Crise ivoirienne: le Ghana plaide pour une résolution pacifique

Crise ivoirienne: le Ghana plaide pour une résolution pacifique
(Sidwaya 04/01/2011)


L’ambassadeur du Ghana au Burkina Faso a donné, le vendredi 31 décembre 2010, une conférence de presse. Celle-ci était relative à la situation en Côte d’Ivoire et plus particulièrement sur un article paru dans le journal "L’événement".

Un article paru dans le journal "L’événement" n° 200 de décembre 2010 à la page 8 est intitulé "Côte d’Ivoire, Simone prie, Gbagbo achète des armes pour la solution finale". Dans cet article, il est écrit entre autre que "trois avions à réaction angolais sont présentement positionnés à Accra, visant venir en aide à Laurent Gbagbo". L’article dit toujours, selon les autorités ghanéennes, "que le président ghanéen John Evans, Atta-Mills aurait reçu une forte somme d’argent pour avoir accepté de stationner ces avions sur son sol".

L’ambassadeur du Ghana au Burkina Faso, S.E Dauda Mandiaya Bawunia, a lu avec consternation cet article qui, selon lui, est déformé et préjudiciable sur le rôle présumé joué par le président du Ghana, John Atta-Mills et le Ghana dans la crise actuelle en Côte d’Ivoire. Il a ajouté que ce qui est dit dans cet article est faux. Il a dit en outre que "cet article émane certainement d’une tentative malveillante visant à créer une image non existente de son Excellence le Président Atta-Mills ainsi que le gouvernement du Ghana" avant d’ajouter : "nous déclarons catégoriquement que l’article est basé sur le mensonge et rien plus que cela". L’ambassadeur a demandé au journal "L’événement", une réécriture immédiate de la publication ainsi qu’une excuse inconditionnelle.

S’exprimant sur la crise ivoirienne qui est la cause de cet article, Dauda M. Bawumia a souligné que cette crise est un souci pour chaque être sur cette terre en ce sens qu’elle peut dégénérer à tout moment. Pour ce qui est de la position du Ghana sur l’envoi de troupes militaires en Côte d’Ivoire pour déloger Laurent Gbagbo, l’ambassadeur a dit qu’il fallait faire attention à l’intervention militaire à cause de ses conséquences. Selon lui, face à une intervention armée, on peut assister à une réaction de l’armée ivoirienne.

Ce qui peut avoir pour conséquence un affrontement violent pouvant occasionner de nombreuses pertes en vie humaine et de nombreux dégâts matériels. Il a cité l’exemple du Liberia et de la Sierra-Leone où plusieurs Ghanéens auraient perdu la vie. Pour lui, la communauté internationale peut résoudre cette crise à travers une table ronde. "Nous privilégions plus le dialogue dans la résolution de la crise ivoirienne, plutôt que l’option militaire".

La politique de John A. Mills est d’avoir de bonnes relations avec ses voisins, a-t-il indiqué. En rappel, suite à l’article de "L’événement", cinq ressortissants ghanéens ont été arrêté par les autorités de Bouaké sous prétexte qu’ils étaient des mercenaires à la solde de Gbagbo. L’ambassadeur a exhorté les autorités de Bouaké à les libérer et les remettre aux autorités burkinabè. D’autant plus que la zone où ces Ghanéens ont été arrêtés est plus proche du Burkina Faso. Il exhorte tous ceux qui veulent avoir des informations sur la position du Ghana à propos de la crise ivoirienne, à venir le voir à l’ambassade.

Souleymane KANAZOE

(Stagiaire)


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04/01/2011
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