Déclaration de Maurice Kamto: la réaction de James Mouangue Kobila !

DOUALA - 30 JAN. 2012
© James Mouangue Kobila via NjanguiPress | Correspondance

Par James Mouangue Kobila - Professeur agrégé des Facultés de Droit (Concours international du CAMES)

En ma qualité de citoyen camerounais, j’étais destinataire du communiqué de Maurice Kamto du 30 novembre 2011, adressé au peuple camerounais, annonçant sa démission de son poste de Ministre délégué auprès du Vice-Premier ministre chargé de la Justice. En cette même qualité, je suis destinataire de la déclaration liminaire largement diffusée dans divers supports médiatiques, qu’il avait prévu de prononcer lors de sa conférence de presse avortée du 25 janvier 2012. Une conférence qui visait, à « donner sens » à son retrait du gouvernement. J’ai par conséquent lu d’un œil attentif et critique, son dernier mélange de prose et de poésie à l’adresse des Camerounais.

En ma qualité d’intellectuel jouissant de ses droits civils et politiques et épris de liberté (d’expression et d’opinion notamment), je suis en devoir d’éclairer mes concitoyens qui investissent la majeure partie de leur temps dans autre chose que la réflexion sur le texte diffusé par le ministre démissionnaire deux mois après son départ tonitruant du Gouvernement de la République.

Le délai de deux mois s’explique sans doute par le recours à la technique de communication du teasing qui consiste à aguicher le chaland ou à rehausser l’intérêt d’un événement qui en a beaucoup moins en suscitant un suspense artificiellement entretenu par une communication en plusieurs étapes. La tentative d’auto-justification de Maurice Kamto vise en effet faussement à « donner sens » à une démission prévisible et prévue, par ailleurs banale tant dans ses mobiles que dans ses motifs.

Contrairement à ce que retient une partie de l’opinion, les actes de démission du gouvernement sont relativement rares sous tous les cieux, pas seulement en Afrique ou au Cameroun. La raison en est simple : l’on est difficilement coopté dans un gouvernement sans en avoir exprimé un désir profond et sans justifier de liens solides avec le régime en place. Le cas de monsieur Nana Sinkam qui avait décliné une nomination au gouvernement après la constitution du gouvernement constitue à cet égard l’exception qui confirme la règle ; mais pas celui de Maurice Kamto que l’on a vu plaider pour son intégration au gouvernement à coups d’éditoriaux calculés dans les colonnes du quotidien Mutations immédiatement après la présidentielle d’octobre 2004. D’anciens membres du Gouvernement témoignent également de ce que, pendant les sept dernières années, il a « beaucoup fait pour s’y maintenir ».

Contrairement encore à ce que retient une partie de l’opinion, toutes les démissions du gouvernement ne sont pas tapageuses. Pour s’en tenir à un seul exemple, Edouard Koulla, l’ancien ministre des Finances, a démissionné du gouvernement en 1987 sans tambour ni trompettes.

En revanche, les cas mieux connus de Garga Haman Adji, qui a démissionné du poste de ministre de la Fonction publique, et de Titus Edzoa, qui a démissionné du poste de ministre de la Santé signalaient les prochaines étapes du parcours du nouveau démissionnaire. Les deux premiers ayant démissionné avec fracas, ils se sont dès que possible portés à la tête d’un mouvement politique et se sont portés candidats à l’élection présidentielle (le premier n’a jamais dépassé 3% à l’élection présidentielle et le second est en prison depuis 14 ans pour détournement de deniers publics). Il était par conséquent prévisible – et prévu – qu’après avoir déclenché un vacarme autour de sa démission, Maurice Kamto prendrait par la suite la tête d’un parti politique et qu’il se porterait candidat à la l’élection présidentielle à venir.

C’est ce qu’il a fait en annonçant précipitamment, explicitement et maladroitement : « ous serons du mouvement […] nous présenterons au pays, dans les temps qui viennent, des idées et une équipe pour les porter », alors que, dans le reste du texte, il parle de lui à la première personne du singulier. Le nom de son mouvement politique est également dévoilé : « La Renaissance du Cameroun ». Rien d’étonnant pour celui que nous avions déjà identifié, dans un numéro spécial de La Nouvelle Expression préparé par nos soins en 2002, comme l’un des possibles candidats à une future élection présidentielle au Cameroun, près d’une décennie avant la publication des cables de WikiLeaks.


Jusque-là donc, rien de nouveau sous le soleil.

Il n’en demeure pas moins que l’ambition politique affichée dans le texte diffusé le 26 janvier 2012, moins de quatre mois après le début du nouveau septennat de l’actuel président, c'est-à-dire quasiment à sept ans de l’échéance désirée par son auteur est incontestablement précoce. Il s’agit même d’une hérésie politique, tant il est vrai que les candidats à l’élection majeure sortent rarement du bois plus de deux ans avant l’échéance. C’est aussi le signe d’une ignorance profonde du fonctionnement de la politique au Cameroun où il est impossible de mobiliser des soutiens et des foules pour un projet en dehors de toute perspective immédiate où les opportunistes, qui constituent le gros de troupes, entrevoient distinctement l’avantage qu’ils peuvent en tirer.

La raison de cette précipitation tient sans doute de ce que cet ancien ministre, habitué à être sous les feux de la rampe, ne supporte pas la solitude à laquelle le condamne sa sortie du gouvernement et le scepticisme tenace de ses anciens amis de l’opposition. C’est donc un homme aux abois, qui croyait facilement se réinstaller dans la grande famille de l’opposition camerounaise en candidat providentiel, mais qui ne perçoit aucune effervescence – ou si peu – autour de lui en termes d’engagement, qui se démène pour tenter de susciter quelque ferveur autour de son personnage au parcours trouble.

Il essaie d’abord de se réhabiliter au sein de l’opposition, avant de se livrer à un diagnostic partiel, peu original et en définitive non convaincant de la société politique camerounaise, en distillant au passage quelques unes de ses idées majeures sur le Cameroun de demain.

Le souci de se réhabiliter au sein de l’opposition s’extirpe de sa prose/poésie dont les trois cinquième sont consacrés à une triple tentative de justification.

1- Maurice Kamto essaie d’abord de parer le torrent de critiques aussi violentes que dévastatrices venant de toutes parts sur les circonstances de sa démission en protestant et en s’auto-congratulant pitoyablement : « [j]e l’ai fait avec loyalisme, au terme d’une démarche républicaine respectueuse de la très haute fonction et des prérogatives du chef de l’exécutif », écrit-il. Quid des prérogatives du Chef du Gouvernement auquel il appartenait ? N’est-ce pas une institution républicaine ? Quid de celles de son supérieur hiérarchique direct ? Quoiqu’il en soit, le démissionnaire se fait juge et partie, dès lors que ce n’est du reste pas à lui qu’il appartient d’apprécier le loyalisme de sa démission ou de l’exercice de ses fonctions. L’on comprend en tout état de cause que sa manière de respecter les fonctions et les prérogatives du chef de l’Etat consiste à porter des appréciations de loyalisme sur l’un de ses anciens collaborateurs en ses lieu et place. L’ancien ministre délégué prétend également que ni l’argent ni les honneurs ne l’ont déterminé à travailler dans le dossier dit de Bakassi. Ayant suivi la phase judiciaire de cette affaire d’un bout à l’autre, j’entends encore un ancien garde des Sceaux me confier que, dès son entrée dans cette équipe, Maurice Kamto ne cessait de présenter des factures faramineuses et que, faute d’avoir souvent été satisfait, il a démissionné quatre fois avant de revenir sur ses pas. D’autres indiscrétions chiffrent ses gains financiers directs dans cette affaire, dont les éléments de fond étaient incontestablement favorables au Cameroun, à « plus d’un milliard de francs CFA ». Si le candidat de WikiLeaks à l’élection présidentielle à venir veut accréditer l’idée de son désintéressement dans l’affaire Bakassi, il sait ce qu’il lui reste à faire, qui se fait dans le monde entier et qu’il n’a jamais songé à faire : reverser ces sommes d’argent à une ONG, une fondation ou les investir dans un projet qui viserait à soulager la souffrance de ceux de ses concitoyens qui croupissent dans la misère noire.

2- L’ancien ministre de Paul Biya tente ensuite de se (re)donner une légitimité d’opposant historique en rappelant des faits d’armes dont le caractère dérisoire, voire illusoire, crève les yeux. Quel mérite ce transfuge multi-rédiciviste, dont les options politiques changent avec la direction du vent, a-t-il à rappeler son leadership lors d’un mouvement d’humeur estudiantin dans lequel il n’y avait, au fond, rien à conquérir, mais où il fallait simplement obtenir l’extension aux étudiants d’un établissement de nouvelles règles librement décidées par le pouvoir ? Quel mérite peut-on avoir à rejoindre la caravane de campagne de l’Union pour le changement à la onzième heure comme il l’a fait en 1992 ? Quel mérite a-t-on à démissionner d’un gouvernement en bout de course, alors que sa non reconduction était absolument certaine en raison, entre autres motifs, de sa non participation publique à la campagne de la présidentielle du 9 octobre 2011 ? Quel désintéressement peut-on reconnaître à celui qui attend de bénéficier de l’onction du chef de l’Etat pour sa réélection à la Commission du droit international des Nations Unies le 17 novembre 2011 pour un nouveau mandat de cinq ans avant de commencer à déménager ses affaires du ministère de la Justice ?

Ce constitutionnaliste reconverti au droit international – l’on verra plus loin pourquoi – évoque sa « pensée politique profonde », consignée dans deux ouvrages à diffusion locale, pour tenter de conférer quelque constance à sa démarche. Mais les deux ouvrages (L’urgence de la pensée et Déchéance de la politique) reflètent une conception obsolète de la République, en vigueur en France au début des années 1980, lorsqu’il a soutenu sa thèse de doctorat sur le Pouvoir et le droit en Afrique. Une thèse aussitôt démentie par les historiens de manière cinglante. Il reste que, dans ces ouvrages qui, selon ses dires, témoignent de sa « pensée profonde sur l’état politique de notre société », il soutient contre toute évidence que la protection des minorités participe du nazisme, ce qui ferait de l’Organisation des Nations Unies qui a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des minorités ethniques, religieuses et culturelles dix ans après sa thèse de doctorat, en 1992 et la Déclaration sur les droits des peuples autochtones en 2007 une organisation nazie. Ce qui ferait également de lui le collaborateur d’une Organisation nazie, dès lors qu’il préside actuellement la Commission du Droit international créée et financée par l’ONU.

Plus grave, Maurice Kamto qui a fait toutes ses études post-universitaires en France, considère dans ces ouvrages que les Républiques africaines ne devraient pas s’inscrire en rupture avec le modèle référentiel français qu’il porte au pinacle. L’on a tout motif de craindre qu’il ne se trouve dans la « fuite en arrière » stigmatisée par le plus grand historien africain, Joseph Ki-Zerbo. Une fuite qui serait en l’occurrence le fait d’un Maître fasciné par un archétype qu’il croit « figé quelque part et momifié », dès lors qu’il appelle à la « répétition mécanique d’un modèle que nous chercherions à atteindre par une sorte de fuite en avant, téléguidés par nos maîtres à penser, à danser, à philosopher, etc. ». Joseph Ki-Zerbo met expressément en garde contre la reproduction de ce modèle archétypal qui équivaudrait à « sombrer dans le mimétisme du singe, avec tous les dangers que cela implique » (1). Cet éminent historien africain se désole par ailleurs que « [b]eaucoup d’intellectuels africains (et de non-intellectuels), préfèrent consommer en rentiers ou en parasites les résultats acquis par d’autres sous forme de biens, de services, de concepts, plutôt que d’appréhender les principes qui sont à la racine de ces performances exotiques, afin de produire et d’inventer à leur tour » (2).

Lorsqu’on sait qu’en Afrique, la guerre est premièrement « liée à l’échec de l’Etat à répondre à l’hétérogénéité sociale de l’Afrique » (3), l’on ne peut qu’adhérer à la conclusion de Joseph Ki-Zerbo suivant laquelle « ces convulsions […] proviennent du fait que les ethnies et les ‛nations′ authentiques sont dispersées, crucifiées, guillotinées ou simplement bâillonnées et muselées ». Et de s’interroger : « Les Etats-Nation ne seraient-ils pas pour bon nombre d’entre eux [qui nient sélectivement l’ethnicité] des Bantoustans sui generis dont la mission implicite serait d’empêcher ou de retarder les mutations fondamentales qui s’imposent pour l’intérêt supérieur de l’Afrique et des Africains ? » (4). Il ajoute : «l’Etat-Nation est-il l’espace optimal pour l’épanouissement des ethnies ? Sûrement pas dans la mesure où les ethnies y sont étouffées, amputées ou privées de la possibilité d’un développement économique rationnel […] Dans ces conditions, l’espace optimal pour la démocratie au profit des ethnies et des nations africaines, englobe les espaces infra et supra national »(5). L’on comprend alors que le projet politique de cet universitaire imperméable aux idées contemporaines de « citoyenneté multiculturelle », vise rien moins que la destruction du Cameroun par l’amputation, l’étouffement, la dispersion, la crucifixion, le guillotinage ou simplement le bâillonnement et le musèlement des ethnies.

3- Maurice Kamto essaie enfin de faire digérer son entrée au gouvernement à la grande famille de l’opposition en expliquant au public qu’il ignorait les caractéristiques qu’il impute au régime qu’il a décidé de rejoindre après l’avoir observé pendant plus de vingt ans, entre novembre 1983, date de son retour au Cameroun et l’année 2004 où il a remué ciel et terre pour rentrer au gouvernement. Je « rêvais », avoue-t-il, dans une effarante feinte de candeur. Nous devons donc croire qu’il a continué de « rêver » pendant les sept ans de sa participation au gouvernement de Paul Biya.

En ce qui concerne le diagnostic qu’il fait de la société politique camerounaise, il mêle la mauvaise foi et les poncifs colportés dans les journaux à une resucée du diagnostic de Paul Biya.

- Sa mauvaise foi s’illustre par l’absence alléguée de stratégie de développement du Cameroun dans le monde globalisé, alors que le « Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) », qui constitue le « Cadre de référence de l’action gouvernementale pour la période 2010-2020 » a été élaboré depuis le mois d’août 2009 et alors surtout que le document intitulé « Cameroun : Vision 2035 » est disponible depuis le mois de juin 2009. Ces deux outils témoignent incontestablement de la planification stratégique proactive et méthodique du Gouvernement.

- Le recours aux poncifs colportés dans les journaux et par des agitateurs en mal de notoriété ou d’électeurs apparaît, lorsqu’il invoque sans autre précision le fléau du tribalisme dans un contexte où, par ignorance, nombre de camerounais assimilent l’équilibre régional ou la protection des minorités et des peuples autochtones qui participent des normes de protection des droits de l’homme et des peuples adoptées par l’Union africaine et les Nations Unies au tribalisme. L’on pourrait en dire autant de sa référence aux « replis identitaires ». Celle-ci résume son adhésion à l’idée que « la nation est la figure du progrès et l’ethnie celle du retard »(6), révélant du même coup les préjugés évolutionnistes qui guident sa péjorisation radicale de la protection des minorités (7) dans les ouvrages où il affirme avoir consigné sa « pensée profonde sur l’état politique de notre société ».

Dans le même sens que Luc Sindjoun et en sens inverse de Jean de Noël Atemengue, Bernard Ngango observe pertinemment à cet égard que « la constitutionnalisation de la représentation des ethnies minoritaires […] semble être un progrès par rapport à la situation antérieure ». Un auteur que l’on ne saurait suspecter de parti pris dans le débat camerounais, René Otayek, ne dit pas autre chose, lorsqu’il constate que « [l]a référence à la mondialisation du fait ethnique ruine définitivement le préjugé tenace selon lequel l’ethnicité serait la "maladie infantile" du sous-développement […] l’ethnicité se retrouve au cœur des processus de reconstruction identitaires qui sont à l’origine des mobilisations politiques un peu partout » (italiques ajoutés). Il critique la « vision consciemment ou inconsciemment régressive de l’ethnicité, considérée comme antinomique de l’idée de citoyenneté, donc de celle de démocratie en tant que mode d’organisation du politique reposant sur le primat de l’intérêt général » (9).

3- Enfin, l’on retrouve curieusement une resucée du diagnostic et du programme de Paul Biya lorsque l’ancien ministre délégué fustige « l’immobilisme », et envisage « une agriculture modernisée ». Qui n’a en effet entendu Paul Biya houspiller itérativement l’immobilisme et l’inertie au sein des administrations camerounaises ? Qui ne se souvient de son discours-programme sur la modernisation de l’agriculture lors de l’ouverture du Comice agro-pastoral d’Ebolowa en 2011 ?

En revanche, comme me le faisait remarquer un aîné, Maurice Kamto garde un silence révélateur sur les tares les plus visibles de la société camerounaise qui ont pour nom : la corruption, l’affairisme et l’incivisme urbain. Pourquoi ?

Il y a aussi lieu de s’interroger anxieusement sur la nature de l’« économie du savoir » que peut proposer ce plagiaire intempérant dont la cause sera du reste bientôt entendue par les juridictions camerounaises. Maurice Kamto entend-il ériger le plagiat et l’abus de confiance en modèle d’écriture et de croissance dans le Cameroun du troisième millénaire ?

Assurément le pseudo « Barack Obama » camerounais qui est loin de ressembler à son modèle, est armé d’un projet de destruction de la nation camerounaise, inspiré par des erreurs historiques et des idées archaïques. Pire, le moment choisi pour sa démission et pour l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle à venir montre à tous que, non content de faire la girouette, il agit à contre temps, « comme un parapluie qui s’ouvre [par beau temps] et se referme par temps d’orage ».

Pour la présidentielle à venir, des candidats de valeur nous viendront en temps opportun de l’Adamaoua, du Centre, de l’Est, de l’Extrême Nord, du Littoral, du Nord, du Nord-Ouest, de l’Ouest, du Sud, du Sud-Ouest ou encore de la diaspora.


Références:

[1] Joseph Ki-ZERBO, « Identités culturelles africaines », in : Joseph Ki-Zerbo, Repères pour l’Afrique, éd. Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud, Dakar Fann, 2007, pp. 62-80 (spéc., p. 79).

[2] Voir de cet auteur, « Les trois dimensions d’une intégration authentique », in : Joseph Ki-Zerbo, Repères pour l’Afrique, ibid. pp. 152-165 (spéc., p. 162).

[3] Mamoudou GAZIBO, Introduction à la politique africaine, Les Presses de l’Université de Montréal, coll. « Paramètres », 2006, pp. 124 et 126.

[4] Voir Joseph KI-ZERBO, « Ethnies Nations et démocratie », in : Joseph Ki-Zerbo, Regards sur la société africaine, éd. Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud, Dakar Fann, 2008, pp. 108-119 (spéc., pp. 113-114)

[5] Ibid., pp. 117 et 118.

(6) L’expression est empruntée à Luc SINDJOUN qui se démarque cependant à juste titre de ce point de vue. Voir Luc SINDJOUN, « La démocratie plurale est-elle soluble dans le pluralisme culturel ? Eléments pour une discussion politiste de la démocratie dans les sociétés plurales », in Organisation internationale de la Francophonie/The Commonwealth, Démocraties et Sociétés plurielles, Séminaire conjoint Francophonie – Commonwealth, Yaoundé 24-26 janvier 2000, p. 28.

[7] Cf. Gabriel Grosselin « Ethnicité au-delà, régionalisme en deçà », in : Afrique plurielle, Afrique actuelle, Hommage à Georges Balandier, Karthala, 1986, p. 72.

[8] Bernard NGANGO, Le droit des élections politiques au Cameroun : suffrage universel et démocratie, Thèse, Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne, Diffusion ANRT, 2003, p. 133.

[9] René OTAYEK « Démocratie, culture politique, sociétés plurales : une approche comparative à partir de situations africaines », Revue française de Science politique, vol. 47, n° 6, 1997, pp. 808 in fine, 809 et 810.





30/01/2012
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