Côte d’Ivoire : vérités sur le projet insensé de la CEDEAO d’attaquer la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : vérités sur le projet insensé de la CEDEAO d’attaquer la Côte d’Ivoire.

Côte d’Ivoire : vérités sur le projet insensé de la CEDEAO d’attaquer la Côte d’Ivoire.Il ne fait plus l’ombre d’un doute, à ce jour, que la « communauté internationale », - entendez les pays européens et les Etats Unis d’Amérique - a décidé d’en finir avec Laurent Gbagbo par la force, autrement dit, par la guerre. Cette perspective, naturellement, donne froid au dos à tout le monde, et aux Ivoiriens en premier, car c’est sur leur sol que se livrera la bataille. Toutefois, la question que très peu de personnes ne pensent pas à se poser, est bel et bien la suivante : quelles garanties ont les pays de la CEDEAO, transformés en va-t-en guerre par Nicolas Sarkozy et Barack Oabama, de sortir victorieux d’un tel conflit?

Un proverbe camerounais dit que, « on ne fuit pas l’éléphant au bruit terrifiant de son barrissement ». Traduction, ce n’est pas parce que l’on présente les plus belles armes, ou une armée aux effectifs impressionnants, que l’on est assuré de remporter une guerre. Les Français, d’abord, les Américains, ensuite, ont eu à l’apprendre, à leurs dépens, les premiers en Indochine, les seconds au Vietnam, les uns et les autres avec leurs puissantes armées, et les Indochinois, par la suite Vietnamiens, avec leur seule détermination et leur seul patriotisme. Les Français avaient copieusement mordu la poussière à Dien Bien Phu, en 1954, après avoir bavé pendant huit longues et douloureuses années. Ils avaient déclenché la guerre en 1946, refusant de reconnaître l’indépendance de l’Indochine que venait de proclamer Ho Chi Minh. Les Indochinois avaient fini par les encercler dans la cuvette de Diên Biên Phû pendant 57 jours, du 13 mars au 7 mai 1954. Il n’était plus resté, aux Français, qu’une seule chose, capituler. Pendant toute la guerre, la France avait déployé 177.000 hommes, et en avait perdu 60.000 !!!

Les Américains ont pris leur relève, eux, détenteurs de la première armée du monde. De 1959 à 1975, soit pendant 16 longues années, ils ne sont pas parvenus à vaincre les Vietnamiens. Ils ont fini, de guerre lasse, par battre en retraite. Bilan, 255.000 soldats tués, dont 430.000 civils, côté vietnamien, certes, mais aussi, 52.000 soldats tués, côté américain.

Les Soviétique, également, deuxième armée la plus puissante du monde, l’ont appris à leurs dépens, en Afghanistan. Pendant dix longues et terribles années, du 27 décembre 1979 au 15 février 1989, ils ont guerroyé en vain contre des gens cachés dans des montagnes. Nombre de morts ω 70.000 Afghans laissés sur le carreau, certes, mais, également, 15.000 soviétiques. Au bout du compte, ils ont sonné la retraite. Ce pays était devenu un bourbier pour eux. La même Afghanistan aujourd’hui, est en train de faire mordre la poussière à la fois à l’armée la plus puissante du monde, l’armée américaine, mais aussi à celles de l’OTAN, France, Grande-Bretagne, Allemagne, etc.

Les Américains – première armée du monde - l’ont de nouveau appris à leurs dépens en Somalie, quelques années auparavant, où ils avaient déclenché l’opération « Restore Hope ». Du 3 décembre 1992 au 4 mai 1993, ils ne sont pas parvenus à venir à bout des Somaliens. Finalement, ils ont battu retraite. Que dire de l’enlisement de l’armée américaine en Irak, elle qui était partie pour … un week-end, ou, tout au plus, pour une quinzaine de jours ω Cela dure déjà sept ans, la guerre ayant démarré le 20 mars 2003. Quels sont les pays qui ne sont toujours pas venus à bout des Irakiens ω Les USA, la Grande-Bretagne, la Corée du Sud, l’Italie, l’Espagne, la Pologne, l’Australie, Pays-Bas, Géorgie. Chacun d’eux est doté d’une armée bien équipée et bien entraînée. Les uns après les autres, ils ont fini par battre en retraite, laissant l’Amérique dans sa soif démesurée de grandeur.

L’armée nigériane de Goodluck Jonathan n’a pu rien faire au Cameroun, elle ne fera rien non plus en Côte d’Ivoire.

Que signifie tout ceci? Une chose essentielle : lorsqu’il y a une guerre d’invasion, l’armée la plus redoutable, n’est plus celle disposant des équipements les plus sophistiqués ou des troupes les plus importantes, mais bel et bien, celle du pays envahi.

En Afrique noire, cette vérité se démontre également. La prétendue puissante armée nigériane, avec ses innombrables Mig, ses effectifs impressionnants, n’est pas parvenue à vaincre celle ô combien brouillonne et désordonnée du Cameroun, lors du conflit de Bakassi. Bien mieux, un célèbre et terrible général nigérian, grand stratège de l’ECOMOG, avait été abattu, à bout portant, tel un vulgaire bandit, par un petit sergent camerounais infiltré derrière les lignes nigérianes, le très célèbre Emanu. Après cet incident, du côté camerounais, la peur s’était véritablement installée. Tout le monde était convaincu que l’armée nigériane allait s’abattre sur le Cameroun et le raser entièrement. Mais, les jours se sont mis à passer, puis, des mois, et, finalement, rien du tout. Que dire alors des très nombreux officiers nigérians faits prisonniers, des années durant, au Cameroun?

Ce qui a été vrai pour le Cameroun, l’Irak, l’Afghanistan, la Somalie, etc, le sera également en Côte d’Ivoire. Les troupes de la CEDEAO y mordront, inévitablement, la poussière. « On ne fuit pas l’éléphant au bruit terrifiant de son barrissement ».

enoh.meyomesse@gmail.com

© Correspondance de : Enoh Meyomesse


04/01/2011
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