregistré des éclats de voix au sujet des indemnisations, l’on parlait de flou dans la distribution du pactole avec des noms fictifs au profit des barrons de la République. Les autochtones étaient voués aux gémonies. Même cas de figure pour la construction du barrage hydroélectrique de Memve’ele où un sous préfet a même été interpellé puis incarcéré.

Se croyant plus malins, certains comme lui, auraient déjà débuté l’opération de mise en valeur des parcelles, ainsi acquises, en créant des plantations de cacao et café, des vergers et des habitations spontanées...Il y aurait même de la profanation des tombes. Major de sa promotion à la sortie de l’Ecole Nationale de l’Administration et de Magistrature (Enam), Jules Doret Ndongo (originaire de l’ethnie Fang comme notre confrère, Charles Pythagore Ndongo,) voudrait, dit-on à travers cette opération asseoir son autorité et par là même contrôler la grande partie du pactole réservé pendant l’opération d’indemnisation. On le dit très préoccupé par ce business au point qu’aucun de ses proches, mêmes collaborateurs ne souhaiteraient aborder le sujet à visage découvert.

© Aurore Plus : Dimitri Amba


18/01/2013
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