Décès du colonel avi sirvan : Ce que les enquêteurs américains

Les experts de Bell Aircraft Corporation ont enquêté à Douala, Yaoundé et sur le lieu du crash.

Quelles sont les circonstances exactes du crash de l’hélicoptère Bell 412 du Bataillon d’intervention rapide (Bir) qui a coûté la vie au colonel israélien Avi Sirvan le 22 novembre 2010 ? Pour répondre à cette question, au moins deux enquêtes parallèles ont été ouvertes, dont l’une conduite par Bell Aircraft Corporation qui a dépêché à Yaoundé des experts quelques jours seulement après le drame.

Le Jour a appris, de source proche de l’état-major des armées, que les experts américains de Bell étaient déjà intervenus quelques secondes seulement après la disparition de l’hélicoptère du Bir. C’est la partie américaine qui a permis de localiser « en un temps record », l’appareil, selon cette même source.

Dès leur arrivée à Yaoundé, les experts de Bell ont été briefés sur « deux incidents de même nature » qui s’étaient produits quelques jours auparavant, sur les deux appareils fournis il y a de cela à peine deux ans par le fabricant dont le siège se trouve à Fort Worth, dans le Texas. « Il y a eu un début d’incendie dans l’un et l’autre appareil de type Bell qu’utilise le Bir », confie un haut responsable militaire ; information du reste confirmée par un autre officier supérieur proche du dossier. Ce dernier précise que l’un des débuts d’incendie dont il est question, s’est produit dans l’hélicoptère qui a finalement crashé le 22 novembre. « Le début d’incendie s’est déclaré alors que le ministre de la Défense s’apprêtait à embarquer en compagnie de plusieurs officiers généraux et des officiers supérieurs de l’armée, à destination d’Ebolowa ». Aussi se sont-ils tous rendus « en voitures » dans le chef-lieu de la région du Sud, pour superviser les travaux préparatoires au Comice agropastoral.

Une source ayant été en contact avec les experts de Bell Aircraft Corporation affirme que ces derniers ont critiqué l’accent mis sur les débuts d’incendie, « parce que cette démarche vise à créditer la thèse d’une erreur de fabrication ». Lesdits experts mettent en avant la « fiabilité inégalable » des appareils Bell, notamment le modèle 412 de 15 places. Ils révèlent que Bell Hélicoptère a été le premier à obtenir la certification d’hélicoptère commercial, avec plus de 35000 exemplaires vendus à travers le monde.
Au commandement du Bir, l’on assure que plusieurs pistes sont actuellement exploitées. « Qu’il s’agisse d’un sabotage, et cela n’est pas exclu, d’une erreur humaine ou d’une erreur de fabrication, la vérité va jaillir », indique l’une de nos sources.

Denis Nkwebo



23/12/2010
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