Crimes Rituels : Les préfet du Mfoundi pour la collaboration de la population

Cameroun - Crimes Rituels : Les préfet du Mfoundi pour la collaboration de la populationJean Claude Tsila était en visite hier dans l’arrondissement de Yaoundé IV dont dépend le quartier Mimboman.

Jean Claude Tsila, préfet du Mfoundi, est allé suivre de prêt l’affaire des «crimes rituels» de Mimbomam mardi. C’était lors d’une visite dans son département. Jean Claude Tsila a fait un arrêt à Yaoundé 4 pour s’agresser aux populations de cet arrondissement dont l’un des quartiers, Mimboman est devenu «le coupe-gorge» de Yaoundé, entrainant ainsi une psychose qui étale ses tentacules dans la capitale. «Je suis venue demander aux populations d’apporter toute la collaboration qu’il faut aux forces de l’ordre parce que sans ces populations, nos forces de l’ordre ne sauraient nous sécuriser tel que nous le souhaitons» va-t-il explique. Pour après rassurer que les coupables seront traduits en justice, vu qu’ils sont  déjà entre les mains des forces de l’ordre.

Sur le terrain, des moto-taxis sont accusés  de conduire les proies vers les fameux abattoirs. Une chose qui divise l’opinion dans la population de Mimboman ne sont pas unanimes. Tandis que certains pensent que «les moto taximan sont les boucs émissaires. Ils n’ont rien à voir avec cette histoire. Ces sont les personnalités qui envoient leurs lèche-bottes, qui en arrivant se fondent dans la masse, en feignant d’être moto taximan, vu qu’ils sont habillés comme tel, et commettent ces crimes. Pourquoi avant, on n’a jamais entendu parler dans ce quartier ? Qu’est-ce qu’un pauvre moto-taxi peut faire avec les organes des jeunes filles ? C’est incompréhensible ?» s’interroge un natif de Mimboman. Les autres par contre, sont d’avis avec les forces de l’ordre qui pensent que les suspects, qui se trouvent toujours au commissariat central N°4 à Ekounou, seraient coupables. Car d’après eux, «parmi la majorité des filles ayant disparu à Mimboman, a été vue sur les motos prenant la direction du lycée, quand on les a vues pour la dernière fois. C’est suffisant pour que les soupçons de culpabilité pèsent  les conducteurs de motos».

En attendant que les coupables soient jugés, les habitants de Mimboman, surtout les jeunes filles dont l’âge oscille entre 16 et 25 ans se font accompagner, même si «c’est pour se rendre au marché à Essos, ma fille va avec son frère. On ne sait jamais !», a confié Rosalie Mvondo, mère de famille habitant Mimboman.

Lundi déjà, le délégué général à la Sûreté nationale, Martin Mbarga Nguélé, s’est rendu au commissariat central N°4 d’Ekounou où sont gardés à vue les suspects interpellés pendant le weekend à Mimboman. Une visite qui a été interprétée comme une détermination à voir clair dans cette affaire de criminalité qui défraye la chronique ces jours à Yaoundé et bien au-delà. 

© Mutations : Nadine Ndjomo


23/01/2013
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