Dans les coulisses de la SONARA

Cameroun : Dans les coulisses de la SONARACharles Metouck, informé de la tenue du conseil d’administration qui le destitue 2h seulement avant

D’après l’ex DG de la Sonara, c’est à 8h qu’il a été informé par téléphone de la tenue du conseil d’administration à 10h, ce fameux conseil l’a destitué. Très serein après ses passages au contrôle supérieur de l’Etat et à la police judiciaire à Yaoundé, il ne se doutait de rien. Seulement, il ne s’était pas rendu compte que des sous-préfets au gouverneur, en passant par les préfets, tout le monde était au courant la veille. Certains sont même venus en tenues d’apparat.

L’embarras de Talba Malla

Le nouveau DG se demande s’il faut bien noyer son ex ami ou pas. Arrivé à Limbé mardi le 19 février 2013, on lui apprend que Metouck a signé des documents qui engageraient la Sonara pour une commande qui doit être faite six mois avant la livraison. Il aurait donné son avis favorable pour la signature desdits documents mais, face à tournure des événements, il aurait dit à des  roches que si ça ne tenait qu’à lui, «on laisserait tomber, c’est un acte patriotique que Charles a posé».

Le PCA était-il saoul?

Dans l’euphorie des discussions autour de l’interpellation de Charles Metouck, une dame, haut cadre d’administration exerçant à Douala, nous a rapporté l’air sérieux: «le PCA était saoul quand il signait le document ».

Un ingénieur de la Sonara se fait prisonnier

M. Bikoé, chef département production, jeune ingénieur d’une trentaine d’années, a manifesté son désaccord lorsqu’il a appris que l’ex DG a été interpelé. Il a menacé d’arrêter le travail en y associant toute son équipe ou alors, qu’on le fasse prisonnier en compagnie de son ancien patron. Interpellé lui aussi et gardé à vue à la division régionale de la police judiciaire du Sud-Ouest, il a été libéré vendredi dernier.

M. Edjinguele rémonté contre le PCA

Le responsable du service juridique et du contentieux de la Sonara ne comprend pas comment John Ebong Ngole a pu faire un tel revirement en niant avoir signé le document autorisant Charles Metouck à entrer dans l’usine. Très courroucé, il a rapporté: «vraiment, je ne comprends pas des Camerounais. Je n’aurais jamais imaginé une chose pareille !» Celui qui assurait également le secrétariat de séance lors du conseil d’administration extraordinaire a catégoriquement refusé de remettre l’original du fameux document à la police.

Une haie d’honneur pour Metouck

Après la session du conseil d’administration qui l’a limogé, Charles Metouck a eu droit à une haie d’honneur des employés de la Sonara le vendredi 15 février 2013, au moment où il quittait l’entreprise.

© Source : L’Actu


26/02/2013
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