Décès de Pius Njawe: La thèse de l'assassinat fait son chemin

YAOUNDE - 19 JUILLET 2010
© Jean Calvin Ovono | La Météo

"...Pius N. Njawé avait-il prévu de se rendre en Virginie pour voir son enfant ? Et si non, quand et pourquoi a-t-il changé d'itinéraire ? Peut-il avoir été piégé?"

Mardi 13 juillet au petit matin, alors que la nuit lève progressivement son voile obscure sur les villes de Douala et de Yaoundé, une nouvelle circule entre hommes de media: Pius Njawé, directeur de publication du quotidien Le Messager est mort. Les journalistes, chacun accroché à son téléphone portable, essaient de comprendre les causes du drame. De fil en aiguille, il revient que "Njangui" est mort dans la nuit de lundi à mardi, des suites d'un accident de circulation aux Etats-Unis (USA). Il était alors 19h55 heure du Cameroun, 14h 55 en Virginie aux USA.


Calme plat et consternation dans un premier temps, rumeurs et questionnements par la suite. "Qu'est-ce qui a bien pu tuer Pius Njawé ? Est-ce un vague accident de circulation ou un assassinat simulé en accident de route ?" s'interroge-t-on ici et là. Lorsque dans l'après-midi, des chaînes de télévision nationale diffusent les images de la voiture dans laquelle Njawé se trouvait au moment de la tragédie, la thèse de l'assassinat prend définitivement forme. Le lendemain 14 juillet 2010, Le Messager barre à la Une de son édition: "Comment Pius N. Njawé a été tué...". Vendredi 16 juillet le journal de la Rue des écoles annonce que le corps de Pius Njawé a été confisqué par la Police américaine pour besoins d'enquête. Suffisant pour susciter la polémique.


Que faisait Njawé aux Usa

Pius Njawé quitte le Cameroun mercredi 07 juillet aux environs de 20h, avec à ses cotés, un de ses fils qui doit passer les vacances en France. Son périple en Occident est prévu pour trois semaines, il doit, par la même occasion, ramener au bercail deux de ses filles. La mère de Njawé aurait même quitté Babouantou son village natal pour s'installer à Yaoundé en attendant ses petites filles.

Le président fondateur de Free media group arrive aux Etats-Unis le vendredi 09 juillet. Il loge à l'hôtel Crowne de Silver Spring au Maryland. Invité en Afrique du Sud pour vivre la finale de la Coupe du monde de football, la toute première organisée en terre africaine, Pius Njawé a préféré aller aux Etats-Unis afin de participer à la première convention de la Cameroon diaspora for change (Camdiac) prévue samedi 10 juillet à Washington District of Columbia (D.C.). Ce conclave a pour objectif principal de réunir d'imminents membres de la diaspora, les forces vives de la nation issues des milieux politiques et de la société civile, afin de dégager une stratégie à mettre en œuvre pour une alternance démocratique à la tête du pays lors de la prochaine élection présidentielle. Autrement dit, il est question de mettre un terme au régime du Renouveau. Sont conviés entre autres à ces assises, Adamou Ndam Noya, Bernard Muna, Hameni Bieuleu, Pius Njawé, Mboua Massock, Guérandi Mbara, Célestin Bedzigui, Christopher Fomunyoh, Ndzana Seme et Eugène Nyabal. Les membres du Collectif des organisations démocratiques des Camerounais de la diaspora (CODE) et plusieurs autres observateurs sont également présents à cette grand-messe. "Il ne s'agit pas de créer un nouveau parti politique et encore moins une coordination ou une coalition de partis politiques" indique Célestin Bedzigui, président de la Camdiac. Il précise: "Le mouvement veut plutôt contribuer à promouvoir une plate-forme d'échanges et de concertation pour les hommes politiques crédibles, les acteurs de la société civile et les citoyens, dans l'objectif de tourner la page des cinquante dernières années et de promouvoir l'avènement de la IIe République".

Lors de son intervention pendant la convention, Pius Njawé déclare qu'il est venu pour regarder et écouter, afin d'aller en faire écho et rendre compte aux Camerounais. La veille de sa mort, lors d'une réunion, il reconnaît qu'avec tout ce qu'il a accumulé, la convention de Washington sera sur les colonnes de toutes les éditions de Le Messager pendant le prochain mois ou plus. Pendant les travaux et les rencontres en coulisses, Pius Njawé aura marqué l'assistance et ses interlocuteurs par la force de ses convictions et la clarté de sa vision, conviant les uns et les autres à abandonner les égoïsmes individuels pour placer en avant le Cameroun.

Lundi 12 juillet, Pius Njawé doit quitter le Maryland pour la Virginie. Selon Célestin Bedzigui "Quelqu'un s'est donc porté candidat pour le conduire. Et la personne est venue le chercher. Ils s'étaient mis en route à bord d'une voiture de marque Lexus de 1993".


Fauché à 10 minutes de l'arrivée

L'image est peu choquante. Mais non plus gaie. Une Lexus Sedan berline couleur crème barre une partie de la chaussée de l'Interstade Highway, l'aile droite (côté passager) froissée, le pot de phare arrière droit également endommagé. C'est de cette voiture qu'a été extrait Pius Njawé aux environs de 15h5min, avant d'être conduit au centre hospitalier de Norfolk Sentara. Vraisemblablement mort.

Selon les premiers rapports de police, la Lexus a été violemment percutée par un camion roulant à tombeau ouvert, la traînant sur plusieurs centaines de mètres, alors qu'elle était garée. Les raisons de cet arrêt varient selon les sources. Alexis Gariga K. de la Camdiac s'interroge à cet effet: "Qu'est-ce qui a provoqué la perte aussi rapide de vitesse de la voiture transportant Njawé, roulant semble-t-il sur le troisième couloir de gauche, pour que le camion assassin n'ait pas pu ralentir pour éviter de la cogner ? Pour avoir une telle perte rapide de vitesse, une voiture doit avoir une panne, soit de crevaison, soit d'un moteur qui s'est éteint et qui exerce le frein à moteur". Selon Célestin Bedzigui: "Il semblerait que le moteur de la voiture s'est arrêté. Lorsqu'une voiture perd son énergie alors que tout le trafic est lancé, les gens qui viennent derrière n'ont pas le temps de réagir... Si un tel shutdown est du à une défaillance soit du système électrique de la voiture, ou bien du moteur, on n'a même pas le temps d'actionner — ou alors il ne fonctionne pas du tout — le système d'alerte des personnes qui vous suivent... La voiture se retrouvera immobilisée en pleine autoroute et en pleine circulation, un camion qui suivait a accroché le véhicule et l'a traîné sur une centaine de mètres et plus". Mais, la thèse de la crevaison de roue reste la plus courante. Le chauffeur, un certain Luc qui serait d'ailleurs membre de la famille Njawé, avait décidé d'immobiliser le véhicule pour changer de roue. C'est à ce moment que la Lexus sera percutée par un camion. En effet, après les travaux de convention de la diaspora camerounaise pour le changement (Camdiac), Pius Njawé a décidé d'aller rendre visite à sa fille en Virginie. À une dizaine de minute du domicile de celle-ci, le pire se produit. Des révélations sont faites et laissent pantois plus d'une personne. Un internaute vivant aux Etats-Unis, dans le forum de Camer.be, soutient qu'en réalité Pius Njawé ne devait même pas se retrouver en Virginie. Et que, c'est plutôt à Maryland qu'il devrait se retrouver si seulement l'hôtel (l'hôtel Crowne de Silver Spring au Maryland) où il résidait avait pu lui transmettre le message de son ami d'enfance tonton Nganyang Tchabong. «C'est à Maryland qu'il devait passer une partie de son temps, mais le sort en a décidé autrement», déclare cet internaute dont la révélation soulève une question fondamentale: pourquoi est-ce que cet hôtel n'a pas transmis à Pius N. Njawé le message de cet ami d'enfance ? Voilà une question dont la banalité ne peut être qu'apparente s'il est vrai que le plan initial de voyage de Pius N. Njawé devait plutôt l'amener dans le Maryland. Cette question en entraîne plusieurs autres: oui ou non Pius N. Njawé avait-il prévu de se rendre en Virginie pour voir son enfant ? Et si non, quand et pourquoi a-t-il changé d'itinéraire ? Peut-il avoir été piégé?


La police enquête sur le décès de Plus Njawé

Dans un premier temps, un le décès de Pius Njawé est annoncé comme un fait banal aux Etats-Unis. Le quotidien régional "The Virginian-Pilot", paraissant à Norfolk dans l'Etat de Virginie, dans son adition de lundi soir, publie un article relatant un grave accident de la circulation survenu sur l'autoroute conduisant de Ruismond à Cheasapeake. L'article ne révèle pas le nom de la victime et mentionne juste que c'est un homme qui n'est pas citoyen américain. Comme si il n'avait aucune pièce d'identification sur lui. Seulement, suite à ce décès, la communauté camerounaise vivant aux Etats-Unis s'agite. Toutes choses qui attirent la curiosité des autorités locales. Qui est donc cet homme dont on en parle tant ? Le lendemain, The Virginian-Pilot revient sur cette affaire avec plus de détails, en confirmant notamment que la victime de cet accident se nomme Pius Njawé et est le fondateur du journal Le Messager au Cameroun. Selon les informations qui reviennent aux officiels américains, arrêté à plusieurs reprises, Pius Njawé est un homme qui a toujours eu maille à partir avec le régime en place à Yaoundé. Pionner de la liberté de la presse en Afrique, il est considéré dans son pays comme un fervent opposant. La. Police de l'Etat de virginie prend donc l'affaire en main. Constatant qu'il y a trop de déclarations contradictoires de la part des personnes auditionnées, le corps est confisqué. Le temps de faire une autopsie pour éclairer les circonstances de la mort de Pius Njawé. Surtout, certains faits laissent planer des doutes. D'après les premiers résultats d'enquête, le véhicule ne présente pas de signes d'un choc violent, on est loin du rocambolesque. Bien plus, le corps de la victime ne présente aucun hématome, aucun traumatisme physique. Des questions fusent également dans tous les sens. Pourquoi est-ce que Njawé avait décidé de rester dans la voiture pendant que le chauffeur remontait la roue ? Dormait-il ? Vivant au Etats-Unis depuis des lustres, ce chauffeur avait-il oublié que sur l'autoroute, la roue ne se change pas sans appeler le 911 pour question de sécurité? Où était le chauffeur au moment de l'accident, à l'intérieur ou à l'extérieur de la voiture ? Dans l'un ou l'autre cas, a-t-il aussi été traîné sur une centaine de mètres par le camion ?

Mystère et boule de gomme ! Par ailleurs, Lucas Kameni, le frère de Pius Njawé qui devait l'accueillir en Virginie, explique que, entre le temps que le président du Free media group était censé arriver à destination et le moment où l'accident a été déradé, environ quatre heures d'horloge se sont écoulées. Où était, pendant tout ce temps, la Berline Lexus dans laquelle se trouvait Pius N. Njawé ? De surcroît, Lucas Kameni n'aurait appris l'accident que par voie de presse, après avoir attendu et essayé en vain de joindre par téléphone, le président du Free media group. En attendant les résultats de l'enquête, la polémique enfle.


Assassinat politique ou rites traditionnels ?

Les thèses les plus folles circulent en ce moment au sujet du décès de Pius Njawé, directeur de publication du quotidien Le Messager. La plus répandue reste celle de l'assassinat politique. Le bihebdomadaire "Aurore plus", dans son édition du vendredi 16 juillet indique à cet effet : "...On avance que c'est un Turc qui conduisait le camion qui a percuté la voiture de Njawé aux Etats- Unis et qu’une délégation serait partie de Yaoundé pour verser l'argent du contrat directement en Turquie...". Mais alors, à qui profite le crime ? Qui a commandité ce forfait ? Un doigt accusateur est tout de suite pointé vers le régime en place. Jean Michel Nitcheu, député SDF souligne: "L'assassinat de Pius Njawé est manifestement un ballon d'essai lancé par un régime aux abois à la veille des échéances de 2011 qui déboucheront inéluctablement sur l'alternance au sommet de l'Etat".

Pour ceux qui soutiennent cette thèse de l'assassinat politique, de par sa tribune, Pius Njawé est une redoutable menace pour le pouvoir de Yaoundé. Aux cotés d'une opposition affaiblie et corruptible, il est resté fidèle à ses principes et n'a jamais manquer l'occasion d'étaler aux yeux du monde les écuries d'Augias du président Biya.

D'une aura incommensurable, à lui seul, il représente la véritable opposition camerounaise, celle qui est capable de mettre en mal le sérail. Sa forte implication dans les procès de Lapiro de Mbanga, Thierry Michel Atangana et Titus Edzoa, gênerait plus d'une personne en haut lieu. Devenant ainsi un caillou dans la chaussure des autorités de Yaoundé.

S'agissant toujours du crime politique, une autre thèse fait progressivement son bonhomme de chemin. Pius Njawé aurait été liquidé par lès autres membres de la Camdiac. En effet, au plus fort des luttes de leadership observées pendant la Convention de Maryland entre Célestin Bedzigui, Adamou Ndam Noya et Guérandi Mbara, Pius Njawé se serait retrouvé en pole position pour mener le mouvement. Sur le forum camer.be, des internautes vivant aux Etats-Unis avancent que Christopher Fomunyoh et d'autres membres de la Camdiac ne seraient pas innocents dans cet accident.

Parallèlement, dans les milieux traditionalistes, le décès de Pius Njawé n'est pas un fait fortuit. Dans le Grand Mbam, région d'origine de sa première épouse, il se susurre que suite au décès de cette dernière en 2002 des suites d'un accident de circulation, des rites traditionnels avaient été faits. Les Banen, ethnie de la regrettée Jane, avaient juré sur la tombe de celle-ci que, si son décès n'était pas naturel, celui qui en était la cause devait périr dans les mêmes conditions.

D'un autre coté, certaines personnes affirment que Pius Njawé, après la mort de Jane, n'avait pas fait les rites de purification exigible dans les traditions Babouantou et Beti, chaque fois qu'on perd un être dans des conditions aussi tragiques. Toutes choses qui le rattraperaient aujourd'hui. Mythe ou réalité ?
Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.


Drôle de destin !



Pius Njawé redoutait les accidents de circulations, au point de développer une phobie.

Pour certaines personnes, il a été traumatisé par la disparition de sa femme qui l'a brutalement quitté en septembre 2002, des suites d'une anémie sévère consécutive à un accident de la route survenue sur l'axe lourd Douala-Yaoundé au lieu dit Omog 2. Ironie du sort, c'est des suites d'un accident de circulation qu'il quitte la scène. Pourtant, il était déterminé à tordre le cou aux comportements répréhensibles des usagers de la route qui foulent aux pieds le code routier et font passer des milliers de vie humaine à trépas. C'est ainsi qu'il crée la Fondation Jane and Justice en mémoire de son épouse, et l’enfant qui est mort dans le ventre de sa femme par suite de la brutalité des gardiens de prison.

Pius Njawé s'est illustré sur le terrain de la sensibilisation avec en prime des séminaires de formation de secouristes, des conférences débats, des descentes sur les axes routiers pour porter les messages de prévention routière, des récits d’accidents de circulation par le truchement des médias, des caravanes motorisées avec en première ligne, des «bendskineurs» mobilisés dans les quatre coins du pays, avec pour fins mots le souci de susciter une interpellation de la conscience collective sur l'implacable vérité qu'«à chaque vie fauchée, correspond un drame familial, une perte économique». Contre toute attente, il sera fauché par cette faucheuse qu'il a combattue.


POST-SCRIPTUM: Njawé est mort vive Njawé !



Chez les Bantous en Afrique centrale, la mort ne vient jamais seul. A défaut d'une main criminelle, elle est toujours la résultante d'un fait, d'un rite, d'une procession. Quoiqu'on dise aujourd'hui au sujet de la mort de Pius Njawé, un fait reste inéluctable: Pius Njawé n'est plus. Fervent chrétien, il répondrait depuis l'au-delà, à toutes ces personnes qui épiloguent sur sa mort: «Que la volonté de Dieu soit faite sur la terre comme au ciel». Il mérite du repos.

Pius Njawé était un journaliste engagé. Né le 04 mars 1957 à Babouantou dans la région de l'ouest, Pius Njawé entre dans la communication comme garçon de course au journal Semences africaines, emploi qu'il exercera de 1972 à 1974. Après ce passage dans l'organe de presse de René Philombe, il est recruté à l'hebdomadaire La Gazette où il occupera les fonctions de chef des informations intérieures à l'agence de Yaoundé. C'est son reportage "Les Lucioles de la nuit" où il parlait des 7 prostituées et dont quelques extraits sont repris par le journal français Le Monde, qui va lui frayer le chemin vers les sommets. En 1976, il est le correspondant du groupe de presse qui édite les magazines Amina et Bingo. En novembre 1979, Pius Njawé décide de prendre son destin en main en créant le Journal Le Messager. Il est âgé de 22 ans. Le jeune Directeur de Publication va vite imposer son journal sur une scène politique marquée par la restriction des libertés sous le régime du Président Ahidjo. Le Président Paul Biya qui va instaurer un nouvel ordre en matière des libertés va à coup sûr consolider la ligne éditoriale du journal de Njawé caractérisé par un ton satirique qui le classe dans le camp d'une certaine opposition.

Le 27 décembre 1990, Plus Njawé et Célestin Monga sont arrêtés pour outrage au chef de l'Etat à cause d'une lettre ouverte "La démocratie truquée" publiée par Le Messager. Avec Monga, il est condamné le 18 janvier 1991 à six mois de prison avec sursis et à 300.000 francs Cfa d'amende. En octobre 1992, après la victoire du président Biya à l'élection présidentielle, Pius Njawé choisit de s'exiler au Benin et en France. En décembre 1997 Pius Njawé est arrêté puis incarcéré à la prison de New Bell à Douala pour propagation de fausses nouvelles. Le DP du journal Le Messager avait évoqué un possible malaise cardiaque du Président Paul Biya, lors d'une édition de la finale de la coupe du Cameroun.

Dans son parcours, Pius Njawé a des lauriers. En 1986 il suit une formation à l'Institut International de la Communication de Montréal au Canada. En 1990, il suit une autre formation à la Maine University aux Etats Unis. Un an plus tard il reçoit à Abidjan en cote d'ivoire le prix de la Libre Expression de l'UIJPLF ; A New York, il reçoit le Press Freedom Award décerné par le Committee to Protect journalist. En 1993, il est le Président de l'Organisation Camerounaise pour la Liberté de la Presse (Ocalip), et Président de l'Union des Editeurs de la Presse Privée d'Afrique Centrale(Uepac) en 1996. Pius Njawé a également reçu en 1993 à Berlin en Allemagne, la Plume d'or de la liberté de l'association mondiale des journaux. Il est élu en 1989, président de la section Afrique de Reporters-Sans ­Frontières. Ce notable Bamiléké marié et père dé famille, est l'auteur de Le Bloc Note du Bagnard, sorti en 1998. Pius Njawé est aussi le promoteur de la Radio Freedom Fm qui malheureusement reste scellée jusqu'aujourd'hui.


19/07/2010
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