CRISE IVOIRIENNE, RETROSPECTIVE DE CAMPAGNE ELECTORALE : LE DISCOURS FICTIONNEL D’UN CANDIDAT : LE NATIONALISTE, LE PRESIDENT-CANDIDAT

CRISE IVOIRIENNE, RETROSPECTIVE DE CAMPAGNE ELECTORALE : LE DISCOURS FICTIONNEL D’UN CANDIDAT : LE NATIONALISTE, LE PRESIDENT-CANDIDAT 

CRISE IVOIRIENNE, RETROSPECTIVE DE CAMPAGNE ELECTORALE : LE DISCOURS FICTIONNEL D’UN CANDIDAT : LE NATIONALISTE, LE PRESIDENT-CANDIDAT Chers camarades, chers amis
Le temps d’une nouvelle bataille électorale est venu. C’et aussi l’heure de notre deuxième victoire à la présidentielle. Dans ma tête, il est inimaginable, voire impossible que notre pays perde son âme pour élire un étranger.
Je suis un NATIONALISTE.
Mon adversaire,  malgré sa couleur de peu noire,  n’a pas le Sang pur de notre nationalité : il n’est pas un Vrai comme nous autres! Vous me connaissez.  Regardez bien ma femme : une vraie noire bien cirée! Regardez un peu son épouse : une Blanche avec leur  peau là  qu’on n’aime pas.
Je n’aime ni l’Etranger ni tous ces  étrangers qui sont dans notre pays.
J’ai cependant  eu à accepter  le financement total de cette élection par l’ONU uniquement parce que je suis sûr que je serai élu pour continuer d’exercer  le POUVOIR pendant quelques bonnes années encore.
De même,  j’ai accepté la CERTIFICATION onusienne des résultats à la seule condition qu’ils me soient favorables. Sinon je les rejetterai.
Enfin, j’avais approuvé  les Accords, les Résolutions et tous les Processus de Médiation successifs chaque fois qu’ils  avaient pour effet de me maintenir ou  prolonger mon séjour au POUVOIR. Car dans la vie, il faut apprendre  à défendre ses intérêts : ainsi par exemple, j’avais sollicité moi-même l’intervention  des troupes étrangères d’interposition pour protéger mon régime car ces forces de  la rébellion  auraient pu me ravir ce POUVOIR !
A présent la guerre est finie, je répète que la guerre est finie. 

Il n’y aura plus de guerre car nous ne retournerons plus en arrière. Je ne voudrais  plus voir ces étrangers ! Qu’ils partent loin d’ici. J’ai toujours gardé en mémoire que je suis un nationaliste. Je les remercie d’être venus. Maintenant qu’ils partent. Ils veulent rester  pour prendre ces biens que je gère. Et j’assure avoir même découvert un plan de Génocide  de la Communauté Internationale  et de l’ONU contre  notre pays.

Je dis NON à la Communauté Internationale ! NON à l’Amérique ! NON à l’Europe ! NON à l’Asie et l’Océanie ! NON à Ban Ki-Moon ! NON à nos voisins ! NON à tout ce qui n’est pas de nous : NON à Internet ! NON au Droit International ! NON aux Accords internationaux ! NON aux Relations internationales !  NON à l’Ingérence !
Je suis un NATIONALISTE  et j’assure que nous gagnerons cette élection.
Mon adversaire est Economiste et  parle de sa Compétence.  Est-ce  que vous mangez sa Compétence? NON !  Vous voulez quoi ? Le NA-TIO-NA-LIS-ME !

Pouvons-nous le répéter ? Le NA-TIO-NA-LIS-ME !!!
Mon parcours politique est un combat infatigable pour les Droits de l’Homme et surtout l’Alternance.
J’ai beaucoup souffert pour arriver au  POUVOIR. Malgré  ma nette victoire à la dernière présidentielle, j’avais  du recourir à la rue pour prendre le POUVOIR des mains du Général qui s’y accrochait. C’est pourquoi,  quelque soit l’issue de ce scrutin, il est préférable que mon adversaire  souffre également  pour m’arracher le POUVOIR. Cependant, je reste convaincu  de notre victoire.

Mais on ne sait jamais : si le peuple devait me priver de la Victoire, c’est le Conseil Constitutionnel  qui, par-dessus ce peuple,  me ferait  alors le Don de cette victoire. Notre pays étant souverain, c’est  chacun  qui devra défendre la souveraineté du  Conseil Constitutionnel, un organe à respecter par tous.  Moi-même, je suis souverain. Et je défendrai cette Souveraineté car elle est non négociable.

Je suis déjà prêt à  instaurer un Couvre-feu et  en profiter pour  anéantir les  partisans de mon adversaire et les autres opposants. Notre pays est souverain. Et  cette Souveraineté permet  à nos Forces de Défense et de Sécurité  de réprimer,  à l’intérieur de nos frontières nationales, d’écraser les plus faibles, de tirer sans sommation sur toute personne, et en particulier sur nos opposants.  Il s’agit de nos Affaires intérieures protégées par la Non-Ingérence.  Et je suis très attaché à notre Souveraineté. 
Je n’aurai pas d’excuses de lâcher un  POUVOIR  conquis de haute lutte.
Chers camarades,  chers frères, chers amis,  
Je voudrais, dès à présent, vous inviter à vous préparer pour  défendre notre Souveraineté et à mourir pour  notre pays. Le moment venu, je lancerai notre mot fétiche : le nationalisme. Et chacun entrera en transe, tombera avant de mourir pour le pays.
Notre Radio télévision sera là, non pas pour vous abrutir, mais pour vous galvaniser, vous doper.  Le moment venu,  nous resterons nous-mêmes, nous  détruirons toutes les voitures étrangères. Plus personne ne mettra son pied dans un avion. Et avec toute la Force dont  nous disposons, nous ne permettrons pas que le moindre avion survole notre espace aérien.
Que vous soyez pauvre, affamé ou clochard,  chacun devra prouver son nationalisme avant de mourir.
Nos compatriotes de la diaspora organiseront d’abord dans leurs pays de résidence  des manifestations en ma faveur, puis rentreront définitivement  sur la terre de nos ancêtres, avant de mourir, à leur tour.
Que Dieu vous bénisse !
Vive le pays !

© CORRESPONDANCE DE  : ZANGALEWA


21/12/2010
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