Criminalité-Yaoundé: Qui sont les auteurs des morts du lac municipal?

YAOUNDÉ - 28 Mars 2012
© Évariste Menounga | Mutations

Les enquêtes ouvertes tardent à élucider les circonstances de leur disparition, alors que se poursuit le décompte macabre.

En l'espace de quatre semaines, les corps de trois personnes ont été repêchés des eaux du lac municipal. A chaque fois le même scénario. Dans chacun des trois cas, c'est des passants ou des pêcheurs qui découvrent le corps, et alertent les forces de l'ordre qui descendent sur les lieux. Les corps sont repêchés grâce à l'intervention des sapeurs pompiers.

Des enquêtes sont à chaque fois ouvertes pour élucider les circonstances de ces morts autour desquelles des suspicions de meurtre sont évoquées et entretenues, mais jamais élucidées. Ainsi en a-t-il été du cas d’Alain Alexis Abena dont le corps a été découvert le 28 février 2012 par un jeune pêcheur originaire de Kribi. Une découverte qui intervenait au terme de 24 heures de recherches infructueuses menées par les éléments du Corps national des sapeurs pompiers. La dépouille du chef de cellule de la direction juridique du ministère des Petites et Moyennes entreprises et de l'Artisanat sera transmise à la famille, en même temps qu'une enquête était ouverte à la division régionale de la police judiciaire pour le Centre. Rendue à ce jour, quatre semaines plus tard, rien ne filtre au sujet des conclusions d'une enquête qui piétine. Alors même que la thèse d'un suicide initialement évoquée est battue en brèches par des révélations faites par des proches du défunt à travers les colonnes d'un hebdomadaire de la place.


Ménagère

Alors qu'on en était à épiloguer sur ce premier cas de mort suspecte, une deuxième dépouille, celle de Marie Dieudonné Ongbone Nanou, épouse Mpélé, était repêchée dans le fameux lac désormais maudit. C'était le 20 mars 2012. La découverte macabre avait été faite par un étudiant de l'Ecole normale au hasard d'un passage par là. Aussitôt ameutés les forces de l'ordre se déploient sur les lieux pour faire les premiers prélèvements et autres constats dans la perspective de l'ouverture d'une enquête. Le corps de cette ménagère âgée de 49 ans, résidente au quartier Melen, mariée et mère d'un enfant, sera admis à la morgue de l'hôpital central de Yaoundé pour, justement, besoins d'enquête. Une autre enquête ouverte, une de plus dont on attend toujours les conclusions pour élucider les circonstances de ce qui est considéré, à bien des égards, comme un meurtre.

De la même manière qu'on attend que les mêmes enquêteurs révèlent les circonstances exactes dans lesquelles un jeune homme d'une vingtaine d'années a été tué et dont le corps a été repêché du lac municipal très tôt ce lundi matin, 26 mars 2012. Des morts qui de par leur côté répétitif suscitent de nombreuses interrogations. Notamment quant au fait de savoir si ces disparitions ne sont pas liées à la présence d'un tueur qui squatterait quelque part sur les berges d'un lac dont la seule évocation fait frémir d'effroi plus d'un habitant de la capitale.



29/03/2012
0 Poster un commentaire

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 299 autres membres