Déclaration de la Comicodi relative au rapatriement de la dépouille de monsieur AMADOU AHIDJO

Comicodi:camer.beComme il fallait s’y attendre, la question du rapatriement de la dépouille de monsieur AMADOU AHIDJO, premier président de la république du Cameroun, mort et enterré à Dakar, vient d’être à nouveau planté artificiellement dans l’actualité, à la veille des échéances électorales qui excitent quelques politiciens. Comme il fallait s’y attendre, la plupart de ces politiciens, moulés dans de l’opportunisme, le mépris des valeurs de dignité, l’absence de toute considération pour notre histoire douloureuse et pour nos martyrs éternels, choisissent soit de manier la langue de bois sur le sujet, soit d’adopter des attitudes berçantes avec l’unique dessein d’embrasser au besoin le diable pour parvenir à leurs fins.

Face à cette situation, la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination, tient à rappeler quelques évidences incontournables.

Premièrement, la question du rapatriement de la dépouille de l’ancien président, est intimement liée voire inséparable de la question de l’organisation officielle du deuil et des funérailles nationales des martyrs inoubliables de la lutte de l’indépendance, le rapatriement de la dépouille de ceux qui sont morts et enterrés à l’étranger à l’instar de Félix Roland Moumié. On devrait au préalable, décider de la construction du panthéon pour ces braves fils et filles du pays, avant de poser le problème certes compréhensible, de la dépouille du président Ahidjo.

Deuxièmement, la commission rappelle, que le président Amadou Ahidjo, en dépit du mérite de ses efforts pour la construction d’un Etat moderne, demeure le responsable non seulement de l’assassinat des premiers martyrs de la lutte pour l’indépendance, de l’oppression féroce contre les populations dans les villes et les campagnes, mais également de la situation actuelle du pays, car c’est bien lui qui organisa sa succession en dehors de toute légitimité démocratique, et c’est bien lui qui en détermina l’orientation humaine et le personnel d’accompagnement. S’il avait tant aimé son pays et voulu tant bâtir un vrai état moderne et une nation prospère, il aurait fait autrement. La décision lui revenait discrétionnairement, souverainement, et solitairement. Le procès de cette transition est un autre préalable incontournable./.

Fait à Yaoundé, le 06 Décembre 2012

Le Président de la Commission
SHANDA TONME
Médiateur universel

© Source : Comicodi.org


06/12/2012
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