Crimes rituels de Mimboman : Des familles des victimes boycottent la messe

Cameroun - Crimes rituels de Mimboman : Des familles des victimes boycottent la messeSeules trois d'entre elles ont assisté à l'office oecuménique organisé pas le ministre de la Promotion de la femme et de la famille.

Marie-Thérèse Abena Ondoa, la ministre de la Promotion de la femme et de la famille était sur le terrain, vendredi dernier dans l'aprèsmidi. C'était la première sortie d'un membre du gouvernement au quartier Mimboman, endeuillé par une série de meurtres. A la tête d'une délégation d'une trentaine de personnes, elle a rencontré, huit familles pour les consoler et les convier à l'office oecuménique qu'elle organisait le lendemain. A chaque famille, Marie Thérèse Abena Ondoa a laissé une enveloppe de 150.000F.Cfa, en repartant. Elle a aussi essayé de rallier Deborah NgoTonyé, la soeur aînée d'une des victimes. Cette dernière s'était illustrée en écrivant une lettre au chef de l'Etat.

L'équipe de la Minproff a essayé de la convaincre de faire un discours au nom des familles des victimes, mais Deborah Ngo Tonyé sera la grande absente de l'office oecuménique qui aura lieu le lendemain. Le samedi l'office religieux a réuni environ 2000 personnes, à la paroisse catholique Don Bosco, du quartier Mimboman. Les trois familles des victimes présentes étaient assises au premier rang des fidèles, tenant, les portraits de leurs proches assassinés.

Il y avait le père de Loyse Shiphra Mendjina Mbanga, 19 ans, élève en classe de terminale espagnol au collège Père Monti ; des membres de la famille de Marie Marguerite Ndzié, 25 ans mère de quatre enfants et ceux de Stéphane Nzekoho, 26 ans, chauffeur de taxi avait refusé d'être le complice des tueurs Ndlr). Il y avait, le sous-préfet de l'arrondissement de Yaoundé IV ème, l'association des Bayam sellam de Yaoundé (Asby) et l'homme politique Vincent Sosthène Fouda.

La Minproff a dit que l'organisation de cet office religieux s'insert dans la continuité du discours du chef de l'Etat du 10 février dernier. «il interpellait les familles qui semblent avoir démissionne de leur mission première. Il a conseillé de fréquenter davantage les temples les églises et les mosquées! C'est dans cet esprit que nous avons organisé cette messe oecuménique», a déclaré la Minproff. Lors de son propos pendant la messe la Minproff a cité des noms de victimes chose que jusqu'ici les autorités se refusaient de faire.

Les trois familles présentes, elles, semblaient inconsolables. Lucien Mbanga le père de Loyse Mendjina , a ouvert la série des témoignages « Ma fille «était studieuse et  pieuse elle avait l'ambition de devenir docteur; la douleur que j'éprouve aujourd'hui ne peut pas s'exprimer par des mots, je ne sais quoi en dire», a-t-il déclaré. La  tante de Marie Marguerite Ndzié, explique en langue Ewondo, redoute les difficultés qui l'attendent désormais à assumer les charges des quatre enfants de la défunte.

Les victimes selon Marie T. Abena Ondoa
NzeKoho Stéphane, 26 ans, conducteur de taxi.
Ndzié Marie Marguerite, 25ans, mère de quatre enfants
Ngah Ondoua Marthe, 19ans, mère d'un enfant de moins d'un an
Magne Nguele Agnès, 30 ans, mère de trois enfants
Mballa Mvogo Claude Michèle,18 ans
Mendjina Mbanga Loyse Shiphra, 19 ans, élève en terminale A4 espagnol au collège Père Monti
Momo Calixte Carole, 28 ans,
Nkoa Eloundou Pierre Emmanuel, 8 ans

© Le Jour : Prince Nguimbous


25/02/2013
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